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HAZELWOOD, Missouri - Lorsqu'on a insisté un peu, Mike Yeo a reconnu que ç'a fait mal quand on lui a dit qu'on n'avait plus besoin de lui.
L'entraîneur des Blues de St. Louis a déclaré que lorsqu'on l'a congédié de son poste de pilote du Wild du Minnesota, le 14 février 2016, l'onde de choc a été forte et douloureuse.

« Comme joueur et comme entraîneur, peu importe à quel niveau, je n'avais jamais été échangé ni remercié, a fait savoir Yeo. Les émotions de ce qui est arrivé à ce moment-là... j'en avais mal au ventre, pour être bien honnête. Tu fais un travail où tu t'investis avec tout ton cœur et toute ton âme, ce n'est pas un poste où tu fais juste te présenter, remplir ta feuille de temps et travailler fort ; tu y mets littéralement tout ton cœur et toute ton âme et ensuite, on te l'enlève. C'est difficile de gérer ça et c'était la première fois que je vivais quelque chose du genre. Mais je crois que ç'a fait de moi un meilleur entraîneur et avec le recul, je ne suis pas déçu d'avoir connu ça. »
Yeo a toutefois tenu à dire clairement qu'à ses yeux, la série du premier tour éliminatoire dans l'Association de l'Ouest qui opposera les Blues au Wild, à compter de mercredi (21h30 HE ; TVA Sports 2, SN360, NBCSN, FS-N, FS-MW), reste un affrontement entre deux équipes. Il n'est pas question pour lui d'en faire une affaire personnelle.
« L'enjeu est trop grand et jamais je ne laisserais ça devenir une affaire personnelle, parce que mes joueurs doivent aborder cette série avec la bonne attitude, en se concentrant sur les bonnes choses et en affichant du calme, a dit Yeo. Pour moi, c'est du hockey des séries, donc l'enjeu est bien plus grand qu'une simple question de revanche.
« C'est la quête pour remporter la Coupe Stanley qui prime. C'est là-dessus que nous nous concentrons, nous avons un adversaire vraiment coriace qui se dresse devant nous et nous devrons être prêts. »
Yeo a dirigé le Wild pendant près de cinq saisons. Il a affiché un dossier de 173-132-44 en saison régulière et de 11-17 en séries éliminatoires de la Coupe Stanley, alors qu'il a notamment remporté en six matchs une série du deuxième tour contre les Blues au printemps 2015.
Les Blues ont montré une fiche de 22-8-2 après le 1er février, date à laquelle Yeo a remplacé Ken Hitchcock au poste d'entraîneur-chef après avoir été son entraîneur associé durant les quatre premiers mois de la saison.
« Il a un effet calmant sur l'équipe quand il est derrière le banc, a dit l'ailier droit des Blues David Perron de Yeo. On sait que lorsqu'on commet des erreurs, on va retourner tout de suite sur la patinoire. Et il faut alors s'assurer de faire les petites choses qui vous nous permettre d'éviter de commettre les mêmes erreurs. »
Les joueurs du Wild se concentrent eux aussi sur la série et non sur l'identité de l'entraîneur, a indiqué le capitaine Mikko Koivu.
« Nous nous connaissons bien, alors ça n'a pas rapport avec ceux qui sont derrière le banc et des choses comme ça, a affirmé Koivu. C'est l'équipe qui importe en ce moment. Il faut se préoccuper d'abord de notre propre façon de jouer et s'assurer d'être prêt dès la première mise en jeu. »