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DENVER- Dynastie en devenir ou pas, on n'a rien à cirer chez le Lightning de Tampa Bay du volet historique de la finale de la Coupe Stanley.

« Nous en avons suffisamment sur les bras avec l'Avalanche du Colorado », a affirmé le directeur général des doubles champions en titre Julien BriseBois, mardi.
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La mission couronnée de succès d'enlever les honneurs d'une troisième conquête d'affilée, à laquelle le Lightning s'attelle dès mercredi (20h HE; TVAS, CBC, SN, ESPN, ESPN+), constituerait une première depuis les quatre championnats des Islanders de New York, au début des années 1980.
Déjà, on commence à associer les noms de BriseBois et de l'entraîneur Jon Cooper à ceux des bâtisseurs de la dynastie des Islanders, le directeur général Bill Torrey et l'entraîneur Al Arbour.
BriseBois ne veut pas en entendre parler. Pas tout de suite.
« Nous ne pensons pas à ça. Nous avons trop de choses à accomplir », a-t-il décliné poliment. « Dans 10 ou 20 ans, on tiendra sans doute des retrouvailles et nous serons plus en mesure de réfléchir à ces choses-là. »
Un étudiant modèle
Concocter un troisième championnat de suite n'a rien à voir avec le hasard. Et quand vient le temps de faire ses devoirs, il y a difficilement plus assidu que BriseBois.
À la suite de la deuxième conquête de la Coupe Stanley des siens, il y a un an, le jeune DG âgé de 45 ans a fait du travail colossal afin de rapiécer l'équipe, qui a entre autres perdu les membres de son troisième trio.
Il a expliqué que l'échange de l'attaquant Tyler Johnson aux Blackhawks de Chicago en retour du défenseur blessé Brent Seabrook lui avait permis de manœuvrer sous le plafond salarial afin de pouvoir engager les vétérans Corey Perry et Pierre-Édouard Bellemare.
« Pendant la saison, nous avons évalué l'équipe en nous demandant ce qui pouvait la rendre meilleure », a-t-il poursuivi son explication. « Nous avons fait nos devoirs afin d'identifier les éléments qui pouvaient améliorer l'équipe et nous avons essayé de les maximiser. »
C'est ainsi que BriseBois a pu greffer au groupe les attaquants Nick Paul, Brandon Hagel et Riley Nash. Paul et Hagel rendent de fort précieux services au Lightning depuis le début des séries.
« J'ai pleinement confiance à tout ce qu'il fait, a mentionné l'entraîneur Jon Cooper. Même quand je peux entretenir le moindre doute au sujet d'une décision, je me dis que ça va fonctionner.
« Je crois en lui, c'est un gagnant. Il a fait ses preuves avec toutes les équipes qu'il a bâties (dans les rangs mineurs, avant le Lightning) au fil des années. »
Rien au hasard
Ne négligeant aucun détail, BriseBois s'est également intéressé à la littérature et à des personnalités liées aux dynasties du sport.
« Le défi, basé sur les recherches que nous avons faites pendant l'entre-saison, était beaucoup plus psychologique que physique », a-t-il commencé par dire, en étant plus volubile sur le sujet.
« Il ne faut pas se le cacher, l'être humain est capable d'en faire beaucoup sur le plan physique, beaucoup plus qu'on pense. Les joueurs de la LNH sont la crème de l'élite. C'est incroyable ce que le corps leur permet de faire. »
Dans les conversations que BriseBois a eues avec des interlocuteurs de choix, il ressortait que le plus grand défi était sur le plan psychologique.
« Ce qui revenait souvent, c'est que pour la troisième année, les équipes n'étaient pas aussi affamées. L'appétit des joueurs ou des membres de l'organisation venait à manquer pour se gâter davantage.
« Je n'ai jamais ressenti ça avec notre groupe, a-t-il confié. Nos joueurs se sont présentés au camp d'entraînement en grande forme, en dépit de la courte période de récupération. Aux tests physiques, ils ont affiché des résultats légèrement meilleurs que par les années précédentes.
« Dans les rencontres avec chacun, les gars mentionnaient qu'ils étaient en mission. Ça n'a jamais lâché pendant toute la saison, malgré quelques creux de vague bien normaux, comme ç'a été le cas vers la fin de la saison régulière en mars. J'ai été content de voir les gars répondre à l'appel au début des séries. »
Une incroyable occasion
Les équipes championnes ont tout de même besoin d'un peu de chance, même si souvent elles la créent elles-mêmes.
Le Lightning a frôlé l'élimination au premier tour, sauvant sa peau en prolongation dans le match no 6 de la série contre les Maple Leafs de Toronto.
« À ce moment, je ne voyais pas une situation désespérée, mais un défi à relever et une superbe occasion pour nous », a commenté BriseBois.
« C'est exactement ce qui nous attend en finale contre l'Avalanche », a-t-il renchéri en saisissant la balle au bond. « C'est une équipe phénoménale, talentueuse à toutes les positions, comptant sur plusieurs joueurs qui seront possiblement auréolés au terme de leur carrière. »
« C'est un gros défi pour nous, mais également une incroyable occasion. Les gars se sont imposé des sacrifices sur les plans physique, psychologique et même financier, dans quelques cas. C'est une incroyable occasion de remporter la Coupe Stanley qui s'offre à nous. C'est là-dessus que nous mettons toute notre concentration.
« Dès le premier match, nous devons tout faire afin de nous donner les meilleures chances de la saisir », a conclu BriseBois.