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BROSSARD -- Nick Suzuki n'aura pas eu à attendre bien longtemps avant d'être fixé sur la position qu'il occupera à son premier camp d'entraînement avec les Canadiens.
L'attaquant de 19 ans a obtenu la confirmation qu'il aurait la chance de se faire valoir au centre, la position qu'il a occupée toute sa vie, mais qu'il avait involontairement délaissée quelque peu au cours des deux dernières saisons avec l'Attack d'Owen Sound (OHL).
Ça tombe bien, c'est exactement là qu'il veut jouer. Et c'est aussi à cette position que les Canadiens ont un besoin.

« J'ai parlé un peu aux entraîneurs et ils veulent que je joue au centre pour commencer et voir comment je me débrouille », a déclaré l'espoir acquis dans la transaction qui a envoyé Max Pacioretty aux Golden Knights de Vegas.
« Ça signifie beaucoup pour moi (d'obtenir cette confiance). Je veux être un joueur de centre et c'est à cette position que je me sens le plus à l'aise. Maintenant qu'ils me donnent cette occasion, je veux en profiter au maximum. »
Suzuki n'a pas caché qu'il a l'intention de faire sa place avec le Tricolore dès cette saison, mais il aura de la compétition - beaucoup de compétition - pour l'un des quatre postes disponibles au centre.
Phillip Danault et Tomas Plekanec sont déjà de valeurs sûres tandis que Jonathan Drouin devrait en principe pivoter le premier trio, comme il l'a fait la saison dernière.
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Matthew Peca, qui a obtenu un contrat de deux ans le 1er juillet, peut lui aussi jouer au centre sans oublier les Jacob de la Rose et Michael McCarron, qui seront eux aussi dans la course. Et voilà que Max Domi, acquis des Coyotes en retour d'Alex Galchenyuk au début de l'été, a pivoté un trio avec Joel Armia et Drouin au premier jour du camp d'entraînement.
Ça commence à faire plusieurs options pour Claude Julien. Certains diront que c'est un beau problème, mais il est certain que les chances de Suzuki d'amorcer la saison au centre dans l'uniforme bleu-blanc-rouge s'en voient amoindries.
Pour l'instant, il se concentrera à bien faire et à prouver qu'il peut tenir son bout dans la LNH alors qu'il devrait du moins amorcer le calendrier préparatoire sur un trio en compagnie de Paul Byron et de Nikita Scherbak.
« Il doit seulement jouer comme il le fait habituellement, a dit Byron. Je vais parler avec lui. L'erreur que je faisais quand j'étais jeune, c'était de toujours penser que les gars de la LNH étaient meilleurs que moi et que je devais leur donner la rondelle. Il doit se concentrer à faire ce qu'il faisait dans le junior. »
Tu ne veux donc pas qu'il te passe la rondelle, Paul?
« S'il me donne la rondelle pour que je marque des buts, je ne m'en plaindrai pas », a-t-il lancé en riant.
À la bonne place pour imiter Bergeron
Une fois que les premiers jours du camp seront derrière lui et qu'il se sera adapté à son nouvel environnement, Suzuki aura probablement l'occasion d'échanger avec son nouvel entraîneur sur l'attitude et la manière de travailler de Patrice Bergeron, un joueur dont il tente de s'inspirer, surtout en territoire défensif.
« Je n'ai pas encore eu la chance, mais c'est certain que je vais lui poser quelques questions à ce sujet », a assuré le jeune homme.
Il était difficile de mieux tomber puisque Julien a dirigé le vétéran québécois durant dix saisons avec les Bruins de Boston.
« C'est facile pour moi de partager mes connaissances sur Patrice avec les jeunes joueurs comme lui, a déclaré Julien. C'est un bon exemple à suivre si tu veux faire carrière dans la LNH.
« C'est une chose de dire que tu veux être comme lui, mais c'en est une autre de faire les choses qu'il fait pour être le joueur qu'il est. Chaque jour à l'entraînement, Patrice essayait d'être le meilleur joueur sur la glace et il jouait comme il s'entraînait; c'était une routine pour lui. »