SIDE RAANTA BADGE LEPAGE

MONTRÉAL - Antti Raanta aurait payé cher pour changer de place avec Samuel Montembeault.
Ç'aurait signifié que le gardien des Hurricanes de la Caroline subisse un barrage de 50 lancers - 83 tentatives de tirs (!) - plutôt que d'empocher facilement un jeu blanc de 14 arrêts comme il l'a fait face aux Canadiens de Montréal, samedi. Mais c'est exactement ce qu'il aurait voulu à son premier match depuis le 7 mars.

« Ç'aurait été plaisant d'être de l'autre côté et d'être poivré dans les 10 premières minutes de jeu, a lancé le portier finlandais. C'est souvent comme ça avec notre équipe. Je vois rarement beaucoup de tirs, et c'est un peu ce qui rend les choses difficiles au chapitre de la concentration. »
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Au terme de sa très légère soirée de travail, Raanta aurait préféré avoir une meilleure idée d'où se situe son niveau de jeu après trois semaines d'inactivité, le résultat d'une blessure au bas du corps qu'il avait justement subie contre le Tricolore. Ce sera manifestement pour une prochaine fois.
Si toutes les tentatives des locaux avaient atteint son filet, il aurait dû se dresser seulement 25 fois - la moitié moins que Montembeault. C'est dire à quel point il a été très peu mis à l'épreuve.
« On n'a pas vu grand-chose de sa part, et c'est plutôt bien, a souligné l'entraîneur Rod Brind'Amour. Ça n'a pas dû être un match très stressant pour lui, en ce sens. Il faut rendre crédit aux gars pour ça. Il a fait quelques bons arrêts en première période, et ensuite il n'a pas eu à se distinguer tant que ça. »
Les Hurricanes ont d'abord empêché le Tricolore de sortir de son territoire, et quand il y parvenait, sa progression était stoppée dès qu'il s'approchait de la ligne bleue adverse. On a de la difficulté à se souvenir d'une chance de qualité générée par la troupe de Martin St-Louis.
La compétition sera sans doute plus relevée en séries éliminatoires, mais les Canes ont démontré qu'ils étaient prêts à jouer du hockey plus serré.
« Tous les entraîneurs veulent que leur équipe donne aussi peu de chances, a fait valoir Raanta. C'est ce que nous essayons de faire et nous avons connu pas mal de succès à ce chapitre tout au long de la saison. Mon rôle est simplement de faire les arrêts dans les moments importants. »
Ne reste qu'à espérer que le duo qu'il forme avec Frederik Andersen - un duo fragile, s'il en est un - soit en mesure de rester en santé pour les prochaines semaines. Si c'est le cas, l'affaire sera ketchup.
« Il a été bon pour nous toute l'année, a vanté l'attaquant Paul Stastny. Chaque fois qu'il est blessé, il ne se plaint pas et il travaille fort. Quand il revient, il nous donne un autre souffle. Le fait d'avoir des performances constantes devant le filet rend les choses beaucoup plus faciles pour nous. »