Karlsson WHC away 9616

GOTHENBURG, Suède - Nous pouvons assurément dire qu'il appartient à l'élite. Deux fois gagnant du trophée Norris et auteur d'une moyenne d'un point par match la saison dernière en plus de mener la LNH au chapitre des mentions d'aide (66) et de la moyenne de temps de glace par match (28:58), le capitaine des Sénateurs d'Ottawa Erik Karlsson a gagné et mérité ce type de qualificatif.

Mais à l'intérieur des murs invisibles dressés autour d'Équipe Suède qui va participer à la Coupe du monde de hockey 2016, un autre adjectif est utilisé pour décrire Karlsson.

Mature.

« Je l'apprécie énormément, a confié l'entraîneur d'Équipe Suède Rikard Gronborg. Sa maturité en ce moment est vraiment à point. »

Les Sénateurs ont vu la maturité de Karlsson éclore alors qu'il est devenu le leader et le capitaine de l'équipe au cours de la saison 2014-15. Équipe Suède en obtient maintenant un aperçu de Karlsson, un vétéran de 26 ans, un leader et un porte-parole qui se prépare pour la coupe du monde, qui aura lieu au Air Canada Centre de Toronto du 17 septembre au 1er octobre.

Jusqu'ici, il a été un élément essentiel dans ce rôle.

« Dans toutes les réunions que nous avons tenues, il a été l'un des acteurs principaux des discussions, et je crois qu'il a pris en charge bien des choses qui se passent sur la glace et hors de celle-ci, a expliqué Gronborg. Il veut être ici. Il veut être celui vers qui on se tourne. Il possède aussi le respect requis dans le vestiaire pour être un leader de cette équipe. »

Karlsson a reçu l'étiquette officielle de leader avec Équipe Suède alors qu'il a été nommé adjoint au capitaine en compagnie de l'ailier gauche des Canucks de Vancouver Daniel Sedin. Le capitaine des Canucks Henrik Sedin a été nommé capitaine de la Suède, reprenant le rôle qui était destiné à l'attaquant blessé des Red Wings de Detroit Henrik Zetterberg.

Karlsson va porter une lettre sur son chandail pour la première fois alors qu'il représente la Suède à un tournoi international. Il a assuré qu'il s'agissait d'un « grand honneur », ce qui est évidemment le cas. Il a aussi mentionné qu'il s'agissait d'un défi, et il adore les défis.

« Il s'agit d'une situation que je considère comme un défi, de faire mieux et d'en faire plus, de souhaiter devenir une meilleure personne et un meilleur joueur », a-t-il évoqué.

Il a relevé ce défi de manière progressive au cours de chacune des saisons. L'ancien capitaine des Sénateurs Daniel Alfredsson, un mentor pour Karlsson et maintenant conseiller avec Équipe Suède, en a été le témoin, et il continue à être impressionné.

« Selon moi, il a fait de l'excellent travail afin de prendre de la maturité et d'être plus responsable, et il veut jouer ce rôle tout en conservant son énergie et son enthousiasme, et c'est ce qui fait qu'il est tellement amusant d'être à ses côtés dans le vestiaire et hors de la glace, a souligné Alfredsson. Il possède une très belle personnalité, il apporte de l'énergie, peu importe où il va. Il a toujours été très à l'aise, mais il s'améliore sans cesse dans sa gestion de l'équipe et pour faire en sorte que tout le monde soit sur la même page. »

Comme Gronborg l'a dit, c'est ce que fait Karlsson à l'extérieur de la glace avec Équipe Suède. Il a aussi prouvé qu'il pouvait mener par l'exemple au cours de son entraînement pendant la saison morte.

Alors qu'il se concentre surtout sur l'amélioration de sa force au cours de l'été, Karlsson a modifié son programme afin de travailler davantage sur la glace.

Au cours des saisons normales, Karlsson n'a jamais éprouvé de problème à s'accorder une semaine ou plus afin de permettre à ses jambes de retrouver leur rythme, car il savait qu'elles allaient être à point à mesure que le rythme augmente pendant le camp d'entraînement.

Mais il ne s'agit pas d'une saison normale. La Coupe du monde fait en sorte qu'elle va s'amorcer sur les chapeaux de roue, alors Karlsson a compris qu'il ne pourrait prendre les choses à la légère à l'approche du tournoi et être à son mieux lorsqu'il allait sauter sur la glace dans le cadre du premier match de la Suède contre Équipe Russie le 18 septembre (15 h (HE); TVA Sports, ESPN, SN).

« Je me sens très bien en ce moment », a affirmé Karlsson.

Il s'agit d'une bonne chose, puisque Karlsson va être employé à toutes les sauces par Équipe Suède.

Gronborg l'a employé sur la première vague du jeu de puissance en plus de l'envoyer en alternance avec Anton Stralman sur la deuxième vague au cours de l'entraînement de mardi au Scandinavium. Il s'attend à jouer au moins 90 secondes au cours d'un avantage numérique de deux minutes si Équipe Suède maintient le contrôle de la rondelle. Les autres joueurs autour de lui vont changer au besoin.

« Si nous pouvons obtenir la possession de la rondelle dès le départ et conserver le disque en zone offensive, je crois qu'il peut demeurer sur la glace un peu plus longtemps », a noté Gronborg.

Mattias Ekholm et Hampus Lindholm ont effectué une rotation aux côtés de Karlsson au cours des exercices à 5-contre-5. Peu importe qui sera son partenaire, Karlsson devrait être le joueur le plus utilisé à 5-contre-5 parmi les défenseurs d'Équipe Suède.

Il ne peut s'attendre à s'approcher des 30 minutes par match comme ce fut le cas au cours de la saison 2015-16, mais il va jouer un rôle très important avec Équipe Suède, autant sur la glace que dans son rôle de leader.

« Espérons que tout tombera en place », a opiné Karlsson.

Si c'est le cas, Équipe Suède sera en mesure de se battre pour le titre à la Coupe du monde. Karlsson, soit dit en passant, n'a jamais remporté de tournoi sur la scène internationale, peu importe le niveau.

« J'ai remporté quelques médailles d'argent et une médaille de bronze, a-t-il énuméré. Je ne me suis pas encore trouvé du côté des gagnants. »

Peut-être sa maturité va-t-elle lui permettre de le faire cette année.