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EDMONTON – Corey Perry l’avait dit la veille : le soleil se lèvera samedi matin.

Il avait raison. Il y avait bien un soleil dans le ciel d’Edmonton, mais les rayons restaient moins chauds que dans celui de Sunrise.

Mis à part l’aspect climatique, les Panthers et les Oilers se préparaient à jouer le quatrième match de la finale de la Coupe Stanley. Pour une première fois, la Coupe sera présente dans l’amphithéâtre. Et Shania Twain réchauffera les cœurs des partisans des Oilers quelques heures avant le match avec un spectacle en plein air.

Gary Bettman pourrait remettre le plus beau des trophées de la LNH au capitaine Aleksander Barkov advenant une quatrième victoire d’affilée des Panthers. À leur 30e année d’existence, les Panthers rêvent d’un premier couronnement.

À l’image de vendredi, les Oilers ont répété qu’ils se battront pour leur survie.

« Je l’ai dit vendredi, tu ne peux pas regarder trop loin, a rappelé Perry, l’un des deux joueurs invités en conférence de presse samedi matin. Nous devons partir avec une période, un match, une victoire. »

« Tu ne peux jamais rien tenir pour acquis, tu n’auras peut-être jamais une autre chance de participer à une finale, a ajouté Perry. Quand j’ai gagné la Coupe Stanley, j’avais 22 ans. C’était il y a 17 ans. J’ai eu besoin de patienter douze ans pour retourner une autre fois en finale. »

Kris Knoblauch a gardé un petit mystère au sujet de sa formation.

« Vous aurez besoin d’attendre, a-t-il affirmé. En saison, il n’y a aucune raison pour ne pas dévoiler l’information, mais en séries, l’enjeu est un peu plus grand. »

Evander Kane n’a pas joué au dernier match en raison d’une possible hernie sportive. Vincent Desharnais, quant à lui, se retrouvait dans le rôle du septième défenseur et devrait à nouveau sauter son tour puisque Darnell Nurse était de l'entraînement matinal des Oilers.

Voici trois éléments à surveiller en vue du quatrième match de la finale :

1. Draisaitl, le joueur de centre orphelin

Leon Draisaitl a produit à un rythme infernal en séries. Avant la grande danse, il avait obtenu 28 points (10 buts, 18 passes) en 18 matchs. En trois matchs contre la bande à Paul Maurice, l’Allemand n’a toujours pas écrit son nom sur la feuille de pointage. Il a décoché neuf tirs en direction de Sergei Bobrovsky.

Kris Knoblauch a souvent misé sur Draisaitl et McDavid au sein du même trio face aux Panthers. Il se tourne vers son monstre à deux têtes dès que son équipe se retrouve en retard. C’est donc dire assez souvent.

Mais quand Draisaitl reste à la position de centre, il n’a pas des ailiers de renom pour jouer à ses côtés. Dans cette finale, le numéro 29 a joué avec Dylan Holloway, Corey Perry, Adam Henrique, Ryan McLeod et Evander Kane. McDavid, lui, reste généralement avec Ryan Nugent-Hopkins et Zach Hyman.

« Leon se débrouille toujours vraiment bien, a dit Knoblauch vendredi. Les grandes étoiles dans la LNH ont souvent un autre joueur étoile avec eux. Nikita Kucherov avec Brayden Point, Nathan MacKinnon avec Mikko Rantanen, John Tavares avec Auston Matthews, Mitch Marner ou William Nylander.

« Leon ne reçoit pas assez de crédit pour ce qu’il réalise pour nous sans jouer avec un autre joueur étoile. Il joue parfois avec Connor, mais pas toujours. Je jongle avec mes trios et je cherche toujours la meilleure solution pour l’équipe. »

2. À la recherche d’aide

Les Oilers sont toujours à la recherche d’un premier but sur le jeu de puissance dans cette série. Leur arme de prédilection a été anéantie par les Panthers jusqu’à maintenant (0-en-10). Comme ils éprouvent des problèmes à générer des buts à forces égales, il faudrait que l’avantage numérique compense.

Ils cherchent de leur propre aveu des solutions, mais rien n’est simple avec une équipe aussi dédiée en défensive que les Panthers. On verra si les ajustements auront porté fruit.

« Notre unité de désavantage numérique est agressive, elle bloque des tirs et se sacrifie, a vanté Matthew Tkachuk. C’est un gros effort collectif. C’est nécessaire pour avoir du succès contre des joueurs aussi talentueux. On a beaucoup de joueurs offensifs dans l’équipe, mais on pense à la défensive en premier. »

3. Mettre les chiens en laisse

Les Floridiens ont peut-être une panthère à l’avant de leur chandail, mais ils ne s’identifient pas à la famille des félins. Depuis leur victoire dans le troisième match, Sam Bennett et Kyle Okposo ont qualifié leurs coéquipiers de véritables chiens.

Il est facile de comprendre pourquoi ils ont choisi cette analogie. Les Panthers ne lâchent tout simplement pas le morceau. Ils jouent de façon méticuleuse et méthodique. Ils frappent par vague, ils sont physiques et Sergei Bobrovsky corrige à peu près chacune de leurs erreurs avec des arrêts spectaculaires.

Les joueurs des Oilers ont donc deux choix. Ils essaient d’adopter la même mentalité et tentent d’échanger coup pour coup avec les Panthers – ce qui n’a pas fonctionné jusqu’à maintenant. Ou ils trouvent un moyen de distraire les « chiens » d’une quelconque façon pour leur enlever l’os de la gueule.

Formation prévue des Panthers
Evan Rodrigues – Aleksander Barkov – Sam Reinhart
Carter Verhaeghe – Sam Bennett – Matthew Tkachuk
Eetu Luostarinen – Anton Lundell – Vladimir Tarasenko
Steven Lorentz – Kevin Stenlund – Kyle Okposo

Gustav Forsling – Aaron Ekblad
Niko Mikkola – Brandon Montour
Oliver Ekman-Larsson – Dmitry Kulikov

Sergei Bobrosvky
Anthony Stolarz

Retranchés : Nick Cousins (A), Ryan Lomberg (A)
Blessés : Aucun

Formation prévue des Oilers
Ryan Nugent-Hopkins – Connor McDavid – Zach Hyman
Ryan McLeod – Leon Draisaitl – Dylan Holloway
Mattias Janmark – Adam Henrique – Connor Brown
Warren Foegele – Sam Carrick – Corey Perry

Mattias Ekholm – Evan Bouchard
Brett Kulak – Cody Ceci
Darnell Nurse – Philip Broberg

Stuart Skinner
Calvin Pickard

Retranchés : Vincent Desharnais (D), Derek Ryan (A)
Blessés : Evander Kane (hernie sportive), Troy Stecher (cheville)

Avec la collaboration de Guillaume Lepage, journaliste LNH.com