Crosby_11616

Le roi est mort, vive le roi !
Oh, les moteurs.
Aux dernières nouvelles, le roi est encore bien vivant.
Vivant et toujours bien assis sur son trône.
Et j'ai nommé, bien sûr, Sidney Crosby.

Depuis le début de la présente campagne, les jeunes coqs sont bruyants. Ils ont carrément pris la LNH d'assaut. On n'a qu'à penser à Connor McDavid, des Oilers d'Edmonton, Auston Matthews et son coéquipier Mitchell Marner, des Maple Leafs de Toronto, et à Patrik Laine, des Jets de Winnipeg, entre autres.
Sans compter que McDavid et Matthews ont fait des vagues avec Équipe Amérique du Nord dans le cadre du tournoi de la Coupe du monde.
Pour un, Matthews, premier choix du repêchage 2016 de la LNH, a déclaré ouverte la chasse au trophée Calder en marquant quatre buts dès son premier match, une première dans l'histoire.
Patrik Laine ? Il marque des buts à répétition, incluant son huitième de la saison dimanche soir.
Et McDavid, du moins pendant quelques jours, s'est faufilé au sommet des meilleurs marqueurs.
Un peu tout le monde ne cesse de chanter ses louanges et de répéter qu'il est le successeur de Crosby.
Wayne Gretzky a lui-même déclaré qu'il n'a jamais vu un joueur de 19 ans aussi talentueux que la vedette des Oilers.
Voilà un compliment, qui vaut bien des trophées et des accolades.
Bref, McDavid et les autres ont pris presque toute la place en ce début de campagne.
Mais le roi, de toute évidence, n'est pas encore prêt à céder le flambeau.
Son message est clair: La cérémonie de la passation des pouvoirs attendra encore un peu, messieurs, dames.
Après avoir raté ses premiers rendez-vous de la saison en raison d'une commotion cérébrale et après avoir semé le doute dans la tête de ses fans, le capitaine des Penguins de Pittsburgh s'est remis en selle.
Les résultats sont spectaculaires: huit buts et deux mentions d'aide à ses six premiers matchs.
Et détail non-négligeable, ses huit buts ont été acquis au coût de seulement 21 tirs s'il vous plait.
On ne vous le fait pas dire: chez les Penguins, il y a un p'tit jeune de 29 ans, qui s'éclate à souhait.
Un rythme infernal
À vrai dire, il faut remonter à l'année dernière pour réaliser toute l'ampleur de la séquence de Crosby.
À ses 44 derniers matchs en saison régulière, y compris 38, l'an passé, il a marqué pas moins de 32 buts. C'est là un rythme digne d'un Gretzky ou d'un Mario Lemieux à une époque où, vous en conviendrez, les buts, bien souvent, viennent au compte-goutte.
Et évidemment, c'est sans compter ses performances, qui ont permis aux Penguins de remporter la Coupe Stanley, le printemps dernier et sa prestation, qui a valu la médaille d'or à Équipe Canada lors du récent tournoi de la Coupe du monde.
En perte de vitesse, le roi ?
Un conseil: ne l'enterrez pas trop vite.
Un autre sommet
Mine de rien, Crosby se dirige vers un autre sommet. À moins d'une malchance, il atteindra le cap des 1000 points avant la fin de la saison, lui qui en totalise 946 à l'heure actuelle.
Ses blessures des dernières années l'auront empêché de franchir cette étape bien avant, mais, en revanche, il continue de multiplier les retours en force. Et de rappeler aux plus jeunes que l'ère Crosby est loin d'être terminée.
« Son éthique de travail est sans pareil », a déclaré l'entraineur des Penguins Mike Sullivan aux journalistes de Pittsburgh, l'autre jour. « Il est le premier à sauter sur la glace et il travaille sans relâche dans le but d'être le meilleur. Il est inspirant. »
Sullivan n'a pas besoin d'en rajouter. On le croit sur parole.
McDavid, Matthews et Laine, pour ne nommer que ceux-là, sont tous destinés à connaitre des carrières exceptionnelles, à s'attaquer à plusieurs records en cours de route.
Ils ont certainement tous les talents requis pour aspirer au trône, mais, jusqu'à preuve du contraire, le roi n'a pas encore dit son dernier mot.