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Malgré le rendement ordinaire du club-école des Canadiens de Montréal sous son règne, Sylvain Lefebvre persiste et signe : son bilan des cinq dernières saisons est « très positif ».
C'est pour cette raison, croit-il, que le directeur général des Canadiens Marc Bergevin a décidé de lui octroyer une prolongation de contrat de deux saisons, faisant de lui le premier entraîneur-chef de l'histoire du Rocket de Laval.

Et ce, même s'il a maintenu un dossier négatif de 164-168-48 à la barre des Bulldogs d'Hamilton et des IceCaps de Saint-John's. Lefebvre n'a guidé son équipe qu'à une seule participation en séries, en 2016-2017, subissant l'élimination en quatre matchs contre le Crunch de Syracuse.
« Pour moi ce qui est important, c'est d'amener ces joueurs à leur plein potentiel et de faire en sorte qu'ils soient prêts quand l'équipe a besoin d'eux en cours de saison, a-t-il dit. Au fil des années, les Canadiens ont connu de bonnes saisons et beaucoup de nos joueurs les ont aidés à se tailler une place en séries et même, comme cette année, à gagner le titre de section. »
Au sein de la formation actuelle des Canadiens, seul l'attaquant Brendan Gallagher a réussi à se tailler un poste de régulier après avoir évolué sous les ordres de Lefebvre à Hamilton, en 2012-13. Le défenseur Nathan Beaulieu en était un autre, mais il a récemment été échangé aux Sabres de Buffalo en retour d'un choix au repêchage.
« Mon rôle, c'est de développer des jeunes joueurs et ensuite de ça, l'organisation des Canadiens prend la décision à savoir s'ils jouent pour l'équipe ou s'ils sont impliqués dans une transaction », a-t-il fait valoir.
Sven Andrighetto, Jarred Tinordi, Gabriel Dumont, Michael Bournival et Greg Pateryn font partie de la longue liste de joueurs développés par Lefebvre qui sont passés par Montréal sans être en mesure de s'y implanter sur une base régulière, et qui ont éventuellement changé d'adresse.
Lefèbvre, qui a occupé un poste d'adjoint avec l'Avalanche du Colorado pendant trois saisons avant de se joindre à l'organisation montréalaise, sait qu'il s'amène à Laval sous pression. Au cours des dernières semaines, les départements du recrutement et du développement des Canadiens ont été scrutés à la loupe et ont souvent fait l'objet de critiques pour le moins virulentes.
« Les gens qui critiquent et qui disent des commentaires, ce sont souvent ceux qui ne voient pas le travail qu'on accomplit, qui ne voient pas l'enthousiasme et la passion qu'on a à travailler avec ces jeunes », a-t-il répondu.
« Si les Canadiens ont décidé de m'accorder une prolongation de contrat, pour moi, c'est ça l'important. »
Hudon s'approche
Si les résultats des dernières années n'ont pas été très encourageants, Lefebvre croit qu'il y a une lueur d'espoir pour « au moins quatre ou cinq gars » cette saison avec les Canadiens. L'attaquant québécois Charles Hudon, le deuxième meilleur marqueur des IceCaps la saison dernière, vient évidemment en tête de liste.
Le Tricolore lui a récemment accordé un contrat de deux ans à deux volets pour la saison 2017-18 et à un volet pour la campagne 2018-19.
« Charles est tout près, a lancé Lefebvre. Son été va être déterminant. Ça va être de la manière dont il se prépare non seulement physiquement, mais mentalement. Il faut qu'il n'ait qu'un objectif en tête et c'est de faire l'équipe l'an prochain.
« Il ne lui manque pas grand-chose. Un peu de constance. Il a un bon coup de patin, mais il doit être en mouvement davantage. »
Parmi les autres espoirs de l'équipe pouvant espérer amorcer la saison à Montréal, on retrouve le défenseur Brett Lernout et le joueur de centre Jacob de la Rose, qui a signé une entente à un volet, mercredi.