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NASHVILLE - Il n'a jamais été aussi près de gagner la Coupe Stanley et lors d'un bref moment de répit, mardi, Phil Housley, l'entraîneur adjoint des Predators de Nashville, s'est permis de parler du rêve de tout joueur de hockey.
« Je crois que c'est l'apogée de la carrière de tout le monde », a affirmé Housley, l'ancien défenseur qui a disputé 21 saisons dans la LNH et qui en est à une quatrième au sein du personnel d'entraîneurs des Predators. « Autant pour les joueurs que pour les entraîneurs, c'est la récompense ultime pour tout notre travail acharné.

« Ce serait extraordinaire de soulever la Coupe Stanley, mais on est encore loin d'y être arrivés. On doit gagner deux autres matchs contre une très bonne équipe. C'est l'objectif de tous les joueurs et les entraîneurs, alors ce serait vraiment spécial de pouvoir dire qu'on a gagné la Coupe Stanley. »
Les Predators et les Penguins de Pittsburgh sont à égalité 2-2 dans cette série quatre de sept et le cinquième affrontement aura lieu jeudi à Pittsburgh (20 h HE; NBC, CBC, SN, TVAS).
Housley, 53 ans, a conclu sa carrière au sommet du classement des meilleurs compteurs de l'histoire de la LNH chez les défenseurs nés aux États-Unis. Le sixième choix du repêchage 1982 de la LNH a évolué pour les Sabres de Buffalo, les Jets de Winnipeg, les Blues de St. Louis, les Flames de Calgary, les Devils du New Jersey, les Capitals de Washington, les Blackhawks de Chicago et les Maple Leafs de Toronto et il a accumulé 1232 points (338 buts, 894 aides) en 1495 matchs de saison régulière.
Il a participé à 85 parties des séries éliminatoires de la Coupe Stanley et il a atteint la finale une seule fois avec les Capitals, qui ont été balayés en quatre matchs par les Red Wings de Detroit en 1998.
« Chaque saison, on se prépare pour avoir une chance de gagner la Coupe Stanley, a déclaré Housley. Et chaque saison, l'issue est différente.
« Il faut d'abord se qualifier [pour les séries] et ensuite, tout peut arriver. Chaque année, j'étais optimiste au début du camp d'entraînement et par la suite, je crois que c'est une question de chance. Il faut que tout aille bien et il faut profiter des rebonds chanceux. Il faut aussi exceller en défense. Je n'ai participé qu'une fois à la finale pour tenter de gagner [la coupe] et c'était contre une excellente équipe des Red Wings.
« Mais c'est pour ça qu'on joue, pour avoir une chance de gagner. Et il faut croire qu'on a une chance de gagner chaque année. »
Housley était un joueur extrêmement talentueux. C'était un patineur hors pair avec des mains extraordinaires.
À ses 11 premières campagnes dans la LNH, il a inscrit au moins 60 points.
Il a connu sa meilleure saison quand il a complété à merveille Teemu Selanne, qui était alors une recrue, avec les Jets de Winnipeg. Selanne a battu les records de la ligue pour le nombre de buts (76) et de points (132) pour une recrue et Housley y a grandement contribué avec ses 97 points (18 buts, 79 aides) en 80 parties.
Ce défenseur originaire de South St. Paul, au Minnesota, a été intronisé au Temple de la renommée du hockey le 9 novembre 2015 et au Panthéon du hockey des États-Unis en 2004.
Housley a été embauché par Nashville le 21 mai 2013 et sa vaste expérience lui procure un réservoir de connaissances dont bénéficient les Predators.
« Je le trouve incroyable », a admis le défenseur de Nashville Mattias Ekholm. « Il est dans la ligue depuis je ne sais pas combien d'années et c'était un défenseur qui obtenait un point par partie.
« C'est rare, alors c'est bien de l'avoir dans notre entourage tous les jours pour apprendre de lui, pour discuter et pour avoir des conseils. […] Dès qu'il ouvre la bouche sur la glace ou dans le vestiaire, on l'écoute parce qu'il sait ce qu'il faut faire, il a déjà vécu tout ça. »
Ekholm ajoute que Housley regarde toujours le côté positif des choses et qu'il sait comment détendre l'atmosphère.
« Il voit les possibilités et les occasions, a-t-il poursuivi. Il a été très important pour moi et pour mon développement ici. »
Le défenseur des Predators Ryan Ellis affirme que Housley joue un rôle primordial dans le vestiaire.
« Il ne dramatise rien et il garde toujours la tête froide, a expliqué Ellis. Sur la glace lors des entraînements, il est agréable à côtoyer. S'il s'acharne un peu sur nous, alors on lui rend la pareille.
« Et ses connaissances. Comment peut-on contredire quelqu'un qui a joué presque 1500 parties et qui a accumulé presque autant de points? Il est membre du Temple de la renommée du hockey, alors son savoir est pratiquement infini. »
Housley était un joueur profondément passionné par son sport et il l'est resté même dans les dernières années de sa carrière, alors que ses entraîneurs le laissaient donner son avis sur leurs plans de match.
En tant qu'entraîneur, il a pu progresser parce qu'il savait comment jouer, mais aussi parce qu'il comprenait la pression subie par les joueurs, comment communiquer avec eux et comment améliorer leurs chances de succès. Ce sont des habiletés qu'il a développées en dirigeant l'équipe de l'école secondaire Stillwater, au Minnesota, pendant dix ans après avoir accroché ses patins.
« J'ai eu le coup de foudre pour ce métier, a révélé Housley. Ça m'a appris à être patient et j'ai compris ce que les jeunes pouvaient vivre aujourd'hui. »
À deux victoires de la Coupe Stanley, il appert que cette leçon s'est avérée essentielle.