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BUFFALO - Ça fait maintenant plus de huit ans que Ryan Miller n'a pas enfilé un chandail des Sabres de Buffalo, mais ça ne l'empêche pas d'aimer ce qu'il voit en ce moment chez son ancienne équipe.

Les Sabres, qui n'ont pas participé aux séries éliminatoires depuis 2011, ont terminé la saison 2021-22 ont étaient sur une séquence de 16-9-3 lorsque la saison a pris fin, et les amateurs ont été en mesure de constater une progression notable chez les jeunes joueurs de l'organisation, mais aussi les membres du noyau de vétérans. L'espoir revient lentement mais sûrement à Buffalo.
« J'ai suivi ça un peu cette année, et je pense qu'il y a une bonne progression, et les bonnes décisions sont prises », a affirmé Miller, qui était à Buffalo afin d'être intronisé au Temple de la renommée des sports du grand Buffalo. « Ils ont été patients. Je pense que c'est la clé d'être patient, de laisser les joueurs se développer de la bonne façon. C'est ce qui a aidé de nombreuses équipes qu'on voit bien performer en ce moment. Ils ont d'excellents joueurs, très talentueux, mais ça prend du temps pour y arriver. »
Miller le sait trop bien. Un choix de cinquième ronde (138e) lors du repêchage de 1999, il a joué trois saisons à l'Université Michigan State puis près de trois autres avec les Americans de Rochester de la Ligue américaine de hockey avant de faire le saut dans la LNH pour de bon en 2005-06.
Il a passé 11 saisons avec les Sabres avant d'être échangé aux Blues de St. Louis en février 2014.
Miller a aidé les Sabres à faire deux apparitions de suite en finale de l'Association de l'Est en 2006 et 2007, et il a gagné le trophée Vézina en 2010. Avec ses 284 victoires, il est le recordman des Sabres dans la catégorie.
« Je pense que les Sabres tentent de faire les choses de la bonne façon, a dit Miller. Ils ont des espoirs, ils ont de bons vétérans auxquels ils semblent tenir. Donc, oui, j'ai ce sentiment. N'importe quelle équipe peut soudainement se mettre à gagner. Si tu as le talent pour que ça se produise, tu dois aussi avoir la confiance et l'ambiance pour y parvenir. J'espère que c'est en train de revenir, parce que c'est ce qui a défini nos équipes. Nous avions un groupe de vétérans et un groupe de jeunes. Un bon mélange. Et surtout, on y croyait. »
En plus des Blues, Miller a aussi joué pour les Canucks de Vancouver et les Ducks d'Anaheim. Il a pris sa retraite après la saison 2020-21 avec au compteur 391 victoires, un sommet chez les gardiens nés aux États-Unis.
Le boulot de Miller, c'est maintenant d'être père à temps plein. Avec son épouse, l'actrice Noureen DeWulf, ils ont deux enfants, Bodhi, un garçon de sept ans, et Kaina, une fillette de seulement neuf mois. Mais il n'a pas perdu le hockey de vue.
Il devait agir à titre d'entraîneur des gardiens de l'équipe américaine lors des Jeux olympiques de 2022, mais à la suite du retrait des joueurs de la LNH du tournoi en raison de la COVID-19, USA Hockey a décidé d'apporter des changements à son personnel d'entraîneurs.
Miller a aussi donné un coup de main au département des opérations hockey de la LNH, et il sera probablement à Montréal les 7 et 8 juillet dans le cadre du repêchage, en plus d'être à la réunion des directeurs généraux de la LNH et potentiellement de travailler avec USA Hockey à nouveau.
À la réunion des DG, il pourra reconnecter avec son ancien coéquipier chez les Sabres Chris Drury, qui occupe maintenant ce rôle chez les Rangers de New York, qui sont actuellement en finale de l'Association de l'Est.
Miller n'est pas surpris de voir Drury connaître du succès à sa première saison comme DG.
« Il sait ce que ça prend pour gagner, a-t-il mentionné. Il est très compétitif. On dirait qu'il était destiné à avoir un tel rôle. C'est aussi plaisant de voir Daniel Brière avoir un rôle similaire [assistant spécial au DG des Flyers de Philadelphie]. J'ai hâte de voir ce qu'il va pouvoir accomplir alors qu'il grimpe les échelons. Dans le cas de 'Dru', ce n'est pas une surprise. Je suis très heureux pour lui. »
Ce retour à Buffalo a quelque chose de spécial pour Miller, qui habite maintenant dans le sud de la Californie. Il a hâte de montrer à Bodhi la ville où sa carrière dans la LNH s'est amorcée, avec une visite au KeyBank Center et à plusieurs endroits du coin.
« C'est un peu ici que je suis devenu un adulte, a souligné Miller. Je suis allé à l'université dans ma ville de naissance (East Lansing au Michigan), et de me retrouver ici m'a permis de quitter le nid familial et de faire un premier pas chez les professionnels. J'ai vécu beaucoup de premières ici. Une bonne portion de ma carrière s'est passée ici et j'ai de nombreux beaux souvenirs. »