Après sa retraite, Vachon est retourné dans l'organisation des Kings, où il a agi comme entraîneur des gardiens, directeur général et président, avant de se retirer avec le titre d'ambassadeur de l'équipe en 2008. Puis, à sa grande surprise en juin, 34 ans après avoir mis fin à sa carrière de joueur, il a reçu un appel chez lui, à Los Angeles, du président du Temple de la renommée Lanny McDonald qui lui annonçait son intronisation.
« J'étais complètement sous le choc », a révélé Vachon à LNH.com ce jour-là, peu après avoir discuté avec McDonald. « J'allais lui dire : "Oui, c'est ça", mais c'est vrai. Enfin! J'avais fait une croix là-dessus, je ne savais même pas que le vote avait lieu [ce jour-là]. Je n'y croyais plus. Il y a certaines choses dans la vie qu'on ne peut pas contrôler et c'en était une. Je me disais que si ç'avait dû arriver, ce serait déjà fait. Puis… boum! Surprise! »
Vachon sera intronisé au Panthéon en compagnie des joueurs Eric Lindros et Sergei Makarov et du regretté Pat Quinn chez les bâtisseurs.
Originaire de Palmarolle, au Québec, à plus de 700 kilomètres au nord-ouest de Montréal, Vachon a été découvert au début des années 1960 par deux dépisteurs des Canadiens, puis par Scotty Bowman et le dépisteur principal de la région. Bowman a dû se montrer convaincant pour que les parents de Vachon le laissent partir pour Montréal, où il allait évoluer pour Bowman d'abord avec les Monarchs de Notre-Dame-de-Grâce dans les rangs juniors B, puis avec les Canadiens Junior.
Vachon a poursuivi son apprentissage chez les juniors avec les As de Thetford Mines avant de passer aux As de Québec dans la Ligue américaine de hockey. Il était le gardien partant de Houston quand le directeur général Sam Pollock l'a rappelé pour venir en relève à Worsley et Hodge.
Un autre membre du Temple de la renommée, l'attaquant Yvan Cournoyer, en était à sa troisième saison complète avec les Canadiens quand Vachon est arrivé.
« C'était un très bon coéquipier », a déclaré Cournoyer, qui a gagné la Coupe Stanley à dix reprises avant d'être admis au Panthéon du hockey. « Tous les gardiens vivent dans leur propre monde, mais Rogie n'était pas comme les autres gardiens. C'était un coéquipier comme les autres, il faisait partie de l'équipe.
« Il travaillait toujours très fort, même pendant les entraînements. Ce que je préférais chez lui, c'est qu'il était très constant. Il n'avait pas de hauts et de bas, il n'était pas bon un jour, puis mauvais le lendemain. La plupart du temps, il était excellent. Rogie mérite d'être au Temple de la renommée. Il n'y a pas beaucoup de gardiens qui gagnent la Coupe Stanley et pour l'obtenir, une équipe a besoin du meilleur gardien. Avec Rogie, on savait qu'on l'avait. »