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BROSSARD - Charles Hudon n'aura pas l'occasion de conclure sa première saison dans la LNH en participant aux séries éliminatoires, mais ça ne l'empêche pas de dresser un bilan somme toute positif de sa première année complète avec les Canadiens.
Une année qui aura certes été haute en émotions pour l'attaquant de 23 ans originaire d'Alma.

Non protégé par le Tricolore lors du repêchage d'expansion, Hudon s'est d'abord retrouvé au coeur des rumeurs l'envoyant avec les Golden Knights de Vegas. Finalement ignoré par Vegas, le Québécois a réussi à se tailler un poste après trois saisons complètes avec le club-école de l'organisation grâce à un excellent camp d'entraînement.
« Quand je suis arrivé au camp, j'avais le couteau entre les dents et je voulais faire partie de l'organisation, a-t-il déclaré lors du bilan de l'équipe, lundi. J'ai tout fait pour y arriver et ç'a très bien été. Il y a eu des hauts et des bas, mais beaucoup de hauts.
« De jouer ici à Montréal, de marquer mon premier but dans la LNH... Ce sont toutes des choses qui sont arrivées à ma première année et que j'ai adorées. »
En 72 rencontres, Hudon a inscrit 10 buts et a ajouté 20 mentions d'aide, lui qui avait terminé au deuxième rang des marqueurs des IceCap's de St. John's la saison dernière (27 buts, 22 aides en 56 matchs).
Il a admis avoir disputé les deux derniers mois de la saison malgré une blessure au genou, qui ne devrait pas nécessiter d'opération.
« C'est plus difficile entre les deux oreilles, a-t-il avancé. Tu veux jouer malgré la blessure, mais le corps ne veut pas suivre. Je suis une personne qui ne veut pas lâcher, qui est pas mal difficile envers moi-même. J'ai essayé de ne pas le faire paraître. »
À ce chapitre, les deux buts qu'il a marqués contre les Capitals de Washington pour atteindre le plateau des 10 sont probablement venus comme une bénédiction. Hudon aurait cependant pu savourer davantage ses succès personnels si l'équipe n'avait pas conclu la campagne avec 40 défaites.
Mais ce long chemin de croix n'aura pas été parcouru en vain.
« Nous avons vu que c'était difficile à prendre pour les partisans, a fait valoir Hudon. C'était difficile pour nous aussi. Il y a eu beaucoup de bas au cours de la saison. Ça joue sur le mental d'une équipe et sur beaucoup d'aspects chez une personne.
« Je suis quelqu'un qui veut gagner et qui veut toujours jouer au hockey. De ne pas faire partie des séries, c'est vraiment difficile pour moi. Nous sommes tombés, c'est maintenant de savoir comment on va se relever. »
Des changements à venir, selon Danault
Le noyau de l'équipe ne pourra pas échapper à des changements après que les Canadiens eurent raté les séries pour la deuxième fois en trois saisons, croit Phillip Danault.
« Je suis pas mal sûr qu'il va y avoir des changements, a-t-il dit. Une saison comme celle-là à Montréal, c'est inacceptable. Je pense qu'il va y avoir des changements, je ne suis pas dans la tête de Marc Bergevin, mais je suis sûr que ça va être pour le mieux. »
L'attaquant de 25 ans deviendra lui-même joueur autonome avec compensation le 1er juillet, mais a dit avoir bon espoir de s'entendre à long terme avec le Tricolore.
Absent depuis le 10 mars par mesure de précaution à la suite d'une commotion cérébrale, Danault a aussi affirmé qu'il était désormais à « cent pour cent » et qu'il avait recommencé à patiner il y a une semaine.
« Mes agents en savent plus que moi. On a parlé un peu, mais il n'y a rien de conclu, a-t-il élaboré. On va laisser les choses aller, mais je suis confiant. Je suis bien ici, je veux rester et m'améliorer avec les Canadiens. »
Pour lui, le destin de cette longue campagne de misère s'est joué dès le début de la saison alors que le Tricolore a connu son pire départ en 76 ans avec une fiche de 1-6-1.
« C'est très décevant et personne n'est content de ça, mais on a appris beaucoup de choses, a-t-il ajouté. On ne peut rien tenir pour acquis, il faut arriver prêt au camp l'an prochain. [...] Je peux vous garantir que les gars ne veulent pas vivre ça deux fois. »