Devils

Aimez-vous la prolongation 3-contre-3 ?
Moi oui.
En fait, je ne l'aime pas; j'en raffole.
Si la formule des tirs de barrage ne fait pas le bonheur de tous les directeurs généraux de la LNH, la prolongation 3-contre-3 peut difficilement être remise en question.

Si le but premier de l'exercice consistait à réduire le nombre de matchs décidés en tirs de barrage tout en offrant un spectacle enlevant au public, le but est atteint.
La prolongation à 3-contre-3 est probablement la plus belle invention de la LNH depuis la création du trophée Maurice Richard.
C'est du hockey excitant en mode accéléré. Pas le temps de regarder ailleurs ou de faire un brin de jasette avec son voisin immédiat. Ou encore de texter à un ami.
Pas plus tard que dimanche, je savourais la période de surtemps entre les Canadiens de Montréal et les Kings de Los Angeles. Un pur régal.
J'ai applaudi la décision de la LNH d'adopter cette formule en prévision de la saison 2015-16.
Aujourd'hui, je l'applaudis ... debout.
À vrai dire, la prolongation 3-contre-3, en termes de spectacle, comble le public à tout coup ou presque.
Comme si les joueurs quittaient une patinoire parsemée d'icônes oranges au profit d'un lac à surface glacée et presque sans fin.
Ce concept de prolongation est à la fois un ajout au spectacle et une forte dose d'oxygène pour les meilleurs joueurs du circuit soudainement capables d'exprimer tous leurs talents.
Non seulement cela, le 3-contre-3 peut difficilement être anéanti, étranglé par un système défensif quelconque.
La seule défense possible dans un tel contexte est le rendement du gardien de but. Point final.
Et c'est tant mieux.
Le temps de quelques minutes, l'attaque et la vitesse reprennent tous leurs droits.
Je ne sais trop si la formule des tirs de barrage sera encore en vigueur dans quatre ou cinq ans, mais, haut et fort, je dis: « Longue vie à la prolongation 3-contre-3 ! »
Une comparaison boiteuse ?
Il y a quelques jours, l'entraîneur des Maple Leafs de Toronto, Mike Babcock, a fait grimacer nombre d'observateurs en comparant la vitesse du jeune Connor McDavid, des Oilers de d'Edmonton, à celle du légendaire Bobby Orr.
En présence des journalistes, Babcock a déclaré: « La dernière fois que j'ai un joueur plus rapide que le reste de la ligue, c'était Bobby Orr. J'avais neuf ans. Or ce gars-là (McDavid) est plus vite que le reste de la ligue. »
Babcock n'a pas comparé le talent des deux hommes. Il s'est limité à comparer leur vitesse. Nuance.
Il y a eu un seul Bobby Orr. Et il y en aura probablement jamais d'autre.
Mais en termes de rapidité, la comparaison de Babcock tient la route qu'en déplaisent aux inconditionnels de l'ancien numéro quatre des Bruins.
Orr avait souvent l'effet d'un coup de vent.
Cette année, pareil coup de vent nous vient directement d'Edmonton.
La surprise
La saison est encore bien jeune, mais les Blue Jackets de Columbus se veulent probablement la plus grosse surprise dans la LNH.
Début novembre, ils ont attiré l'attention d'un peu tout le monde lorsqu'ils ont rossé les Canadiens, 10-0.
Ils n'ont pas dérougi depuis.
Un feu de paille ? Faudra voir.
Voilà une équipe qui, faut-il le rappeler, avait terminé au 27e rang du classement général, la saison dernière.
En attendant, Nick Foligno, Zach Werenski, choisi la recrue par excellence du circuit en novembre, Cam Atkinson, Sergei Bobrovsky et Brandon Saad, entre autres, font des vagues.
Et leur entraîneur John Tortorella, l'increvable Tortorella, se veut un sérieux candidat au trophée Jack Adams.
Qui donc a dit que monsieur Tortorella était passé date ?