Pominville

NEW YORK - Pour Jason Pominville, 10 ans c'est vite passé. Le 1er janvier 2008, l'attaquant québécois né aux États-Unis était un des participants à la toute première Classique hivernale de la LNH opposant les Penguins de Pittsburgh aux Sabres de Buffalo.

Lundi, Pominville sera de nouveau de la partie, encore dans l'uniforme des Sabres, pour le 10e anniversaire de l'événement impliquant les Rangers de New York.
« Je n'ai pas le sentiment que ça fait déjà 10 ans », a commenté Pominville, dimanche, au terme de la séance d'entraînement des Sabres au Citi Field, domicile des Mets de New York.
« J'ai gardé des souvenirs très vifs de la première expérience. Il y avait beaucoup d'impondérables et de questionnements parce que c'était une première pour plusieurs joueurs. En me présentant au stade des Bills de Buffalo, j'ai tout de suite réalisé que ce ne serait une journée pas comme les autres. C'était "cool" de prendre part à un événement semblable. Le résultat a été excellent pour la ligue. La neige, l'atmosphère qui régnait dans les gradins et tout le reste avaient procuré un moment mémorable pour tout le monde. »

Pominville_Crosby

À son domicile de North Chelmsford, au Massachusetts, le jeune Jack Eichel, 11 ans, avait suivi le déroulement de la rencontre en compagnie de son père en se disant qu'il aimerait bien vivre l'expérience un jour.
Eichel aura cette chance lundi (13h HE, TVAS, SN, NBC) à l'occasion du duel entre les Sabres (10-20-8) et les Rangers (20-13-5).
« Ils sont nombreux les jeunes qui rêvent de participer à ce match. J'étais un de ceux-là », a-t-il confié, dimanche.
L'unique note discordante pour Pominville et ses coéquipiers, c'est qu'ils s'étaient retrouvés du côté des perdants. Sidney Crosby avait tranché le débat aux tirs de barrage, dans le gain de 2-1 des Penguins, en trompant la vigilance du gardien Ryan Miller.
Pominville est à même de constater l'ampleur qu'a pris la Classique hivernale Bridgstone depuis une décennie.
« C'est fou tous les efforts qu'on fait afin de promouvoir ces matchs. La ligue fait du travail incroyable. »

Les Sabres connaissent une saison de misère, mais ils espèrent que la bouffée d'air frais qu'ils prendront au Citi Field les revigorent pour le reste de la saison.
Ils s'encouragent avec les meilleurs résultats obtenus dernièrement. Dans leurs cinq récentes sorties, ils montrent un dossier de 2-1-2.
« Nous sommes meilleurs depuis quelques semaines, a avancé le défenseur Nathan Beaulieu. Nous avons perdu plusieurs matchs par l'écart d'un but, la situation était frustrante. Nous trouvons une façon de gagner les matchs serrés. Ça nous a pris plus de temps que nous l'aurions cru, mais nous semblons être sur la bonne voie. »
L'entraîneur recrue Phil Housley a fait remarquer que l'équipe a eu besoin d'environ 25 matchs afin de trouver ses repères.
« Tout était nouveau pour tout le monde, nouveaux patrons de jeu, nouvelle philosophie, ce n'était pas évident, a-t-il soulevé. Nous avons de plus été éprouvés par les blessures. Nous n'avons pas pu assembler notre groupe de défenseurs avant une vingtaine de matchs. Ç'a pris du temps, mais le déclic s'est produit. Nous sommes en santé et on voit les résultats. »
Pour Pominville, qui a effectué un retour chez les Sabres après avoir porté les couleurs du Wild du Minnesota pendant cinq saisons, l'atmosphère s'est nettement améliorée.

« Il faut parfois passer au travers d'une séquence difficile avant de connaître des jours meilleurs et j'espère que c'est le cas. Les gars sont en tout cas plus enthousiastes et beaucoup impliqués dans les séances d'entraînement. C'est positif pour l'avenir. »