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Daniel Morin sur Facebook veut savoir quels sont mes choix pour les honneurs individuels cette saison. Comme nous sommes à moins d'un mois de la conclusion de la saison régulière, je vais étaler ma réponse sur les prochaines semaines. Cette semaine, je m'attarde sur les luttes pour l'obtention des trophées Norris (meilleur défenseur) et Jack Adams (entraîneur par excellence).

Il y aura un nouveau lauréat du trophée Norris à l'issue de la saison. Drew Doughty des Kings de Los Angeles ne répétera pas l'exploit de la saison dernière. On parle essentiellement d'une lutte à deux entre Brent Burns des Sharks de San Jose et Erik Karlsson des Sénateurs d'Ottawa. Burns est mon choix.
Il connaît une saison phénoménale, lui que plusieurs observateurs ne voyaient pas figurer parmi les principaux prétendants. Il est le défenseur le plus productif à l'attaque avec 70 points, incluant un impressionnant total de 27 buts. Il pourrait être le premier défenseur qui atteint le plateau des 30 buts depuis la saison 2008-09. Ce n'est pas rien! Cette saison-là, Mike Green des Capitals de Washington avait obtenu 31 buts en 68 matchs seulement. Green est le seul défenseur qui a franchi la marque des 30 buts dans les années 2000. Burns, qui est âgé de 32 ans, présente un différentiel en défense de plus-22.
Karlsson, récipiendaire du trophée Norris en 2012 et en 2015, connaît également une saison du tonnerre. L'entraîneur des Sénateurs Guy Boucher a passé la dernière fin de semaine à faire son éloge. Pour lui, Karlsson mérite non seulement le trophée Norris mais le trophée Hart à titre du joueur par excellence de la LNH.
Karlsson présente une fiche éloquente de 65 points, avec 11 buts, assortie d'un différentiel de plus-6. La statistique ahurissante dans son cas c'est qu'il domine la LNH au chapitre des tirs bloqués, avec 194, soit presque 20 de plus que son plus proche poursuivant Ian Cole des Penguins de Pittbsurgh.
Dire que le défenseur suédois n'est âgé que de 26 ans! Ses plus belles saisons restent à venir.
Parmi les autres défenseurs qui méritent d'être considérés, j'identifie Ryan Suter du Wild du Minnesota, Duncan Keith des Blackhawks de Chicago, Victor Hedman du Lightning de Tampa Bay, Justin Schultz des Penguins de Pittsburgh - un invité surprise dans la lutte qui fait oublier la perte de Kristopher Letang - et la recrue Zach Werenski des Blue Jackets de Columbus.
Doughty n'est même pas dans le coup cette saison. Il connaît une saison bien en-deçà de son potentiel, avec comme résultat que les Kings sont menacés de rater les séries éliminatoires.
Pour le trophée Adams, mon vote va à John Tortorella des Blue Jackets. Je n'aurais jamais cru écrire ça avant la saison, mais il est à toutes fins utiles seul dans la course. Après avoir raté les séries la saison dernière, les Blue Jackets connaissent la meilleure saison de leur histoire.
Bruce Boudreau du Wild aurait pu lui mener une chaude lutte, n'eût été de la sérieuse baisse de régime du Wild dernièrement. Barry Trotz des Capitals, Mike Sullivan des Penguins et Joel Quenneville des Blackhawks représentent des valeurs sûres tandis que le travail des Mike Babcock, à la barre des Maple Leafs de Toronto, et de Boucher, chez les Sénateurs, méritent sûrement d'être souligné.
La semaine prochaine, mes choix pour les trophées Hart et Selke.
@petitpo10 sur Twitter me demande qu'est-ce que les Kings de Los Angeles comptent faire avec le gardien Ben Bishop, à la fin de la saison?
Le dossier va se régler à l'occasion du repêchage 2017, à Chicago. La décision des Kings de faire son acquisition du Lightning de Tampa Bay, avant la date limite des transactions, n'était pas bête dans le contexte où on ne savait pas si Jonathan Quick pouvait vite retrouver un haut niveau de forme au retour d'une longue période d'inactivité.
Pour ce qui est de l'avenir, il n'y a pas de place pour les deux gardiens à Los Angeles. Quick est indéniablement le numéro un, lui qui amorcera la cinquième année de l'entente contractuelle de 58 millions $ pour 10 ans qu'il a paraphée avec l'équipe en juin 2012.
Comme Bishop peut se prévaloir de son autonomie complète à l'âge de 30 ans, ce qui risque probablement de se produire c'est que les Kings vont monnayer avec une équipe intéressée les droits de négociation exclusifs avec lui. Ils s'assureront de ne pas tout perdre, en recevant un choix de repêchage.
Les dossiers de gardiens se règlent plus souvent au terme des saisons depuis quelques années. C'est ce que me rappelait Marc-André Fleury des Penguins lors de mon passage à Pittsburgh vers la fin de février pour le match de la Série des stades contre les Flyers de Philadelphie.
Fleury avait à ce moment affirmé qu'il ne s'attendait pas à ce qu'il y ait beaucoup de gardiens qui changent de camp avant la date limite des échanges, le 1er mars.
Il a vu juste. Bishop a en fait été le seul gros nom. Au repêchage, on doit s'attendre à ce qu'il y ait plus de mouvements de personnel impliquant des gardiens. Fleury pourrait lui-même être impliqué. Il a même dit s'y attendre. Dallas pourrait être une bonne destination pour lui. Le repêchage d'expansion pour les Golden Knights de Vegas vient de plus compliquer la tâche des directeurs généraux.
Au repêchage, on doit s'attendre à ce qu'il y ait plus de mouvements de personnel impliquant des gardiens. Fleury pourrait lui-même être impliqué. Il a même dit s'y attendre. Dallas pourrait être une bonne destination pour lui. Le repêchage d'expansion pour les Golden Knights de Vegas vient de plus compliquer la tâche des directeurs généraux.