Repêchage des repêchages : Islanders de New York

On entend souvent dire qu'une équipe de la LNH se bâtit par le repêchage. Avec ce concept en tête, les membres du LNH.com ont procédé à un petit exercice afin de mettre en relief quelles sont les équipes de la Ligue qui y sont le mieux parvenues au cours des 20 dernières années.
Trois membres de notre panel vont repêcher chacun une formation partante - trois attaquants, deux défenseurs, un gardien - parmi tous les joueurs repêchés par une équipe depuis le Repêchage 2000. Un joueur sélectionné par un membre du panel ne peut être sélectionné à nouveau par un de ses collègues.
Pour dresser le portrait des Islanders de New York, Hugues Marcil, pupitreur LNH.com, Guillaume Lepage, journaliste LNH.com, et Philippe Landry, pupitreur LNH.com, se sont prêtés au jeu.

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Veuillez noter que cet exercice a été réalisé avant le Repêchage 2020 de la LNH. Les Islanders ont ajouté plusieurs espoirs de qualité au dernier encan, dont l'attaquant québécois William Dufour au 152e rang.
Rondes 1 et 2
Landry : John Tavares
Marcil : Mathew Barzal
Lepage : Anders Lee
Lepage : Ryan Pulock
Marcil : Jared Spurgeon
Landry :Travis Hamonic
Landry : Je ne pense pas que bien des gens vont contredire mon choix de Tavares au premier rang. Nul besoin d'aller épier en détail ses statistiques pour comprendre à quel point il est un joueur d'élite et de concession dans la Ligue. Son leadership est incontestable, lui qui a mené les Islanders pendant de nombreuses années et qui est aujourd'hui le capitaine des Maple Leafs de Toronto. Tavares est un joueur d'exception. Un peu influencé par les choix de mes collègues, je sélectionne ensuite un défenseur à mon tour. Hamonic est à mon sens un défenseur de premier plan qui est mobile et robuste. Il joue de grosses minutes dans toutes les situations, lui qui a été le deuxième arrière le plus utilisé en moyenne avec les Flames cette saison (21:12).
Marcil : La présence de Barzal a rendu le départ de Tavares un peu plus facile à digérer pour les partisans des Islanders, et c'est la raison pour laquelle je le sélectionne au deuxième rang. À ses trois premières saisons complètes dans la LNH, il n'a jamais récolté moins de 60 points, remportant notamment le trophée Calder, remis à la recrue de l'année dans la LNH, en 2018 après une récolte de 85 points (22 buts, 63 passes) en 82 rencontres. Barzal est rapide, agile et extrêmement habile offensivement, des qualités qu'il faut posséder pour être une vedette dans la LNH d'aujourd'hui. À 23 ans, il n'a pas encore atteint son plein potentiel et il devrait être le centre numéro un des Islanders pour très longtemps. Avec mon deuxième choix, j'entame la construction de ma défensive avec Spurgeon. Ce dernier est exemplaire en défensive et il tire également son épingle du jeu en attaque. Il a récolté 32 points (12 buts, 20 aides) en 62 matchs cette saison et n'a jamais obtenu moins de 37 points lors des trois campagnes précédentes.
Lepage : On n'entend pas souvent parler d'Anders Lee. Il fait ses petites affaires sans trop attirer l'attention. Reste que l'attaquant était en voie d'atteindre le plateau des 50 points pour une quatrième saison de suite lorsque les activités de la LNH ont été interrompues par le coronavirus. Dans un système axé sur la défensive comme celui des Islanders, ce n'est pas une mince chose et ça vient prouver ses excellentes qualités offensives. Ensuite, j'ai longtemps hésité entre Ryan Pulock et Jared Spurgeon avant d'arrêter mon choix sur le premier des deux. Pulock n'a encore que 25 ans, mais il affiche une belle constance depuis trois saisons au chapitre de la production (32-37-35). Au sein d'une formation plus offensive, il afficherait des statistiques encore plus intéressantes pour un arrière.

Rondes 3 et 4
Landry : Anthony Beauvillier
Marcil : Josh Bailey
Lepage : Ryan Strome
Lepage : Kyle Okposo
Marcil : Andrew MacDonald
Landry : Brock Nelson
Landry : Le choix de Beauvillier peut peut-être paraître hâtif - il n'a jamais amassé plus de 39 points en une saison - mais je voulais absolument compter sur ce genre de joueur pour jouer avec Tavares. Le Québécois n'a que 23 ans et il démontre match après match qu'il a un potentiel énorme. C'est un joueur qui joue avec détermination, qui est rapide, et qui peut être très dangereux offensivement. Donnez-lui un centre comme Tavares et le tour est joué, vous obtenez un duo redoutable. Puis, je complète mon trio avec Nelson, un marqueur naturel. Je ne peux pas croire qu'il est encore disponible à ce stade-ci. En sept saisons jusqu'ici dans la LNH, il a atteint le plateau des 20 buts à cinq reprises.

