CMJ : Thomas Bordeleau aura sa chance

MONTRÉAL- L'étau s'est resserré un peu plus dans le processus de sélection de l'équipe nationale américaine en vue du Championnat mondial junior (CMJ), et le Québécois Thomas Bordeleau est toujours dans la course. En fait, il est probablement là plus que jamais.

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Après un étincelant début de saison avec les Wolverines de l'Université du Michigan, l'attaquant a reçu son invitation au camp de sélection de USA Hockey, qui se tiendra du 6 au 13 décembre à Plymouth, au Michigan.
« Ça fait quelques matchs que je joue, et ça va bien, a dit celui qui totalise deux buts et cinq aides en sept rencontres. Je sais ce que je suis capable de faire et je suis en confiance. Ils m'ont invité à ce camp pour une raison, alors je veux seulement jouer à ma façon en espérant que ce soit suffisant pour faire ma place. »

Les dirigeants avaient invité 39 joueurs à un camp d'évaluation au début du mois d'octobre et ils ont réduit la liste à 29, cette fois. De ce nombre, on compte 17 attaquants, dont sept qui ont participé au dernier tournoi lors duquel les Américains ont conclu au sixième rang après une défaite en quarts de finale.
Les dix équipes qui participeront au CMJ à compter du 25 décembre, à Edmonton, doivent soumettre une formation de 25 joueurs et accéder à la bulle conçue pour le tournoi dès le 13 décembre. C'est donc dire que l'état-major de l'équipe américaine n'aura que quatre joueurs à retrancher au terme du camp.
« C'est sûr que mon début de saison m'aide, mais je sais que je devrai accepter le rôle qu'on me donnera », a commenté l'espoir des Sharks de San Jose. « Il y a beaucoup de gars qui peuvent apporter de l'offensive. Je veux montrer que je suis capable de jouer dans n'importe quelle situation. »
Des joueurs comme Alex Turcotte, Cole Caufield, Trevor Zegras, Nick Robertson et Arthur Kaliyev risquent en effet de former le noyau offensif de l'équipe. Jack Hughes, le premier choix du Repêchage 2019 de la LNH, pourrait même se joindre à la formation si les Devils du New Jersey décident de prêter ses services.
D'où l'importance pour Bordeleau de prouver à l'entraîneur Nate Leaman qu'il pourra lui être utile dans un rôle qui ne sera pas strictement qu'offensif. C'est justement un aspect de son jeu sur lequel il a beaucoup travaillé à ses deux dernières saisons avec le Programme de développement de l'équipe nationale de USA Hockey (NTDP).
« On me faisait vraiment confiance au NTDP, surtout à cause de mon efficacité au cercle des mises au jeu, a-t-il relaté. Je jouais en désavantage numérique et dans les dernières minutes quand on avait besoin de défendre une avance. Même cette année, on me fait beaucoup confiance dans cet aspect.
« J'ai encore beaucoup de choses à apprendre, mais c'est une facette que j'ai vraiment améliorée. J'ai confiance en mon jeu défensif et je sais que je peux être responsable tout en générant de l'attaque. »
La chance de se racheter
S'il parvient à se tailler un poste avec l'équipe à sa première tentative, le jeune homme de 18 ans aura la chance de participer à la rédemption des siens. Identifiés par plusieurs comme les favoris, l'an dernier, les Américains n'ont jamais été à la hauteur et ont été éliminés par la Finlande à leur premier match éliminatoire.
« Je ne pense pas qu'on puisse qualifier ça de déception », a indiqué le natif de Houston, au Texas, qui a grandi à Terrebonne. « Nous abordons les choses comme si nous avions tous quelque chose à prouver. Tous les gars qui étaient au camp en octobre savent que l'objectif est d'aller là-bas en mission. »
Et même si l'on vante beaucoup la profondeur et le talent de leurs éternels rivaux canadiens, Bordeleau est convaincu que la formation américaine aura tous les éléments nécessaires pour renouer avec la médaille d'or pour la première fois depuis 2017 - une conquête à laquelle il a d'ailleurs assisté au Centre Bell.
« On a le meilleur gardien de notre âge au monde (Spencer Knight), donc ça nous donne un gros coup de main, a-t-il analysé. En défensive on a les (Jake) Sanderson et les (Cam) York, mais on a aussi une bonne profondeur. C'est la même chose à l'avant, derrière les gros attaquants.
« La force de notre équipe, ça va être l'équilibre. Nous n'aurons pas seulement tous les meilleurs joueurs au pays, mais les bons joueurs pour remplir chaque rôle. »

Liste des invités au camp de sélection

GARDIENS: Drew Commesso, Université de Boston (Blackhawks de Chicago); \Spencer Knight, Boston College (Panthers de la Floride); \Dustin Wolf, Everett (Flames de Calgary)
DÉFENSEURS: Brock Faber, Université du Minnesota (Kings de Los Angeles); Drew Helleson, Boston College (Avalanche du Colorado); Ryan Johnson, Université du Minnesota (Sabres de Buffalo); Jackson LaCombe, Université du Minnesota (Ducks d'Anaheim); Cameron McDonald, Providence (admissible au Repêchage 2021); Jake Sanderson, Université du Dakota du Nord (Sénateurs d'Ottawa); Henry Thrun, Dubuque (Ducks); Alex Vlasic, Université de Boston (Blackhawks); \Cam York, Université du Michigan (Flyers de Philadelphie)
ATTAQUANTS: \John Beecher, Université du Michigan (Bruins de Boston); Matthew Beniers, Université du Michigan (admissible au Repêchage 2021); Brett Berard, Providence (Rangers de New York); Matthew Boldy, Boston College (Wild du Minnesota); Thomas Bordeleau, Université du Michigan (Sharks); \Bobby Brink, Université de Denver (Flyers); Brendan Brisson, Université du Michigan (Golden Knights de Vegas); \Cole Caufield, Université du Wisconsin (Canadiens de Montréal); Sam Colangelo, Université Northeastern (Ducks); John Farinacci, Muskegon (Coyotes de l'Arizona); \Arthur Kaliyev, Hamilton (Kings); Robert Mastrosimone, Université de Boston (Red Wings de Detroit); Patrick Moynihan, Providence (Devils); \Nick Robertson (Maple Leafs de Toronto); Landon Slaggert, Université Notre Dame (Blackhawks); \Alex Turcotte, Berlin (Kings); \Trevor Zegras, San Diego (Ducks)
\Joueurs qui sont de retour après avoir participé au CMJ 2020*