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Chaque fois que la Finale de la Coupe Stanley s'engage, j'ai une pensée pour Jean Béliveau.
Un vieux réflexe sans doute. Je l'ai vu soulever le précieux trophée tellement souvent que l'image s'est à jamais imprégnée dans ma mémoire.

Sur la glace, l'ancien capitaine des Canadiens de Montréal et la Coupe Stanley, à une certaine époque, ont quasiment formé un couple.
Et je n'exagère même pas.
Ce qui amène la question suivante : pourquoi est-ce que la LNH ne rebaptiserait pas le trophée Conn Smythe au nom de Jean Béliveau?
Je lance l'idée comme ça, histoire d'animer le débat.
Lorsque Béliveau est décédé en décembre 2014, ils ont été nombreux, dirigeants, anciens joueurs ou partisans à exprimer le voeu de voir la LNH, à court ou moyen terme, créer un trophée à la mémoire de l'ancien numéro quatre.
Le moment est-il venu de passer de la parole aux actes?
Pas besoin de vous faire un dessin : Béliveau, le plus grand capitaine de l'histoire des Canadiens, a incarné au pouce carré le leadership, qui a toujours caractérisé les gagnants du titre de joueur par excellence dans les séries éliminatoires.
Béliveau a été le premier gagnant du titre en 1965, lui qui a aidé les Canadiens à remporter la Coupe Stanley à dix reprises s'il vous plaît.
Son dossier en séries : 176 points, dont 79 buts, en 162 matchs.
Bref, tous les arguments, sans exception, plaident en sa faveur.
Le trophée Jean Béliveau remis au joueur par excellence des séries?
Pourquoi pas?
Il était une fois dans l'Ouest ...
Les Penguins de Pittsburgh ou les Sharks de San Jose?
Embêtant, j'en conviens.
Je choisis les Sharks en sept. Du bout des lèvres, je l'avoue, car les Penguins représentent l'équipe la plus rapide de la LNH.
Leur jeu de transition est sans pareil et il a le pouvoir de générer des surnombres en zone offensive.
Mais les barbus de San Jose ne sont pas lents pour autant. Ils sont rapides. Ils sont gros aussi.
Et Joe Thornton est en feu. Joe Pavelski aussi. Et je ne parle même pas de Logan Couture, Patrick Marleau et Brent Burns.
Ils n'ont pas faiblesse apparente, les Sharks. Ils sont dominants depuis le début des séries éliminatoires.
Les Penguins ne sont pas manchots, non plus. Sidney Crosby et Evgeni Malkin demeurent les chefs de file de l'équipe, mais leur trio numéro trois composé de Carl Hagelin, Phil Kessel et Nick Bonino fait des ravages.
Curieux quand même; les Sharks et les Penguins, au cours des dernières années, ont souvent été accusés de se dégonfler en séries.
Aujourd'hui, on les retrouve dans l'ultime série. Ils en ont bouché un coin à plusieurs.
Mais j'ai l'impression que la Coupe Stanley restera dans l'Association de l'Ouest pour une cinquième année d'affilée.
Cela dit, ne vous fiez pas là-dessus. Il y a à peine quelques semaines, j'avais l'impression que la finale opposerait les Capitals de Washington aux Ducks d'Anaheim ...
Un grand cru
Au hockey, il y a des finales, qui, rapidement, sombrent dans l'oubli.
Et il y en a d'autres qui traversent les années tellement elles ont enflammé les amateurs.
Celle de la Coupe Mémorial, dimanche, entre les Knights de London et les Huskies de Rouyn-Noranda appartient à la deuxième catégorie.
Une finale absolument époustouflante!
Les Knights l'ont finalement emporté, 3-2, en première période de prolongation grâce au but de Matthew Tkachuk.
Les Huskies n'ont certes pas à rougir de leur performance. Ils ont été aussi bons, aussi coriaces que les Knights.
Juste un peu moins opportunistes.
Les deux gardiens de but, Chase Marchand, des Huskies, et Tyler Parsons, des Knights, ont été superbes. Leurs poteaux aussi!
En prolongation, les deux équipes ont joué sans filet de sûreté. À fond de train et avec l'énergie du désespoir.
C'était beau à voir.
Je salue les champions, bien bas, mais, surtout, je salue deux équipes, qui nous ont offert un spectacle digne d'un grand cru.