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MONTRÉAL- Ç'a été une grande soirée de premières pour les Canadiens de Montréal au Centre Bell, jeudi.
Le défenseur Victor Mete a réussi un premier but à son 127e match dans la LNH et l'attaquant Nick Suzuki l'a imité à sa septième rencontre seulement, pavant la voie au premier gain en presque cinq ans du Tricolore contre le Wild du Minnesota.

Carey Price a signé un premier jeu blanc cette saison tandis que Joel Armia et Brendan Gallagher ont été les autres marqueurs dans la victoire de 4-0.
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Price n'a eu qu'à repousser 17 lancers, en route vers son 45e blanchissage dans la LNH. Il n'est plus qu'à un blanchissage du total de Ken Dryden, au troisième rang de l'histoire de l'équipe. Son opposant Alex Stalock a réalisé 29 arrêts.
Le CH (3-2-2) a mis fin à une série noire de neuf revers face au Wild (1-6-0), qui s'était amorcée le 3 décembre 2014.
L'attaquant Nick Cousins a récolté une aide à ses débuts avec sa nouvelle équipe.
Mete et Suzuki sont les premiers joueurs des Canadiens qui marquent leur premier but dans la LNH dans le même match (et le 12e duo de coéquipiers dans l'histoire de la concession), depuis Chris Higgins et Alexander Perezhogin, le 6 octobre 2005 contre les Rangers au Madison Square Garden de New York.
« C'est un bon sentiment d'avoir finalement mis ça derrière moi, a commenté Mete. C'était pas mal 'cool' d'entendre la réaction de la foule. Et c'était amusant de voir mes coéquipiers être très heureux pour moi. J'étais très content. »
Wild en déroute
La soirée a été lente à démarrer, ce qui faisait l'affaire des visiteurs désireux de rester dans le coup le plus longtemps possible.
Mais Mete a sonné la charge à 14:37 en s'amenant dans l'enclave afin de s'offrir en cible à l'attaquant Nick Cousins, qui lui a fait une passe du revers du côté gauche. Mete a tiré sur réception, Stalock n'y pouvait rien, et il a tôt fait d'être encerclé par ses coéquipiers, tout heureux pour lui. Le capitaine Shea Weber a vu à ce qu'on récupère la rondelle.
« Je savais que la passe s'en venait, a raconté Mete. J'avais annoncé ma présence en voyant Nick (Cousins) livrer sa bataille pour l'obtention de la rondelle. »
La foule a réservé une belle salve d'applaudissements au jeune ontarien âgé de 21 ans à l'annonce du but.
« Nos partisans sont des connaisseurs, a noté Julien. Ils comprenaient ce qui venait de se dérouler sous leurs yeux et ils se sont assurés de lui manifester leur soutien. Je suis sûr que ce moment restera gravé dans sa mémoire. »
Armia a fait 2-0 pendant une double supériorité numérique, à 17:32. La passe transversale de Jonathan Drouin en provenance du côté droit était parfaite. Armia n'a eu qu'à soulever le disque dans le haut des cordages.

Soirée de premières pour Mete et Suzuki chez le CH

Suzuki a voulu s'inviter sous les projecteurs avec Mete, en y allant de son propre exploit. Positionné près du but du côté gauche, il a enfilé l'aiguille du revers, à 19:23.
« Ç'a été un soulagement de marquer et ça m'a insufflé une bonne dose de confiance, a mentionné Suzuki. J'étais nettement plus à l'aise par après. Je jouais mon style de jeu. »
Rien n'allait pour le Wild et la possibilité d'une dégelée était bien réelle. Il fallait voir si les Canadiens allaient s'endormir, pour reprendre les mots de l'entraîneur Claude Julien, comme ça lui est arrivé trop souvent cette saison.
Ils sont restés bien éveillés, mais le deuxième vingt a été beaucoup moins animé.
« Ç'a été un peu plus décousu pour notre part », a relevé Julien.
Le moment fort de la période a été les trois frappes successives de Shea Weber, que l'attaquant Joel Eriksson Ek a bloquées pendant le même jeu de puissance du CH. Pour cela, Eriksson Ek mérite amplement la « mention courage » de la soirée.

« J'ai commencé à me sentir mal pour lui après le deuxième tir, a admis Weber, mais d'un autre côté ma tâche est d'envoyer la rondelle sur le filet », a-t-il ajouté, en soulignant le cran dont Eriksson Ek a fait preuve.
« Si les adversaires veulent bloquer mes lancers, je me dis qu'ils devront au moins en payer le prix. »
En troisième, peu de choses à signaler, si ce n'est le but de Gallagher à 12:40, inscrit sans aide à la suite de la maladresse du défenseur Matt Dumba. Ça résumait bien la soirée de misère du Wild.
« Nous avons joué une de nos meilleures périodes cette saison en troisième, a estimé Julien. C'était bon de voir que nous ne nous sommes pas laissés influencer par le score. Nous avons essayé de jouer les 60 minutes du match de la même façon. »