Fisher_shoots

Les chiffres ne reflètent pas du tout la vraie valeur du capitaine des Predators de Nashville Mike Fisher.
Bien sûr, il voudrait avoir récolté un but ou quelques points après une douzaine de matchs au cours des séries éliminatoires de la Coupe Stanley 2017. Mais cela n'est pas encore arrivé.
Mais on ne peut pas nier que Fisher a un gros impact sur le parcours des Predators en séries. Jusqu'à ce tournoi printanier, ils n'avaient jamais atteint la finale de l'Association de l'Ouest. Ils se préparent maintenant pour le match no 3 contre les Ducks d'Anaheim au Bridgestone Arena mardi (20h H.E.; TVA Sports, CBC, SN, NBCSN), leur série quatre de sept à égalité 1-1.
Afin de mesurer la valeur de Fisher lors des présentes séries, il faut interroger ceux qui le rejoignent sur la glace lors de chaque match.

L'entraîneur des Predators Peter Laviolette a connu beaucoup de bons joueurs et de capitaines pendant sa carrière d'entraîneur dans la LNH qui s'est amorcée en 2001 avec les Islanders de New York et qui a inclus des séjours chez les Hurricanes de la Caroline, où il a remporté la Coupe Stanley en 2006, et les Flyers de Philadelphie.
Or, à son avis, il y a peu de joueurs aussi estimés que Fisher.
« Tu espères que tes gamins grandissent en admirant un homme comme Mike et qu'ils observent son comportement, son éthique de travail, sa façon de communiquer avec tout le monde », a déclaré Laviolette pendant la deuxième ronde dans l'Association de l'Ouest, une victoire sur les Blues de St. Louis en six parties. « Il montre l'exemple chaque jour, tant sur la glace qu'en dehors. »
Mais Fisher continue à apprendre au fur et à mesure ce que c'est d'être le capitaine. Il a assumé le rôle cette saison après que Shea Weber eut été échangé aux Canadiens de Montréal en retour du défenseur P.K. Subban le 29 juin.
Cette transaction n'a pas seulement modifié la dynamique chez les Predators, elle a obligé des joueurs à accepter de nouveaux rôles, surtout Fisher, qui est devenu d'un coup l'intermédiaire entre les joueurs et Laviolette. Il fait partie du groupe de leaders depuis son arrivée à Nashville à la suite d'une transaction avec les Sénateurs d'Ottawa le 10 février 2011, mais jamais à titre de capitaine.
Fisher a tenté de suivre le rythme aussi souvent que possible, mais il a dû relever certains défis.
« Je crois que ça modifie un peu ton attitude, mais cela n'a pas vraiment modifié mon approche au jeu ni la manière dont je m'adresse à mes coéquipiers », a admis Fisher la semaine dernière. « Nous avons eu de bonnes personnes dans le vestiaire cette saison pour nous aider à apprendre en chemin. C'était sûrement une saison de transition pour presque tout le monde.
« Nous avons perdu trois ou quatre vétérans qui se faisaient entendre dans le vestiaire, alors il y a eu une période d'adaptation pour moi et pour d'autres joueurs. J'ai tiré des leçons pendant ce processus. Et finalement, à mi-chemin dans la saison, nous nous sommes soudés. »
Fisher a joué un rôle clé dans ce processus. Et selon ses coéquipiers, il possède toutes les aptitudes nécessaires pour guider des joueurs qui sont au sommet de leur art. La semaine dernière, le défenseur Ryan Ellis a mentionné Fisher quand on lui a demandé de connaître la cause des succès de Nashville.
« Regardez Mike Fisher, il y va chaque soir pour se battre, c'est contagieux, a dit Ellis. Quand il le fait, tout le monde le suit. »
Fisher évolue au centre d'un trio défensif avec les attaquants Colin Wilson et Pontus Aberg pour les Predators, qui ont alloué 21 buts en 12 parties. Les 29 mises en échec de Fisher représentent le troisième meilleur total parmi les attaquants des Predators. Il mène les attaquants de l'équipe et figure au quatrième rang parmi tous les attaquants dans les séries avec 15 tirs bloqués. Il est un des 13 joueurs à avoir effectué plus de 200 mises en jeu; il en a remporté 52,4 pour cent (118-en-225).
« C'est un homme qui fait toujours bien les choses, sur la glace et en dehors », a dit l'attaquant Vernon Fiddler la semaine dernière. « Il est un leader sans peur qui fait tout possible. Il bloque des tirs, il se bat, il marque des buts, il donne des mises en échec. Il joue en fin de match. Il n'est pas l'homme qui se fait entendre, mais il mène l'équipe par ses actions. »
Et il inspire ses coéquipiers avec son caractère, selon l'attaquant Craig Smith, qui a confié que la chance de parler avec Fisher pendant des voyages est, pour lui, un des faits saillants d'une longue saison régulière.
« Il est une des meilleures personnes que j'ai déjà rencontrées, a dit Smith. Son altruisme est mis en évidence depuis quelques années.
« Sa façon de parler et de s'adresser aux personnes, je doute qu'il ait déjà fait passer ses intérêts avant ceux de quiconque. »
Les Predators affrontent présentement une équipe robuste des Ducks. La première équipe à remporter trois matchs accédera à la Finale de la Coupe Stanley. Fisher fera tout ce qu'il peut afin de s'assurer que les Predators soient cette équipe-là. Il voudrait apporter une plus grande contribution offensive, mais si ce n'est pas possible, il va avoir un impact d'une autre façon.
« Il a fait un excellent travail en nous gardant au diapason et en nous motivant, a déclaré le défenseur Mattias Ekholm. Je crois qu'il est un capitaine formidable. »