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PITTSBURGH -Pekka Rinne est le plus méconnaissable des joueurs des Predators de Nashville, selon que l'équipe joue à l'étranger ou à la maison, depuis le début de la Finale de la Coupe Stanley.
C'est comme si le vétéran gardien finlandais avait deux personnalités. Il est indéniablement le docteur Jekyll et monsieur Hyde de la série.

En trois sorties au PPG Paints Arena, il a été victime de 11 buts en seulement 45 lancers. En deux rencontres au Bridgestone Arena, il n'a cédé que deux filets en 51 tirs.
Il a été la raison pour laquelle les Penguins ont pris les devants 2-0 dans la série à Pittsburgh et la principale raison pour laquelle les Predators ont créé l'égalité 2-2 à Nashville.
Il se doit maintenant d'être la raison pour laquelle les Predators pourront avoir la chance de lutter pour l'obtention de la Coupe Stanley dans un éventuel match no 7.
Heureusement pour lui et les Predators, qui sont confrontés à l'élimination pour la première fois du printemps, le match no 6 a lieu dans le château fort du Bridgestone Arena, dimanche (20 h (HE); TVA Sports, CBC, NBCSN).
« Nous sommes reconnaissants de la chance que nous avons de jouer ce sixième match chez nous, a commenté Rinne. Nous sommes confiants à la maison. »
Rinne pourra compter de nouveau sur le soutien indéfectible de ses coéquipiers et de l'entraîneur Peter Laviolette.
« Ce n'est pas de sa faute. Nous n'avons rien fait pour l'aider. C'est difficile pour un gardien quand nous accordons autant de descentes en surnombre », a tranché l'attaquant Filip Forsberg, jeudi, au terme de la dégelée de 6-0 que les Penguins ont infligée aux champions de l'Association de l'Ouest.
Laviolette a renchéri aux propos de Forsberg : « Les gars ont pleinement confiance en Pekka. Nous devons simplement être meilleurs devant lui.
« Si on décortique les trois buts qu'il a accordés, le premier a été réussi en supériorité numérique tandis que les deux autres ont été le résultat de couvertures déficientes. Je n'estime pas que c'étaient nécessairement de mauvais buts. Nous tenterons d'apporter les ajustements requis. »
Rinne aurait pu aider sa cause en effectuant l'arrêt sur le but en supériorité numérique de Justin Schultz, le premier des Penguins inscrit à 1:31 du premier vingt. La frappe décochée sur réception du défenseur lui est passée entre les jambières.
« Les gars veulent toujours bien faire. "Waty" (Austin Watson) a tenté de bloquer le lancer et quand la rondelle est passée près de lui je n'ai plus eu le temps de réagir, a expliqué Rinne. Malheureusement, la rondelle a pénétré dans le but. »
Le gardien âgé de 34 ans a rendu hommage aux joueurs vedettes des Penguins.
« Les meilleurs joueurs des Penguins ont été leurs meilleurs joueurs. Ils jouaient avec beaucoup de vitesse et ils étaient très créatifs. Tout le monde a vu les buts qu'ils ont marqués en deuxième période grâce à de beaux jeux de passes. Ils se trouvaient sur la glace. C'était un de ces matchs où tout baignait dans l'huile pour eux tandis que nous tentions de nous mettre en marche sans jamais avoir pu le faire. »
Laviolette a tôt fait de constater que c'était une soirée où rien ne fonctionnerait pour ses troupiers. C'est la raison pour laquelle il ne s'est pas obstiné à laisser Rinne dans l'action, même avec un recul surmontable de trois buts après une période.
« Nous n'étions pas prêts. Nous devrons l'être dimanche et nous le serons, je peux vous l'assurer.
« Quand vous y regardez de près, nous avons joué 20 matchs en séries éliminatoires cette année (21 matchs en fait) et nous n'avons pas été à la hauteur dans peut-être deux matchs sur tout le lot, et ce match est un de ceux-là. Les gars vont revenir plus forts. »
« Nous sommes en Finale. Tant qu'il y a de vie, il y a de l'espoir », a résumé Rinne, un brin philosophe. « Dans le moment, notre mission c'est de gagner le match no 6 et de revenir à Pittsburgh y jouer notre meilleur match de la série. »