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WINNIPEG -- Les Golden Knights de Vegas ont fait un pas de plus dans leur improbable marche vers la conquête de la Coupe Stanley en atteignant la grande finale, dimanche. L'équipe « d'expansion/cendrillon » a tassé de son chemin l'équipe no 2 de la LNH en saison régulière, les Jets de Winnipeg, en cinq petits matchs en finale de l'Association de l'Ouest en l'emportant 2-1 devant 15 321 spectateurs au Bell MTS Place.
Comme pour tourner davantage le fer dans la plaie des Jets, le but gagnant a été réussi par le robuste Ryan Reaves natif de Winnipeg. C'était seulement son deuxième but en carrière en séries, en 42 rencontres.
« Ç'a été mon moment préféré de la série, d'entendre les gens me huer à la suite de mon but », a commenté le colosse Reaves. « C'était bizarre pour moi d'affronter l'équipe de ma ville. Des cousins et des amis ont assisté aux matchs avec leur chandail des Jets. Ils vont en entendre parler… Ç'a été somme toute une expérience amusante. Je suis heureux d'avoir pu la vivre avec mes parents et mon frère. »

Alex Tuch a été l'autre buteur des Golden Knights et le gardien Marc-André Fleury s'est occupé du reste en réalisant 31 arrêts. Seule la frappe du défenseur Josh Morrissey a échappé à sa vigilance.
Le gardien des Jets Connor Hellebuyck a repoussé 30 lancers.
Une tradition qui se perd
Comme les Golden Knights n'ont pas de capitaine, Deryk Engelland a accepté le trophée des champions de l'Association de l'Ouest, le trophée Clarence S. Campbell, au nom de ses coéquipiers. Le vétéran défenseur était un résident de Las Vegas avant même d'être réclamé au repêchage d'expansion, l'an dernier.
Engelland a fait fi de la tradition en l'empoignant pour l'amener dans le vestiaire des siens, où on a pris une photo d'équipe.

« C'est une décision de groupe d'y toucher, a expliqué le défenseur. Nous avons écouté la voix de l'expérience ici », a-t-il ajouté en regardant Fleury assis à ses côtés sur la tribune en conférence de presse. « Il est l'épine dorsale de notre équipe. C'est donc revenu à faire ce qu'il nous a suggéré de faire. »
Fleury a souligné que les trois fois qu'il a gagné la Coupe Stanley avec les Penguins de Pittsburgh, on avait touché au trophée des champions de l'Association de l'Est.
« Nous ne l'avions pas fait à notre première présence en Finale en 2008 et nous avions perdu », a-t-il évoqué.
En avant, encore
Les Golden Knights se sont donné l'avance dans un quatrième match d'affilée. Tuch a profité du cafouillage de Morrissey près de l'enclave. Il a saisi la rondelle et tiré sans crier gare.

Lents à démarrer depuis le match no 1, les Jets ont décollé après 10 minutes de jeu. Morrissey a créé l'égalité à la suite de la mise au jeu remportée par Brian Little, à 17:14. C'était le temps que la période se termine pour les Golden Knights parce qu'ils avaient le dos dans les câbles.
Les visiteurs ont retrouvé leur esprit au début du deuxième tiers. Les équipes faisaient jeu égal jusqu'au but de Reaves à 13:21.
Les Jets ont affiché de la nervosité dans leur exécution en troisième période. Il faut dire que les Golden Knights n'ont pas tenté de surprotéger leur mince avance, comme ils l'avaient fait dans le match no 3 à Las Vegas. Ils apprennent vite, ces foutus « Chevaliers d'or ».
Leurs adversaires en Finale de la Coupe Stanley en auront plein les bras.
But du match
Pas le plus beau, mais celui de Reaves qui allait s'avérer celui de la victoire. Reaves a tout juste effleuré le lancer en provenance de la ligne bleue du défenseur Luca Sbisa.

Arrêt du match
Fleury qui a fermé la porte à Kyle Connor tôt en troisième période pendant un jeu de puissance des Jets.
Jeu du match
La présence A à Z de Tuch sur la séquence de son but. En sautant sur la glace, on l'a vu patiné à vive allure, orchestrer la relance de l'attaque et se retrouver devant le but adverse avec la rondelle sur la lame de son bâton. Il a décoché un tir bas imparable, vif et précis.

Ce qu'ils ont dit
« Les Golden Knights ont été très bons. Ils ont très bien resserré le jeu en défense, nous avons dû travailler très fort afin de créer nos chances à l'attaque. Il y a eu un coût à payer pour ça. Nous avons eu plus de difficulté à accomplir des choses que nous faisions tout naturellement. Il restait de l'essence dans le réservoir, ça n'a pas été le problème. On ne peut pas demander à un gars comme Blake Wheeler d'en faire davantage qu'il en a fait. Le désir de vaincre et l'intensité ont été au rendez-vous, peut-être même plus qu'au cours de nos deux séries précédentes. Nous avions perdu du mordant dans notre exécution. » -- L'entraîneur des Jets Paul Maurice
« C'est la victoire de la profondeur pour nous aujourd'hui. Nous des deux premiers trios avons bien fait, mais les Jets ont fait de l'excellent travail pour nous maîtriser. Ils nous ont rendu la tâche difficile. Les Jets forment toute une équipe. Personne n'aurait cru que nous puissions les battre quatre matchs d'affilée, même pas nous. Nous ne cessons pas de nous surprendre et il ne faut pas arrêter. » --L'attaquant des Golden Knights Jonathan Marchessault
Ce qu'il faut savoir
Les Golden Knights n'ont jamais tiré de l'arrière dans leurs quatre victoires de la finale d'association. On parle ici d'une séquence de 220 minutes… Chez les Jets, Maurice avait modifié pour le match le tiers de sa défense en faisant appel à Dmitry Kulikov, qui a fait ses débuts en séries éliminatoires cette année, et à Joe Morrow en remplacement de Ben Chiarot et de Toby Enstrom. À l'attaque, Andrew Copp a cédé sa place à Joel Armia.
La suite
Du repos, encore du repos pour les Golden Knights après avoir rapidement achevé les Jets, dans l'attente de l'identité de leurs rivaux en Finale de la Coupe Stanley.