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David Perron et Ryan O'Reilly ne se sont pas gênés à dire pourquoi les Blues de St. Louis avaient été éliminés des séries éliminatoires de la Coupe Stanley, vendredi.

« Notre énergie n'a pas semblé provenir de tout le monde », a affirmé Perron.

O'Reilly a rajouté : « Nous avions parfois l'air d'une équipe junior, nous créions des revirements, nous ne jouions pas de la bonne façon, et ça s'est retourné contre nous. »

Les deux attaquants n'ont pas tort.

Les Blues ont entamé les séries en tant que champions en titre de la Coupe Stanley. Ils quittent en sachant qu'ils n'ont jamais ressemblé, pas même un peu, à l'équipe qui a captivé sa ville et le monde du hockey, la saison dernière.

St. Louis s'est fait montrer la porte de sortie par les Canucks de Vancouver en première ronde en s'inclinant 6-2 dans le match no 6 au Rogers Place d'Edmonton.

« Je ne connais pas la raison pourquoi l'énergie n'y était pas. Si je la connaissais, je vous la dirais, a dit l'entraîneur Craig Berube. Mais David Perron a raison, ce n'était pas suffisant. Vous ne pouvez pas gagner dans cette ligue à moins d'avoir tous les gars prêts à donner le meilleur d'eux-mêmes. En séries, c'est impératif. Notre équipe a connu du succès l'année dernière parce que tout le monde poussait dans la même direction chaque soir. »

Ce qui n'a certainement pas aidé les Blues, c'est que le gardien no 1 Jordan Binnington n'a su répondre aux attentes.

Binnington était de retour devant le filet pour le match no 6 après avoir cédé son poste à Jake Allen lors des trois duels précédents. Berube avait dit se fier à son instinct quant à la décision de revenir avec Binnington, après qu'Allen eut accordé quatre buts sur 30 lancers dans la défaite de 4-3, mercredi.

La décision n'a pas porté ses fruits. Binnington a cédé quatre fois sur 18 tirs et a été retiré de la rencontre à 8:06 de la deuxième période après avoir accordé un but à Brock Boeser en avantage numérique, alors que personne ne lui obstruait la vue devant le filet.

Binnington a mis un terme à cette série avec un pourcentage d'arrêts de ,800 (13 buts sur 65 lancers) en trois rencontres. Il a montré une fiche de 0-5-0 et un pourcentage d'arrêts de ,851 en cinq départs à Edmonton, dont deux lors du tournoi à la ronde.

« Je pense que [Binnington] est comparable au reste de l'équipe, a mentionné Berube. À certains moments, nous n'avons pas joué le hockey que nous nous devions de jouer. C'est aussi simple que cela. »

O'Reilly a défendu son gardien en jetant le blâme sur le travail fait par les Blues devant leur portier.

« Nous avons été lamentables, nous ne l'avons pas aidé, a soutenu O'Reilly. Nous devons nous défendre beaucoup mieux. C'est notre faute. C'est la faute des gars devant lui. Nous n'avons pas été assez bons pour lui venir en aide. »

Dans le match no 6, les Canucks ont pris une avance de 2-0 en profitant de revirements.

Les Blues ont ensuite été pris au dépourvu par le jeu de passes exceptionnel des Canucks, alors que Troy Stecher a mis la touche finale en marquant sur réception à 6:49 de la deuxième période.

STL@VAN, #6: Stecher complète une belle séquence

La frustration s'est lentement emparée des Blues. Oskar Sundqvist a servi un coup de bâton à Antoine Roussel derrière le jeu à 7:05. Boeser a touché la cible 61 secondes plus tard pour faire 4-0.

« Au final, je n'enlèverai rien à Vancouver, ils forment une bonne et jeune équipe de hockey, mais nous avons commis trop d'erreurs, a noté Berube. Nous leur avons donné des buts. Vous ne pouvez pas faire cela en séries. Vous ne gagnerez pas. »

Et les erreurs n'ont pas été limitées dans le match no 6.

Les Canucks ont remporté les deux premiers affrontements de la série, car les Blues ont écopé de plusieurs punitions sans être en mesure de faire le travail à court d'un homme. Vancouver a affiché un rendement de 5-en-9 sur le jeu de puissance lors des deux premiers matchs.

Les Blues ont répliqué dans les matchs no 3 et 4 et pour les 25 premières minutes du match no 5 en dominant la possession de la rondelle, en limitant les espaces en zone neutre, en coupant le rythme des Canucks, en appliquant un échec avant soutenu et en créant des revirements.

Mais les Canucks ont réussi à inscrire trois buts dans un intervalle de 6:23 au deuxième tiers lors du match no 5 pour prendre une avance de 4-3 qu'ils allaient maintenir. Ils ont marqué les quatre premiers buts dans le match no 6, dont trois en 5:57 en deuxième période, ce qui mettait le match hors de portée pour l'adversaire.

Les Blues n'ont pas été en mesure de sortir la rondelle de leur zone de manière efficace. Ils n'ont pas été agressifs en échec avant. Ils ont tenté de transporter la rondelle en zone centrale, en vain. Ils ne se sont pas rendus au filet. Ils n'ont pas rendu la vie difficile aux Canucks.

En somme, tout ce qui a fait leur succès lors de leur conquête de la Coupe Stanley la saison dernière a été appliqué par l'adversaire.

« Quand nous jouions notre style et que nous étions engagés, nous avions du succès, a dit Perron. Nous avons eu de la difficulté à enchaîner les bonnes présences un trio après l'autre. C'est difficile présentement de se faire à l'idée que c'est terminé. »