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MONTRÉAL -L'ambiance était à la fête, le célèbre classique « Life is Life » jouait à tue-tête et les sourires étaient nombreux dans le vestiaire des Coyotes après le match face aux Canadiens.
Et pour cause : à son 21e match de la saison, la formation de l'Arizona a finalement signé sa première victoire en temps réglementaire... C'est fou ce qu'un court séjour à Montréal peut faire.

Un bon entraînement mercredi en fin d'après-midi et une longue discussion menée par les vétérans de l'équipe ont permis à l'équipe de repartir sur de nouvelles bases.
« C'était une bonne journée. Après la discussion, je crois que nous formions une meilleure équipe, a lancé l'entraîneur Rick Tocchet. Parfois, il faut creuser plus profondément et faire en sorte que les gars se regardent dans le miroir. »
Avec des commentaires pareils, on pourrait croire que les Coyotes (3-15-3) ont amorcé le match en inscrivant trois buts sans riposte pour se sauver avec la victoire sans trop de difficultés, mais ce ne fut pas aussi facile.
En fait, les Coyotes semblaient encore prêts à se faire battre. Ils ont multiplié les cafouillages défensifs en première période et ont concédé au moins quatre 2-contre-1 aux Canadiens (8-10-2), qui en ont profité à deux occasions en milieu d'engagement.
C'était 2-0 et tout le monde croyait que c'en était fait des Coyotes. Même le Tricolore. Et bien franchement, le non verbal des joueurs au banc des visiteurs laissait croire la même chose.
Mais Zac Rinaldo a laissé tomber les gants face à Nicolas Deslauriers au retour du vestiaire, produisant l'étincelle qui allait changer le cours du match.
« Je ne sais pas ce qui s'est produit, mais il s'est passé quelque chose, a expliqué le gardien Antti Raanta, qui a repoussé 33 rondelles. Ça faisait longtemps que je n'avais pas vu les gars jouer avec autant de coeur. Ça en dit beaucoup sur l'équipe. »
Les Coyotes ont créé l'égalité avant de voir les Canadiens prendre les devants à deux autres reprises - 3-2 d'abord et 4-3 ensuite. Mais bizarrement, l'équipe qui semblait prête à encaisser une autre défaite n'a pas baissé les bras.
C'est finalement quand Derek Stepan a fait 4-4 à 4:54 du dernier tiers que les Coyotes ont commencé à véritablement croire en leurs chances. Après tout, Stepan venait d'être récompensé alors qu'il n'avait pas marqué sur deux échappées en désavantage numérique en début de période.
« Il semble que la rondelle était allergique à moi dans les derniers temps et j'ai finalement obtenu ce but, a dit Stepan, qui n'avait pas marqué depuis le 19 octobre. Ce n'est jamais facile de vivre une disette surtout quand l'équipe perd et que tu veux tout faire pour l'aider à gagner. »
Peut-être que la rondelle roulait finalement en leur faveur.
Christian Fisher a procuré aux Coyotes leur première avance du match un peu plus de cinq minutes après le filet de Stepan, et les Coyotes ont tant bien que mal fermé la porte par la suite. Il aura quand même fallu un superbe arrêt de Raanta face à Alex Galchenyuk pour sauver les meubles et éviter aux Coyotes de se retrouver de nouveau en temps supplémentaire.
« Je crois qu'il s'agissait des neuf minutes les plus longues pour moi depuis longtemps, a dit le gardien. Quand ils ont obtenu l'avantage numérique à la fin, je croyais que nous n'allions jamais gagner.
« Mais les gars ont bloqué les tirs et ont bagarré jusqu'à la toute fin. Il faut continuer à travailler fort et à jouer avec le même coeur lors des prochains matchs. »
Peut-être que les séries éliminatoires sont déjà hors de portée des Coyotes, mais quelques victoires peuvent certainement être bénéfiques pour le moral des troupes.
Ne serait-ce que pour entendre « Life is Life ».