Vanek_fa10

Ils sont nombreux à s'étonner de voir que Andrei Markov, toujours considéré comme un défenseur de haut niveau, soit encore libre comme l'air.
Et que Jaromir Jagr, malgré ses 45 ans, tarde à trouver preneur, lui qui continue effrontément de défier le poids des années.
Mais de tous les joueurs autonomes de renom encore sur le marché, Thomas Vanek est probablement le plus attrayant. Le plus attrayant mais aussi celui qui, à tort ou à raison, fait le moins jaser.
On a l'étrange impression qu'il a été oublié quelque part sur une tablette.

Pourtant, il n'a que 33 ans et, si sa production est à la baisse depuis quelques années, elle est encore fort respectable.
Il pourrait certainement contribuer à la relance d'un trio numéro deux.
Voilà un joueur qui, en 68 rencontres avec les Red Wings de Detroit et les Panthers de la Floride, la saison dernière, a accumulé 48 points (17 buts, 31 passes).
C'est deux de plus que Patrick Marleau, qui, à titre de joueur autonome, a été accueilli, il y à peine quelques semaines, en héros à Toronto et trois de plus que Marian Hossa, des Blackhawks de Chicago. Et seulement deux de moins que Henrik Sedin, des Canucks de Vancouver.
Pas vilain, en effet.
Sans compter qu'il s'est classé au sixième rang en 2016-17 au chapitre des points obtenus à cinq contre cinq par tranche de 60 minutes, d'après stats.hockeyanalysis.com.
À Montréal, c'est vrai, bien des amateurs ont gardé un souvenir amer de l'Autrichien.
Acquis avant la limite des transactions en 2013-14, il avait aidé les Canadiens de Montréal, on se souviendra, à se tailler une place dans les séries éliminatoires en récoltant 15 points en 18 rencontres.
Puis plus rien.
En séries éliminatoires, il a rarement déclaré présent ou du moins trop peu au goût de ses patrons et du public.
Pas de larmes
Les fans des Canadiens n'ont donc pas vidé les boîtes de Kleenex lorsqu'il a conclu, quelques mois plus tard, une entente de 19,5 millions $ pour trois ans avec le Wild du Minnesota.
Je ne m'en cache pas; j'étais au nombre des sceptiques lorsqu'il a mis les voiles.
« Généreux, le Wild ... que je me suis dit. Comment est-ce qu'une équipe peut donner autant d'argent à un joueur qui est devenu invisible ou presque durant les séries d'après-saison ? »
Vanek, on s'entend, n'a rien cassé avec le Wild.
Mais s'il n'appartient plus à l'élite du circuit, l'ancien premier choix au repêchage des Sabres de Buffalo, cuvée 2003, a encore du bon hockey dans le système.
Depuis qu'il a quitté les Canadiens, il a totalisé 141 points, y compris 56 buts, en 222 matchs en saison régulière.
Rien pour écrire à sa mère, direz-vous, mais suffisamment pour maintenir sa valeur marchande à un niveau appréciable.
Avec les Red Wings?
Selon le Detroit Free Press, Vanek souhaite revenir avec les Red Wings avec lesquels il a inscrit 38 points en 48 parties, la saison passée, ce qui expliquerait la lenteur des négociations.
Faut-il encore que l'enveloppe salariale des Red Wings puisse absorber le salaire du vétéran.
Les deux parties demeurent en contact.
En attendant, Vanek, qu'on l'aime ou pas, représente un pari attrayant.
Plusieurs équipes ont besoin de renfort en attaque et si Vanek n'a plus rien du joueur qui a déjà connu des récoltes de 43 et 40 buts avec les Sabres, il se veut une solution de rechange qui en vaut bien d'autres.