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MONTRÉAL- Lorsque Jack Hughes a été sélectionné par les Kings de Los Angeles au 51e rang du repêchage 2022, il a fait ce que tous les espoirs font lorsque leur nom est annoncé, soit donner l'accolade aux membres de sa famille avant de descendre sur le plancher pour y rejoindre les dirigeants de sa nouvelle équipe.

À la différence des autres espoirs, les accolades familiales se sont poursuivies dès qu'il est arrivé en bas des escaliers.
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C'est que son père, Kent Hughes, est le directeur général des Canadiens de Montréal. Malgré son emploi du temps très occupé, le paternel a pris le temps d'aller féliciter sa progéniture.
« Il est venu me voir, il m'a serré dans ses bras et il m'a félicité, a raconté Hughes. C'était vraiment cool. »
Kent n'est pas le seul membre de l'organisation des Canadiens qui est venu offrir ses félicitations à Jack. L'entraîneur du CH Martin St-Louis n'était pas loin derrière lui.
« Il habitait près de chez moi, et il a été en quelque sorte mon deuxième père pendant une partie de ma vie », a lancé le nouveau porte-couleurs des Kings.
« J'ai eu la chance de lui parler hier après la première ronde, alors que je n'avais pas été repêché. Lui n'a jamais été repêché, et on a pu voir quel joueur il est devenu. Il m'a donné de bons conseils, il m'a dit d'en profiter, de ne pas m'inquiéter et de ne pas changer comme personne ou comme joueur lorsque j'allais être sélectionné. »
Le repêchage vient avec son lot d'incertitude pour les espoirs, alors qu'ils ne savent pas avec laquelle des 32 équipes de la Ligue ils vont aboutir. Dans le cas de Jack, cette liste se limitait toutefois à 31 formations.
C'est que son père lui a clairement indiqué qu'il allait éviter à tout prix de le sélectionner, afin de ne pas lui imposer une pression indue. Le principal intéressé, un attaquant qui a récolté 16 points en 39 matchs à sa première saison avec l'Université Northeastern, n'y aurait cependant vu aucun inconvénient.
« Ça n'aurait rien changé pour moi, a-t-il affirmé. Tout ce que je veux, c'est de jouer dans la LNH. Que ce soit avec Montréal, Los Angeles ou n'importe quelle autre équipe, j'aurais été très heureux. »
Pas dans le secret des dieux
Jack a parlé de sa relation avec son paternel, affirmant qu'il avait toujours été « mon entraîneur, mon père et mon agent en même temps ». Il affirme que les conseils qu'il a reçus de lui l'ont grandement aidé à traverser les différentes étapes qui ont mené au repêchage.
Malgré ce lien privilégié, Jack affirme ne pas avoir été mis au parfum des intentions de son père au sujet de l'identité du joueur que les Canadiens allaient sélectionner au tout premier rang de l'encan 2022 jeudi soir. Le Tricolore a finalement opté pour l'attaquant Juraj Slafkovsky.
S'il avait eu à parier un dollar ou deux, Jack aurait cependant penché du côté de l'imposant Slovaque.
« Il n'a jamais voulu nous le dire, il ne nous a pas donné assez d'informations pour qu'on puisse le savoir avec certitude, même si on insistait, a admis Jack. Si vous me l'aviez demandé juste avant sa sélection hier, j'aurais probablement dit Slafkovsky. C'est en raison de la manière dont il parlait de lui au cours des dernières semaines, comme personne et comme joueur. »
Il est rare pour un espoir d'avoir un acteur aussi influent dans le monde du hockey que Kent Hughes à la maison. Mais est-ce que la proximité avec une telle source peut mener à un excès de discussions tournant autour du hockey?
« Si vous demandez à ma mère, elle vous dira peut-être que oui », a blagué Jack.
Puisqu'il est question de maman, qui va-t-elle encourager lorsque les Kings vont affronter les Canadiens la première fois que Jack sera en uniforme?
« Les Kings, ça ne fait aucun doute! »