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Les Penguins de Pittsburgh se retrouvent en terrain peu familier. Pour la deuxième fois depuis le début de leur règne en 2016, ils accusent un retard après trois matchs d'une série. Les Capitals de Washington pourraient leur porter un dur coup en les acculant au mur au PPG Paints Arena, jeudi (19 h (HE); TVA Sports, SN, NBCSN).
On verra maintenant de quel bois se chauffent les doubles champions en titre de la Coupe Stanley.

Les Capitals ont ravi le match no 3 mardi afin de se donner l'avance 2-1 dans la série, ce qu'ils avaient été incapables de faire en 2016 et en 2017 dans les deux autres confrontations de deuxième tour entre les deux grands rivaux. Alex Ovechkin a porté le coup fatal à 1:07 de la fin du troisième vingt.

Ce ne sont pas de bonnes nouvelles pour les Penguins qui ont surmonté un retard de 1-2 contre les Sénateurs d'Ottawa en finale de l'Association Est, l'an dernier.
Les joueurs ont beau tenter de se convaincre qu'ils jouent bien et qu'ils finiront par être récompensés en continuant dans la même voie, tout ne baigne pas dans l'huile.
La défense est trop permissive, l'attaque ne repose essentiellement que sur un trio et le jeu de puissance fonctionne au ralenti.
Le jeune gardien Matt Murray a été excellent dans le premier match. Il a été moins bon dans les deux suivants. À l'issue de la défaite de 4-3 des siens mardi, il a admis trouver « inhabituelles » les nombreuses descentes en surnombre qu'il doit stopper.
La défense n'a pas posé de problème mardi pour le défenseur Kristopher Letang.
« Nous avons fait du bon travail à l'endroit d'Ovechkin, a jugé Letang. Je ne crois pas qu'il ait été menaçant. Oui, il a réussi un gros but, mais nous avons limité sa marge de manœuvre sur la glace. Nous avons bien fait.
« Il faut analyser le match globalement, a-t-il insisté. Nous avons dominé le match dans sa majeure partie en imposant notre rythme. Nous n'avons tout simplement pas pu le remporter. »
À l'attaque, le trio de Sidney Crosby ne peut pas continuer d'abattre toute la besogne. Des vétérans comme Phil Kessel et Derick Brassard doivent élever leur niveau de jeu. Evgeni Malkin devra vite s'imposer. Le Russe a amassé une passe en supériorité numérique à son retour au jeu.
« Nous avons tenté de provoquer une étincelle chez les trois autres trios en apportant quelques changements, a soulevé l'entraîneur Mike Sullivan. J'ai muté Phil avec Derick et Conor Sheary, les résultats ont été intéressants. Nous faisons beaucoup de bonnes choses. Nous devons continuer de tenter de trouver de bons jumelages. »
Sullivan a reconnu que le rendement en dents de scie de Kessel est préoccupant.
« J'ai eu une conversation avec Phil. Nous l'avons aiguillé en lui donnant quelques conseils, a-t-il relaté. Nous lui avons mentionné qu'il doit être plus actif et qu'il doit s'impliquer davantage parce que l'espace est restreint sur la glace. Nous allons essayer de l'aider et de bien l'entourer. »
Kessel peut certes être plus utile pour l'attaque massive qui tire grandement de la patte. Les Penguins viennent au huitième rang des équipes encore en lice en séries avec un taux d'efficacité de 17,6 pour cent. Ils doivent trouver des solutions rapidement parce que subir un quatrième revers devant leurs partisans au PPG Paints Arena n'est pas envisageable.
Ils auront fort à faire parce que les Capitals sont sur une lancée de cinq gains à l'étranger en séries éliminatoires, incluant leur dernier duel à Pittsburgh l'an dernier. Ils ont gagné leurs quatre matchs « sur la route » jusqu'à maintenant cette année.