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Pour un joueur qui n'a encore jamais saucé le gros orteil dans le hockey professionnel, Jimmy Vesey a fait passablement de vagues au cours de la dernière semaine.

Les Rangers de New York ont remporté leur première victoire de la prochaine saison, vendredi, lorsqu'ils ont convaincu l'attaquant et joueur autonome de 23 ans d'amorcer sa carrière dans le Big Apple.

Une acquisition importante pour les Rangers, qui, si l'on fait exception de l'échange qui a envoyé Derick Brassard aux Sénateurs d'Ottawa en retour de Mika Zibanejad, le mois dernier, ont été plutôt discrets pendant l'entre-saison.

On a beau dire, mais New York a et aura toujours un pouvoir de séduction supérieur à la majorité des villes de la LNH.

« New York, c'est New York ... » a déjà dit un vieux sage qui a sûrement passé quelques soirées au Madison Square Garden.

Qui n'a pas envie de se produire sur Broadway ? Je vous le demande.

Parlez-en à Mark Messier, Wayne Gretzky, Rick Nash et combien d'autres pour voir.

À New York, le hockey, on s'entend, vient loin derrière le baseball, le football et le basketball, mais les Rangers ne sont pas moins attrayants pour autant.

Ils font partie intégrante de la riche histoire sportive d'une ville vraiment pas comme les autres.

Une victoire importante ou un exploit de haut niveau réalisé à New York a toujours plus d'impact qu'ailleurs.

Vesey avait l'embarras du choix puisque sept autres équipes lui ont fait de l'œil. Mais à son tour, il s'est laissé séduire par New York.

Difficile de l'en blâmer.

La marche est haute

Cela dit, la marche est haute entre le hockey universitaire et la LNH. Dans les faits, il serait plus juste de parler d'un long escalier plutôt que d'une simple marche.

Mais si l'on se fie à la tendance des dernières années, Vesey, qui fait 6 pieds 1 pouce sur 195 livres, devrait être en mesure de faire la transition sans trop de problème.

Les récents gagnants du trophée Hobey Baker, remis annuellement au joueur par excellence de la NCAA, sont là pour en témoigner.

Récipiendaire du Hobey Baker, cette année, Vesey a vu Jack Eichel et Johnny Gaudreau, gagnants du convoîté trophée en 2015 et 2014 respectivement, apprivoiser la LNH assez rapidement, merci.

Eichel, à sa première saison avec les Sabres de Buffalo, a récolté 56 points, dont 24 buts, alors que Gaudreau, l'homme, qui patine plus vite que son ombre, a été le meilleur marqueur des Flames de Calgary, la saison dernière, lui qui est déjà considéré comme l'un des joueurs les plus électrisants du circuit.

Les attentes seront élevées, mais qui choisit New York choisit aussi un défi à la mesure d'une ville fort exigeante.

Vesey ne tardera pas à le constater.

Vedette à plein temps

P.K. Subban a peut-être été échangé aux Predators de Nashville, mais Montréal demeure son terrain de jeu préféré.

Depuis le début de l'été, on l'a vu un peu partout. Quand il ne participait pas au festival Juste pour rire, il lançait sa ligne de vêtements.

Il est omniprésent, Subban. Il ne ressemble en rien à ces joueurs de premier-plan qui, parfois trop modestes, essaient d'éviter les réflecteurs.

Subban et les réflecteurs s'entendent à merveille. Son comportement, bien sûr, ne fait pas l'unanimité. Certains trouvent qu'il prend trop de place, d'autres le trouvent amusant, rafraichissant.

À vrai dire, Subban est différent.

Et quoiqu'on en dise, ce n'est pas un défaut.

P.K. Subban est une vedette à temps plein.

Il déplace de l'air, vous dites ? Imaginez un peu s'il jouait à New York !