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Après une performance comme celle qu'il a offerte lors du premier match de la série face aux Penguins de Pittsburgh, on est en droit de se demander ce qui pourrait ébranler la confiance de Nick Suzuki.

Parce que, visiblement, le fait d'affronter deux des meilleurs joueurs de son époque - Sidney Crosby et Evgeni Malkin - sur une scène aussi imposante que celle de la ronde de qualification n'a pas fait trembler la recrue des Canadiens plus qu'il le faut.

À son tout premier match de séries, l'Ontarien de 20 ans a inscrit le deuxième but des siens dans une victoire de 3-2 en prolongation en plus d'être l'attaquant le plus utilisé par Claude Julien (23:10).

« Le message que nous avions livré à nos jeunes avant le match, c'était que nous allions les envoyer dans la mêlée parce que nous avons confiance en eux, a expliqué le pilote en faisant référence à Suzuki et à Jesperi Kotkaniemi. Leurs coéquipiers ont aussi confiance en eux.

« Je crois qu'ils se sentent bien en ce moment et j'espère qu'ils pourront continuer de jouer de cette manière parce qu'ils ont assurément été des éléments importants de notre victoire ce soir. »

Sans rien enlever au jeune finlandais, Suzuki a probablement autant eu son mot à dire dans ce match que Carey Price, qui a multiplié les arrêts importants tout au long de la rencontre.

En plus de faire face au trio d'Evgeni Malkin pendant la majeure partie de la soirée, le centre a été appelé en renforts en désavantage numérique plus souvent qu'à son tour en raison de l'indiscipline de Phillip Danault. Le Québécois a été puni à trois reprises, ce qui a obligé Julien à se tourner vers la recrue.

Il s'est d'ailleurs vu confier une imposante mission en troisième période quand Ben Chiarot est allé rejoindre Danault au banc des punitions dans la première minute de l'engagement, offrant un 5-contre-3 aux Penguins.

« On le dit depuis qu'il est arrivé avec nous; c'est un joueur extrêmement intelligent sur la patinoire, a vanté l'entraîneur. On l'a utilisé en désavantage numérique à différentes reprises cette année. Dans une situation comme celle-là, il nous fallait quelqu'un capable de gagner une mise en jeu.

« On l'a envoyé parce qu'on savait non seulement qu'il nous donnait la meilleure chance de la remporter, mais aussi parce qu'il est assez intelligent pour savoir comment écouler la pénalité. Il comprend rapidement les choses, même s'il est jeune. Il est cérébral et ça se voit quand on le met dans ces situations. »

« J'étais plutôt en confiance quand on m'a dit d'y aller, s'est souvenu Suzuki. J'étais avec deux bons défenseurs (Shea Weber et Jeff Petry) et nous avions beaucoup analysé leur jeu de puissance. C'est plaisant d'avoir la confiance des entraîneurs dans ce genre de position. »

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Suzuki s'est aussi retrouvé sur la patinoire en prolongation, alors que les Penguins avaient la chance de se sauver avec la victoire quand Danault a une fois de plus été épinglé. Il a relevé le défi avec brio - terminant au passage sa soirée de travail avec 5:58 de temps de jeu en infériorité numérique.

C'est dans un moment aussi tendu que celui-là que sa feuille de route bien garnie vient faire toute la différence.

« Il a connu une excellente saison, a conclu Julien. Avec tout ce qu'il avait vécu dans la dernière année - le Championnat mondial junior, la Coupe Memorial, le camp de développement - il a simplement frappé un mur à un certain moment. Et ce n'était pas sa faute.

« Il est maintenant bien reposé et vous voyez désormais toute son intelligence. »