On ne peut pas dire la même chose de la vie à Montréal, là où le hockey est imprégné dans le tissu social de la communauté. Domi est à l'aise sous les feux de la rampe, ayant grandi dans un marché similaire alors que son père, Tie, évoluait pour les Maple Leafs de Toronto entre 1995 et 2006.
Entouré par les Mats Sundin et Curtis Joseph, Max a grandi dans un environnement qui l'a préparé à l'attention constante qui vient avec le fait de jouer à Montréal. Il a également appris que les meilleurs joueurs de hockey ne comptent plus les heures de dur labeur pour être les meilleurs de la Ligue.
« Sur la glace, c'est une chose, mais hors de la glace, de voir comment ces joueurs-là travaillaient fort, ça s'est transposé dans ma façon d'atteindre la LNH, a expliqué Domi. J'ai tenté de prendre les mêmes habitudes et de les intégrer dans ma routine quotidienne. Quand tu as 5 ou 6 ans et que tu vois des joueurs comme Mats Sundin suer sur un vélo stationnaire après une victoire en prolongation, ça reste avec toi toute ta vie et tu en tires des leçons. »
Ça l'a également aidé à composer avec les projecteurs.
« Le hockey est une tradition tellement ancrée dans la vie des Montréalais, et Max l'a compris dès le jour 1 », a déclaré Tie Domi, âgé de 49 ans. « Il savait ce qui l'attendait. Il sait ce qu'est la vie dans la LNH. C'est un peu comme ce qu'il a vécu en grandissant à Toronto. Et maintenant, il vit son rêve. Je n'enlève rien à l'Arizona. Il a joué trois ans là-bas et il a eu du plaisir, mais il a ensuite été échangé à Montréal. Maintenant, on dirait qu'il a réellement accepté la pression.
« Je pense qu'il s'est adapté rapidement, car il est entouré de modèles depuis qu'il est un enfant. Mats, Mario [Lemieux], Teemu [Selanne], ces gars-là sont des amis proches. Ils sont un peu comme ses oncles. Il les a côtoyés toute sa vie. Il a vu à quel point ils étaient humbles, peu importe les succès qu'ils connaissaient. Mats et Mario l'ont particulièrement préparé pour la prochaine étape. Il prend à cœur ce qu'ils lui disent, beaucoup plus que moi, surtout lorsqu'il est question de marquer des buts. Il a grandement gagné en maturité. Il fait des blagues maintenant et dit qu'il aurait dû m'écouter plus tôt. »
Joseph, le gardien partant des Maple Leafs de 1998 à 2002, a dit que ce n'est pas parce que Tie n'essayait pas.
« Quand Max était un jeune garçon et qu'il jouait sur la patinoire, tout ce qu'on entendait était Tie qui le rappelait à l'ordre », a raconté Joseph en riant.
Lors des matchs des Maple Leafs à Toronto, le jeune Max passait des heures à jouer au mini-hockey avec deux des fils de Joseph, Taylor et Tristan, dans la salle réservée aux familles des joueurs. Taylor était un an plus vieux que Max, Tristan était un an plus jeune.
« Ils se mettaient à deux pour essayer d'intimider Max, a relaté Joseph. Mais c'est difficile d'intimider un Domi.
« L'homme que Max est devenu est exceptionnel et inspirant. En arrivant à Montréal, il aurait pu composer avec la situation de deux façons. Il aurait pu débarquer avec le sentiment que tout lui était dû parce qu'il est le fils d'un ancien joueur de la LNH bien connu. Mais ça en dit long sur lui, qu'il soit débarqué ici avec humilité et respect. »
On l'a vu quand est venu le temps de choisir son numéro avec les Canadiens : le no 13 en l'honneur de Sundin, l'attaquant membre du Temple de la renommée et capitaine des Maple Leafs de 1997 à 2008.