P.K. Subban Montreal Canadiens 01/25/16

P.K. Subban : s'il n'existait pas, il faudrait sans doute l'inventer.
Que serait le quotidien des Canadiens de Montréal sans leur défenseur étoile?

Je vous le demande.
Est-ce que P.K. prend trop de risques? Sûrement.
Est-ce que P.K. prend trop de place? Probablement.
Est-ce que P.K. aurait intérêt à essayer d'en faire moins par moment? Évidemment.
Est-ce que les Canadiens devraient songer à l'échanger? Jamais dans 100 ans.
Combien de joueurs de ce calibre sont passés par Montréal au cours des 25 dernières années?
Poser la question, c'est y répondre.
P.K. Subban est un joueur doué, qui, selon son propre aveu, se fie parfois à ses instincts, à ses émotions.
Ça lui joue parfois des tours, mais les joueurs étoiles, bien souvent, écoutent leurs instincts. C'est plus fort qu'eux. Dans leur tête, ils seront toujours capables de réussir des choses que les autres sont incapables de réussir.
Ils ont le pouvoir d'oser, de faire la différence.
Quitte à se planter de temps à autre.
Qu'on le veuille ou non, l'audace et la créativité comportent des risques.
Je ne suis pas un partisan fini de Subban, mais j'apprécie son jeu. Il est parfois gaffeur, mais il demeure l'un des joueurs les plus électrisants du circuit. Vous savez quoi? Il n'y a rien de mal à divertir le bon peuple.
Le hockey est peut-être une « business », mais c'est aussi un spectacle. Il ne faudrait pas l'oublier.
En attendant, il y a des gens qui passent plus de temps à analyser les gaffes de Subban que ses coups d'éclat. Chacun son hobby.
Un coup de main?
Subban n'est pas sans reproche, loin de là.
Il a encore beaucoup à apprendre.
Mais me semble qu'il y a suffisamment d'hommes de hockey au sein de l'organisation des Canadiens pour le convaincre d'apporter certains correctifs à son jeu, d'adopter un style plus conservateur selon le pointage et le temps qui reste au cadran.
Et si personne ne peut le faire, pourquoi est-ce que les Canadiens ne confieraient pas pareil mandat à un ancien défenseur étoile tel que Larry Robinson, par exemple. Robinson ou quelqu'un d'autre.
Ils sont également nombreux à prétendre que Subban prend trop de place.
Curieusement, on adresse souvent ce genre de reproche aux joueurs vedettes.
Montréal en a connu deux qui ont éventuellement été échangés.
Je pense à Patrick Roy et à Gary Carter, peut-être la plus grande vedette de l'histoire des défunts Expos de Montréal.
Deux coupes et une Série mondiale
De Roy, on disait souvent qu'il occupait toute la place. Son histoire, on la connaît par cœur. Et dans ses moindres détails. Les Canadiens, on s'en souvient trop bien, l'ont échangé en catastrophe à l'Avalanche du Colorado peu de temps après le début de la campagne 1995-96.
Résultat, Roy a aidé l'Avalanche à gagner la Coupe Stanley non pas une, mais deux fois. Les Canadiens, eux, n'en ont pas gagné une seule depuis son départ.
Gary Carter?
Plusieurs de ses coéquipiers, souvent sous le couvert de l'anonymat, lui reprochaient de prendre toute la place, d'en beurrer épais, d'attirer tous les projecteurs vers lui et d'essayer de jouer les superhéros.
N'est-ce pas là un refrain familier à vos oreilles?
Après la saison 1984, les Expos ont donc échangé Carter aux Mets de New York. Deux ans plus tard, les Mets ont remporté la Série mondiale.
Les Expos, faut-il le rappeler, n'ont jamais atteint la Série mondiale.
Un pensez-y-bien
La morale de cette histoire?
Je ne sais trop s'il y en a vraiment une, mais une équipe a intérêt à y penser deux, même trois fois avant d'échanger une vedette dans la force de l'âge.
Qui sait? Les Canadiens ne gagneront peut-être jamais la Coupe Stanley avec Subban dans leurs rangs.
Mais je n'ose pas imaginer la réaction de ses partisans si jamais Subban gagnait la Coupe dans un autre chandail que celui des Canadiens.