kris letang

La nervosité est de retour pour Kristopher Letang. Ça signifie qu'il est également de retour dans les séries éliminatoires de la Coupe Stanley, y participant pour la première fois en deux ans.
« C'est le meilleur moment de l'année », a déclaré le défenseur des Penguins de Pittsburgh.
Les Penguins disputeront le match no 1 de la série de première ronde dans l'Association de l'Est contre les Flyers de Philadelphie au PPG Paints Arena mercredi (19h H.E.; TVAS, CBC, NBCSN). Il s'agit du premier match des séries pour Letang depuis le match no 6 de la Finale de la Coupe Stanley le 12 juin 2016, alors que Letang a marqué le but décisif pour aider les Penguins à vaincre les Sharks de San Jose et à remporter un premier titre depuis 2009.
« Tu n'as même ps à penser à élever ton jeu d'un cran, ça se passe automatiquement, a lancé Letang. Tout est à l'enjeu. C'est si plaisant. »

Letang a dû regarder ses coéquipiers avoir du plaisir de la tribune de presse la saison dernière, alors que les Penguins ont signé un deuxième triomphe de suite de la Coupe Stanley, mais sans le numéro 58.
Letang a subi une opération au cou avant le début des séries. L'équipe a annoncé qu'il allait rater le reste du tournoi printanier le 13 avril.
Les Penguins ont fait leur tout possible afin de lui faire sentir qu'il jouait un rôle clé dans leur parcours. Les entraîneurs l'ont intégré dans leur personnel en l'invitation aux séances d'évaluation des vidéos. Il a annoncé l'alignement partant avant les matchs. Il était toujours présent, toujours visible.
Il ne pouvait toutefois pas jouer. C'était pénible.
« Quand tu vis ces expériences, que tu demeures chez toi, que tu ne joues pas, tu comprends que ce n'est pas une expérience agréable, a affirmé Letang. Pendant toute la saison, tu travailles sur plusieurs choses avec ton équipe, et voici le moment de la saison où le plaisir commence. »
Letang a dû travailler avec acharnement afin de revenir à son niveau d'avant sa blessure. En effet, son parcours s'était amorcé bien avant que sa campagne ne se termine avant les séries en 2017.
Letang a identifié l'origine de sa blessure au cou, une mise en échec qu'il a reçu de l'attaquant du Lightning de Tampa Bay Ryan Callahan à 2:50 de la première période du match no 1 de la finale de l'Association de l'Est en 2016. Callahan a propulsé Letang avec force contre la rampe par derrière.
Il est revenu dans le match plus tard en première période et il n'a pas raté un seul match du reste des séries. Mais il a réalisé que son cou était endommagé quand l'heure de repos est arrivée.
« Je n'ai pas pup pas bouger pendant tout l'été », a admis Letang.
Letang est revenu au camp d'entraînement au début de la saison dernière et il utilisait tous les moyens à sa disposition pour demeurer dans l'alignement, incluant des injections bihebdomadaires à Pittsburgh et des voyages à New York pendant ses jours de congé pour subir des traitements.
« J'ai tout essayé », a-t-il expliqué.
Jusqu'au moment où il ne pouvait plus continuer. Letang n'a pas joué après le 21 février la saison dernière. Il a raté les 23 derniers matchs des siens en saison régulière, puis sa saison s'est terminée pour de bon à la suite de l'intervention en avril.
Un retour au jeu s'est avéré beaucoup plus difficile qu'il l'avait imaginé.
« J'ai reçu le feu vert pour m'entraîner en juillet, alors je n'ai pas eu beaucoup de temps, a-t-il expliqué. J'ai patiné pendant la dernière semaine du mois d'août, je me suis rendu au camp d'entraînement et vlan, je me poussais pour jouer 25 minutes dans des matchs préparatoires. Mais lorsque la vraie saison a commencé, mon corps n'était pas prêt. Il lui fallait du temps. Je n'imaginais pas que ce serait le cas, mais j'ai appris cette leçon à la dure. »

Même s'il était élu pour participer au Match des étoiles Honda 2018 de la LNH, Letang n'était que l'ombre de lui-même pendant la première moitié de la campagne. Son jeu défensif était inconstant. Il a admis avoir eu beaucoup de mal à jouer deux matchs en autant de soirs.
Il a récolté 28 points (trois buts), mais il présentait un différentiel de moins-13, malgré un pourcentage de tentatives de tirs de 54,95 pendant les 48 premiers matchs de la saison. Il a commis de grosses erreurs qui ont donné à l'adversaire de belles chances de marquer.
« J'ammassais des points, mais du côté défensif, c'était trop difficile de trouver cette constance chaque soir contre le premier trio adverse, a avoué Letang. Il me semblait que je n'étais pas à la hauteur du défi, mentalement et physiquement. »
L'entraîneur des Penguins Mike Sullivan n'était toutefois pas découragé. Il continuait de déployer Letang, de lui donner les tâches les plus difficiles, de le mettre sur la glace dans chaque situation de jeu.
Letang a mené les défenseurs des Penguins au chapitre de la moyenne de temps de glace par match (25:31), de la moyenne de temps d'utilisation en avantage numérique (3:36) et de la moyenne de temps de jeu en infériorité numérique (2:46) avant la pause du Match des étoiles.
« J'ai simplement confiance en lui, a souligné Sullivan. Je crois qu'il est un joueur d'élite. Il veut faire tout ce qu'il peut pour nous aider à gagner. Quand il est revenu après une opération difficile et une si longue période de convalescence, nous savions qu'il n'allait pas retrouver sa forme du jour au lendemain et que nous allions vivre des incidents de parcours. Kris et moi en avons discuté avant le début du camp d'entraînement, mais notre personnel d'entraîneurs a pleinement confiance en lui. Je pensais que c'était important que nous continuions de manifester cette confiance en lui à travers les hauts et les bas. »
Cette confiance a rapporté.
Letang a amassé 23 points (six buts) en 31 matchs après la pause. Il a enregistré un différentiel de plus-4 et un pourcentage de tentatives de tirs de 55,30. Les fautes défensives sont devenues de plus en plus rares. Il commençait à être plus constant.

« Mon corps s'est adapté, a dit Letang. Je continuais de travailler et [Sullivan] continuait de m'envoyer sur la glace. Il savait que j'allais finalement retrouver ma forme. »
Letang est de retour en forme, de retour en séries, de retour à la poursuite de la Coupe.
« J'accepterais de ne vivre qu'entre avril et juin », a dit Letang.