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EL SEGUNDO, Californie -L'attaquant Milan Lucic des Kings de Los Angeles n'est pas familier avec la rivalité en séries éliminatoires avec les Sharks de San Jose, mais ça ne saurait tarder.

On s'attend à ce qu'il soit vite un des principaux antagonistes à la reprise des hostilités entre les deux grands rivaux de la Californie.
C'est à cette période de l'année que Lucic est à son mieux. Il se délecte de l'animosité qui s'intensifie à mesure que de mêmes rivaux croisent le fer à tous les deux soirs pendant une période qui peut aller jusqu'à deux semaines.
« Comme athlète, et fier compétiteur, vous vous nourrissez de ça et c'est plus facile de se motiver en vue d'un match quand l'enjeu est plus important », a affirmé Lucic mercredi au Toyota Sports Center à l'issue de la dernière séance d'entraînement des Kings avant d'amorcer leur série de premier tour de l'Association de l'Ouest au Staples Center, jeudi (22h30 HE; TVA Sports, CNBC, CSN-CA, FS-W, CBC). « Ce n'est pas dans ma personnalité de m'éclipser devant une rivalité. »
Lucic ne mettra pas de temps avant d'être dans son élément en s'initiant à celle entre les Kings et les Sharks.
Avant que les deux équipes ratent la danse printanière l'an dernier, les Kings et les Sharks s'étaient affrontés en séries à trois reprises en l'espace de quatre ans.
Les Kings ont eu le dernier mot au bout de sept matchs en 2013. En 2014, Los Angeles a orchestra une remontée historique en effaçant un retard de 3-0 dans la série. Les Sharks l'ont emporté en six matchs en 2011.
« C'est la bataille de la Californie, a continué Lucic. Les nombreux affrontements en séries au cours des dernières années n'a fait qu'augmenter la haine entre les deux équipes. On assistera à une série très chargée sur le plan émotif. »
Le colosse Lucic carbure à l'émotivité. La liste des villes où on le considère comme l'ennemi public numéro un est longue, principalement en raison de son attitude belliqueuse.
Il ne s'est pas fait d'amis dans sa ville natale de Vancouver quand les Bruins ont vaincu les Canucks en finale de la Coupe Stanley en 2011.
En 2013-14, il a défrayé les manchettes en raison de la querelle qu'il a eue avec l'ailier Dale Weise des Canadiens de Montréal au terme d'une série de deuxième tour de sept matchs âprement disputée, au cours de laquelle les Canadiens ont effacé un retard de 3-2 dans la série.
L'image de Lucic fulminant au moment de quitter la patinoire du TD Garden remonte à il y a 23 mois, mais elle demeure très vive dans son esprit ainsi que l'esprit de plusieurs.
Il ne cache pas la grande déception et frustration qu'il a éprouvées ce soir-là, l'humiliation qu'il a ressentie comme compétiteur de ne pas avoir pas pu achever la tâche.
Le sentiment d'échec n'a été que plus retentissant à la suite de l'exclusion des séries éliminatoires des Bruins, la saison dernière. Il n'a cessé de le hanter au cours de cette saison, sa première dans l'uniforme des Kings.
« J'ai maintes fois souligné combien la motivation est facile à trouver quand vous amorcez une nouvelle saison après avoir raté les séries éliminatoires.
« De ne pas avoir la chance de remporter la Coupe Stanley est presque autant décevant que de perdre une série après l'avoir menée 3-0. »
Ce n'était pas une flèche décochée à l'endroit des Sharks, du moins pas complètement.
Lucic n'était pas un membre des Kings quand ils ont comblé un retard de 3-0 dans une série, avant de l'emporter. Il a lui-même vécu l'affront dans l'uniforme des Bruins, en 2010, quand les Flyers de Philadelphie leur ont fait le coup.
La saison suivante, les Bruins ont pu savourer une douce revanche en éliminant les Flyers en quatre rencontres.
« Nous n'avons pas fait que les battre. Nous les avons pulvérisés, a noté Lucic. Nous avons marqué 20 buts pour les balayer en quatre matchs. C'était un formidable sentiment. »

Il a mentionné qu'il pourrait partager avec ses coéquipiers de quelle façon les Bruins ont embrassé la possibilité de se venger et toute la satisfaction du devoir accompli qu'ils ont éprouvée par après. Ce pourrait être une façon pour lui de rappeler qu'il n'y a jamais rien d'acquis.
Peu importe que Lucic le fasse ou non, il sait que les belles paroles n'engagent pas à grand-chose à ce stade de l'année.

C'est le plus grand enseignement qu'il a retenu de son expérience de 96 matchs en séries de la Coupe Stanley.
« Je peux parler tant que je veux, c'est ce que je ferai sur la glace qui comptera le plus. »

Jeudi, il réobtiendra finalement la chance de s'exprimer sur la patinoire. Attendez-vous à ce que ça résonne fort.