Charlie Lindgren badge Laflamme 2

MONTRÉAL -L'affirmation peut paraître exagérée, mais pas tant que ça quand on y pense: les Canadiens de Montréal jouent peut-être leur saison avec un gardien recrue devant le filet.
Charlie Lindgren a signé trois des quatre récentes victoires de l'équipe. Samedi, il a joué un rôle crucial dans le gain peu convaincant acquis contre les Sabres de Buffalo.

C'était le match no 18 de la saison, mais le Tricolore ne pouvait pas se permettre de l'échapper. Pas face à la pire équipe de l'Association de l'Est.
Pendant combien de temps encore lui demandera-t-on de porter le flambeau bien haut? Toute la prochaine semaine? On ne sait pas à quel moment Carey Price va revenir au jeu et l'équipe a annoncé samedi que le vétéran Al Montoya est contraint à l'inactivité pour une période de temps indéterminée en raison d'une commotion cérébrale.
Pas de problème, Charlie est là.
Lindgren, lui, essaie très fort de ne pas s'emballer avec les succès qu'il connaît.
« Je garde le cap. Je veux être à mon mieux et ne pas être surpris de ce que j'accomplis. C'est ce que je m'attends à faire et c'est très agréable jusqu'à maintenant », a-t-il déclaré à l'issue de sa performance de 34 arrêts qui lui a valu le titre de première étoile de la rencontre.
L'Américain âgé de 23 ans a dit à la blague qu'il parvient à mieux canaliser ses sentiments que son père Bob qui est plus exubérant.
« Il se pince pour croire ce qui m'arrive. Il a peine à réaliser que son fils porte les couleurs de l'équipe qu'il a idolâtrée dans son enfance. »
Bob Lindgren, un gardien qui a brièvement évolué dans les rangs universitaires américains en 1985-86, avait Ken Dryden comme idole.
Le paternel et son épouse Jennifer ont assisté aux deux derniers matchs du CH. Le couple repart dimanche.
« Mon père m'a dit jeudi soir combien il est fier de moi », a relaté Charlie.
Chez les Canadiens, on est également bien fier de Lindgren.
« Ce soir, Charlie nous a sauvés à plusieurs reprises », a soutenu Max Pacioretty. « Il est formidable pour nous. C'est un bagarreur. Il mérite tous les compliments qu'on lui fait parce qu'il met tous les efforts pour connaître du succès.
« Sa performance en première période nous a gardés dans le coup. Il a eu son grand mot à dire. »
Pour revenir à Montoya, l'entraîneur Julien a indiqué qu'on ne peut pas assumer qu'il a subi sa commotion cérébrale au cours du match face aux Jets de Winnipeg, le 4 novembre. Montoya a pris en plein masque une frappe du défenseur Dustin Byfuglien. Il avait complété le match et il s'est senti bien pendant toute la semaine jusqu'à vendredi.
« Il était prêt à jouer cette semaine, tout était correct, a confié Julien. Il a commencé à se sentir mal vendredi. Nous avons alors entrepris les démarches nécessaires. Nous pouvons assumer qu'il a été victime d'une commotion à Winnipeg, mais nous n'avons aucune preuve. »