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DALLAS – Wyatt Johnston connaît des séries éliminatoires exceptionnelles. Il mène les Stars de Dallas au chapitre des buts et il est l’une des raisons principales des succès des siens.

Mais au-delà de son rendement sur la glace, il a trouvé un autre moyen d’impressionner ses proches et, du même coup, de se faire des amis dans la Belle Province. Quelques heures avant le match ultime face aux Golden Knights de Vegas au premier tour, l’attaquant torontois a donné une entrevue en français à TVA Sports.

Il a même surpris le directeur des communications des Stars, qui ignorait que Johnston avait cette corde francophone à son arc jusqu’au début de l’entretien.

« Ma mère était impressionnée, mon frère et ma soeur aussi », a-t-il lancé avec le sourire, lors d’une entrevue avec LNH.com dans le vestiaire des Stars, jeudi matin. « Je crois avoir fait de l’assez bon travail. J’ai échappé quelques mots en anglais ici et là. C’est difficile parce que je n’utilise plus beaucoup mon français. »

Il est certain que les occasions se font plutôt rares en plein cœur du Texas. Depuis quelques semaines, l’attaquant québécois Mavrik Bourque et le gardien Rémi Poirier sont dans l’entourage des Stars, ce qui lui donne un peu plus d’occasions de mettre son français à l’épreuve.

Une information qu’a confirmée Bourque, qui connaissait les habiletés de son coéquipier de 21 ans dans la langue de Molière avant qu’il ne les révèle au grand jour sur les ondes du diffuseur francophone.

« Parfois, je parle à ma mère en français juste pour me pratiquer et voir où j’en suis, a indiqué Johnston. Je veux garder ces connaissances. Je ne veux pas le perdre même si ce n’est pas évident. »

La mère de Johnston, Margot Fulcher, a grandi à Mont-Saint-Hilaire, en banlieue de Montréal. Elle parlait anglais à la maison, mais elle est complètement bilingue tout comme ses trois frères et sœurs.

Même si elle a déménagé sa vie en Ontario après avoir rencontré son conjoint, Chuck, pendant qu’elle étudiait à Waterloo, elle tenait à inculquer le français à Wyatt, son frère Austin et sa sœur Quinn. Ils sont tous nés à Toronto, mais les racines québécoises maternelles ont pesé dans la balance.

Les trois enfants ont participé au programme d’immersion française de la première à la huitième année : ils arrivaient à l’école et apprenaient toutes les matières en français. Ils ont aussi passé du temps en Estrie pendant leur jeunesse – leurs grands-parents habitaient à Knowlton jusqu’à tout récemment.

« Tout le monde s’est rapproché de Toronto dans les dernières années, a-t-il conclu. Ça me manque. Mes grands-parents avaient un chalet au bord du lac Memphrémagog, à Austin, et nous allions faire du ski au Mont Owl’s Head, l’hiver. J’adorais ça, c’était génial. »