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LAVAL - Si Nikita Scherbak voulait donner le ton à sa saison en disputant un premier match convaincant dans l'uniforme du Rocket de Laval, il peut dire mission accomplie.
L'attaquant russe de 21 ans a connu une excellente première période et s'est impliqué dans le jeu d'une manière que l'on n'avait pas vue alors qu'il était en audition au camp d'entraînement des Canadiens de Montréal.

Évoluant en compagnie de Michael McCarron et de Chris Terry, Scherbak a terminé la soirée avec une récolte d'une aide et d'un tir au but en plus de maintenir un différentiel de plus-1 dans un gain de 3-0 du Rocket face aux Sénateurs de Belleville, vendredi.
« Je me sentais très bien, a déclaré Scherbak, qui semblait moins frileux et plus en confiance sur la patinoire. Nous avons eu quelques bonnes présences et marqué un gros but. »
Sur ce jeu, le choix de premier tour des Canadiens au repêchage de 2014 (26e au total) a servi une passe soulevée parfaite à McCarron, qui a battu le gardien Danny Taylor sur réception lors d'une descente à deux contre un.
La chimie et la complicité qui s'est installée entre les deux espoirs du Tricolore au cours des dernières saisons se sont transposées sur la patinoire de la Place Bell alors qu'ils ont menacé le filet adverse à plusieurs occasions, surtout au premier tiers. McCarron a quant à lui amassé un but et une aide.
Bon signe pour les deux attaquants qui semblent constamment être coincés entre le niveau de jeu de la Ligue américaine et celui de la Ligue nationale.
« J'ai aimé son match, a analysé l'entraîneur-chef Sylvain Lefebvre à propos de Scherbak. C'est certain qu'il y a des petites choses à corriger. On veut que Nikita ait un effort constant, on sait que le talent est là et quand il y a de l'effort, le talent ressort encore plus. En début de match, on a vu un bel effort de Nikita et ça lui a donné confiance.
« Ce que j'ai remarqué, c'est qu'il a été l'un des plus applaudis lors de la présentation des joueurs et je pense que ça lui a donné des ailes. »
L'habile patineur devra poursuivre sur cette lancée tout au long de la campagne s'il espère redorer son blason aux yeux de l'état-major de l'équipe, qui ne sera jamais bien loin cette année.
« C'est une bonne pression à avoir, a avoué Scherbak. C'est positif que les dirigeants soient là, il n'y aura pas de matchs faciles ni de journées de congé. [...] Nous devons tous bien jouer, surtout moi, je dois élever mon jeu à un autre niveau. »
Audette et Lindgren dans le livre d'histoire
En repoussant 26 lancers pour signer son premier jeu blanc de la saison, le sixième de sa carrière dans la LAH, Charlie Lindgren s'est assuré une place dans le jeune livre d'histoire du Rocket. Même chose pour Daniel Audette, qui a inscrit le tout premier but de l'équipe en milieu de première.
« C'est assez cool, a lancé Lindgren avec un large sourire lorsqu'on lui a souligné qu'il s'agissait évidemment d'une première. L'équipe a très bien joué devant, les unités de désavantage numérique ont été fabuleuses. »
Le Rocket a effectivement bien fait à ce chapitre en écoulant pas moins de huit pénalités. La défensive expérimentée ainsi que des attaquants comme Jérémy Grégoire et Markus Eisenschmid ont largement contribué à ce succès.
« Normalement, quand ton désavantage numérique va bien, c'est que ton gardien fait les arrêts et c'est ce que Lindgren a fait ce soir, a expliqué Lefebvre. Ce qu'on essaie d'amener sur les unités spéciales, c'est d'être fiers de jouer sur le désavantage numérique.
« Quand ton désavantage numérique comprend ça et qu'il fait le travail, ça donne de l'énergie au reste de l'équipe. »