Richards

ARLINGTON, Virginie - Mike Richards ne sait pas trop à quoi s'attendre au moment où il fera sa première présence sur la glace contre les Kings de Los Angeles, mardi. Mais il y a une chose qu'il souhaite voir se produire.

"J'espère que je vais marquer un but, lance Richards. Je ne crois pas que je serai nerveux ou quoi que ce soit. Ce sera davantage un sentiment de fébrilité que de nervosité. Ce serait plaisant de gagner. »
Richards n'a pas encore obtenu de but chez les Capitals depuis son engagement le 6 janvier.
Il n'a même pas obtenu de point. Mais, mardi au Verizon Center, serait le meilleur moment qui soit de casser la glace face à son ancienne équipe, les Kings qu'il a quittés en juin dernier.
En quatre saisons en Californie, Richards a gagné la Coupe Stanley en 2012 et en 2014, totalisant 133 points en 257 rencontres.
Les Kings ont mis fin à l'entente entre les deux parties en juin à la suite de son arrestation à la frontière canado-américaine pour possession de pilules d'oxycodone, un antalgique narcotique visant à réduire la douleur.
La décision des Kings a été contestée par l'Association des joueurs de la LNH. Une entente à l'amiable a été conclue en octobre.
"Je n'ai aucune rancune, a dit Richards. C'est le hockey et je suis heureux d'être rendu là où je suis. Je crois fermement que tout arrive pour une raison. On verra bien pour la suite."
Il n'y a pas si longtemps, il se demandait s'il obtiendrait de nouveau la chance d'évoluer dans la LNH. Il a ajouté qu'il ne tentera pas de prouver quoi que ce soit aux Kings, qu'il veut simplement contribuer aux succès d'une équipe de la LNH, peu importe sa contribution.
Même si les derniers mois chez les Kings ont été tumultueux, Richards a assuré ne garder que de bons souvenirs.
"Il y a eu plus de hauts que de bas, a-t-il mentionné. Les gens vont surtout se rappeler de la fin, mais mon passage là-bas a été formidable. Nous avons remporté la Coupe Stanley deux fois et nous atteint la finale de l'Association de l'Ouest. Je n'ai donc peu de mauvais souvenirs."
L'attaquant des Capitals Justin Williams était le coéquipier de Richards au cours des deux printemps auréolés de conquêtes. Ce sera pour lui également mardi les retrouvailles contre son ancienne équipe.
« J'estime qu'il [Richards] sera animé de sentiments différents », a avancé Williams, qui a évolué chez les Kings de 2008 à 2015. « Nous avons eu beaucoup de succès, mais son départ a été très différent du mien. Je suis sûr qu'il aura davantage la rage au cœur et qu'il sera animé d'une grande volonté de gagner. »
Williams ne conserve aucun ressentiment à l'endroit des Kings, mais il porte toujours en lui le grand sens de la compétitivité qui lui a permis d'avoir été un rouage important des succès des Kings.
« Je veux réellement remporter ce match-là, a-t-il avoué. J'aimerais dire que ce n'est qu'un match comme les autres, mais ce n'est pas le cas. La rencontre revêt une grande importance pour moi. Cela dit, elle revêt aussi une grande importance pour notre équipe. Nous voulons continuer de progresser et les Kings représentent une bonne équipe pour le faire. »
Évidemment, faire partie de la meilleure équipe de la LNH, n'est pas mal du tout. Les Capitals dominant la LNH avec 84 points après 54 matchs.
Williams a été comme un intermédiaire pour Richards au moment des pourparlers avec les Capitals. Richards voulait tout savoir et Williams lui a fourni les réponses.
« Je peux témoigner que tout ce qu'il m'avait dit au sujet de l'atmosphère positive dans l'équipe et de l'esprit de camaraderie qui règne entre les joueurs est véridique à 100 pour cent. Il m'avait dit que c'était une de ses plus belles saisons à ce chapitre, ce qui n'est pas rien venant de lui. C'est très vrai. Tout est super."
D'avoir dans leurs rangs deux ingrédients de la recette gagnante des Kings est un sacré beau boni pour les Capitals, qui comptent déjà sur des vétérans de qualité en Alex Ovechkin et Nicklas Backstrom. Les deux attaquants vedettes n'ont pas encore accédé à la finale de la Coupe Stanley.
« Il y a beaucoup de joueurs expérimentés ici, a relevé Richards. Justin a tout gagné, et on ne le surnomme pas Monsieur match no 7 pour rien. C'est le type de joueur qui est à son mieux quand l'enjeu est important. »