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MONTRÉAL -Max Pacioretty avait peut-être quelques livres de pression en moins sur les épaules, lundi soir, mais la frustration causée par les rumeurs de transactions qui courent à son sujet depuis quelques semaines, elle, n'avait clairement pas été évacuée.
Non seulement le capitaine des Canadiens a jeté les gants face à Shayne Gostisbehere avec seulement 30 secondes d'écoulées au match, il l'a aussi fait - avec beaucoup de respect - face aux journalistes quelques minutes après la défaite de 1-0 subie en tirs de barrage face aux Flyers.

« Vous lancez tellement d'hypothèses dans l'espoir d'en voir une se réaliser, a-t-il dit avec un calme impressionnant et un ton assuré. Du peu que j'ai vu, il y a tellement eu de fausses informations. Quand nous vous parlons, il faut choisir les choses que nous voulons rétablir.
« Je ne suis pas ici pour démystifier toutes les théories et les rumeurs. Je suis ici pour vous dire que j'espère que ça peut fonctionner ici. »
L'attaquant qui n'a amassé que 37 points, dont 17 buts, en 63 rencontres cette saison a attaqué de front tous les sujets qui lui passaient par la tête. Une sorte de thérapie.
S'il a montré un peu d'impatience après avoir passé près de sept minutes à répondre à des questions répétitives, jamais il n'a élevé le ton. Mais il a passé ses messages avec classe.
« Je ne veux pas manquer de respect à personne, mais peu importe ce que je vais dire, vous pouvez l'interpréter de différentes manières », a-t-il répondu lorsqu'on lui a demandé ce qui s'était dit lors de ses discussions avec le directeur général Marc Bergevin.
« J'ai déjà dit tout ce que j'avais à dire sur ma place dans cette ville et dans cette organisation. Je vis ici 12 mois par année - je suis un des seuls gars à le faire. Je ne peux le dire assez, je suis un être humain et j'aimerais que vous vous rappeliez que j'ai trois enfants et que je veux que ça fonctionne ici. »
Mea culpa
Même s'il n'est pas passé par quatre chemins lors de son intervention, le capitaine n'a pas tenté de se défiler par rapport à son rendement décevant et à celui de l'équipe. Les Canadiens ont une fiche de 23-29-10 et croupissent au 27e rang du classement général de la Ligue nationale.
« Je prends l'entière responsabilité pour la qualité de mon jeu et la manière dont j'ai contribué aux aspects négatifs de cette saison, mais pour être honnête je ne peux porter tout ce poids sur mes épaules et c'est injuste envers moi et ma famille » a-t-il lancé en racontant que son plus jeune enfant, Max fils, avait décidé d'aller à l'école avec son chandail des Canadiens, lundi.
« Je ne sais pas si les gens ont mal accepté mon impatience avec les médias récemment, mais j'ai apprécié les gens qui ont respecté le fait que je suis un être humain et que je dois m'occuper de ma famille. »
Même s'il sait probablement au fond de lui que les rumeurs à son sujet recommenceront à circuler à l'approche du repêchage de la LNH en juin, Pacioretty a déjà le regard tourné vers la saison prochaine, sa dernière année de contrat avec le Tricolore.
Et il a bien l'intention que le cauchemar qu'il vient de vivre ne se reproduise plus.
« Quand tu as une saison comme celle-là à Montréal, je suis certain que tout le monde de haut en bas est évalué en ce moment, a-t-il expliqué. Tout le monde doit savoir que nous n'avons pas performé à la hauteur de ce que nous devons livrer.
« Cette équipe devrait toujours être une équipe de séries. Elle devrait toujours être acheteuse à la date limite plutôt que d'être vendeuse. Ça n'a pas été le cas cette année. »