Marcil : Je ne vais certainement pas me plaindre que Bailey soit encore disponible à ce moment-ci du repêchage. Il est vrai qu'il a mis du temps à se mettre en marche en début de carrière, mais il a véritablement atteint un autre niveau à partir de 2016-17, alors qu'il a toujours récolté au moins 56 points jusqu'à la saison dernière. Cette saison, le compteur s'est arrêté à 43, mais il aurait peut-être franchi le plateau des 50 points sur un calendrier complet. Andrew MacDonald, un défenseur à caractère défensif, vient compléter ma brigade à la ligne bleue. Voilà le partenaire idéal pour Spurgeon, qui pourra se porter à l'attaque un peu plus librement.
Lepage : Comme la profondeur défensive est plutôt intéressante et que mes collègues avaient, à ce moment, bâti la majeure partie de leur brigade, je me suis tourné vers deux attaquants pour compléter un trio avec Lee. Ryan Strome semble finalement connaître l'éclosion que l'on attendait de lui depuis longtemps. Le joueur de centre a récolté 59 points, dont 18 buts, en 70 matchs à sa deuxième saison avec les Rangers. La tendance que prennent les Rangers laisse entrevoir de belles choses pour les années à venir. Quant à Okposo, il a connu d'excellentes saisons, dont une de 69 points, alors qu'il s'alignait avec les Islanders. Il pourra aussi amener un élément physique, qui n'est pas nécessairement présent dans le jeu de Lee et de Strome.
Rondes 5 et 6
Landry : Mikko Koskinen
Marcil : Nino Niederreiter
Lepage : Noah Dobson
Lepage : Ilya Sorokin
Marcil : Rick DiPietro
Landry : Calvin de Haan
Landry : Nous avons tous attendu avant de sélectionner notre gardien, mais je me lance le premier. Comme il n'y a pas de « valeur sûre » dans les choix disponibles, j'y vais d'une sélection subjective avec Koskinen. Après avoir joué quatre matchs avec les Islanders en 2010-11, Koskinen n'est revenu dans la LNH qu'en 2018-19. Ces performances avec les Oilers depuis deux saisons ont été suffisamment convaincantes pour démontrer qu'il peut occuper un rôle de no 1 dans la Ligue. Finalement, je complète ma formation avec de Haan, un défenseur qui, sans faire de vagues, assure une stabilité défensive. Efficace dans son territoire, de Haan a maintenu un différentiel de plus-37 en 407 matchs jusqu'ici dans la LNH.
Marcil : J'ajoute encore du talent à mon attaque avec Niederreiter. Le Suisse a atteint le plateau des 20 buts à quatre reprises et il a même franchi la marque des 50 points deux fois. Aux côtés d'un joueur de la trempe de Barzal, je suis convaincu qu'il pourrait faire des flammèches, comme il l'a fait à son arrivée chez les Hurricanes de la Caroline avec Sebastian Aho, alors qu'il avait obtenu 30 points, dont 14 buts, en 36 rencontres en évoluant principalement avec le Finlandais. DiPietro sera mon gardien, lui qui aurait probablement connu une longue carrière dans la LNH si elle n'avait pas été minée par de nombreuses blessures. Son début de carrière a d'ailleurs été fort prometteur. Entre les saisons 2003-04 et 2007-08, DiPietro a conservé une fiche de 111-89-21 et cinq matchs nuls avec une moyenne de buts alloués de 2,71, un pourcentage d'arrêts de ,908 et 14 blanchissages. Il a atteint le plateau des 30 victoires deux fois durant cette période.
Lepage : Au lieu d'y aller avec des valeurs sûres avec mes deux derniers choix, je préfère prendre une chance avec deux jeunes extrêmement prometteurs. D'abord, le défenseur Noah Dobson laisse entrevoir un avenir radieux au chapitre offensif. Il a prouvé au niveau junior qu'il était capable de jouer des minutes importantes, et ce, dans toutes les situations. Quant à Sorokin, ses statistiques parlent d'elles-mêmes. Il a maintenu une moyenne de buts alloués de 1,50 et un taux d'efficacité de ,935 en plus de signer neuf blanchissages en 40 matchs avec le CSKA Moscou, dans la KHL, cette saison. S'il est en mesure de s'approcher de ça dans la LNH, ce sera toute une prise pour les Islanders.