Pneguinsg5questions

NASHVILLE - Les Penguins de Pittsburgh étaient optimistes après le revers de 4-1 qu'ils ont subi aux mains des Predators de Nashville, lundi, à l'occasion du quatrième match de la Finale de la Coupe Stanley.
Oubliez le fait qu'il s'agissait de leur deuxième défaite de suite au Bridgestone Arena et que leur avance de 2-0 dans la série quatre de sept avait été effacée; les Penguins estimaient qu'ils venaient de donner leur meilleure prestation de la série en raison du nombre d'ouvertures et d'opportunités de marquer qu'ils avaient obtenues.
« Si nous continuons à jouer comme ça, ça va nous donner de très bonnes chances de remporter des matchs », a souligné le joueur de centre Sidney Crosby.

Si vous avez l'impression qu'il s'agit d'un refrain familier, vous avez raison parce que c'est effectivement le cas. C'est ce que les Predators ont dit après les matchs no 1 et no 2, alors qu'ils avaient dominé au chapitre du temps de possession de la rondelle, eu le dessus 64-39 sur les Penguins pour les tirs au but et obtenu un avantage de 117-69 en tentatives de tir dans toutes les situations.
Nashville a subi la défaite dans ces deux rencontres, par un score combiné de 9-4.
« À ce stade-ci de la saison, les victoires morales ne servent à rien », a noté le joueur de centre des Penguins Matt Cullen.
Tout à fait.
En fin de compte, chaque équipe a officiellement décroché deux victoires dans cette série, alors que le cinquième match aura lieu jeudi au PPG Paints Arena à Pittsburgh (20h (HE); TVA Sports, CBC, SN, NBC). Le moment est venu pour les joueurs des deux formations de revenir à la base, de repartir à zéro au niveau de l'approche mentale afin de bien amorcer ce qui est devenu une série deux de trois.
Dans cette optique, jetons un regard nouveau sur la série du point de vue des Penguins en posant quatre questions pertinentes - et en y répondant.
Avaient-ils raison d'être optimistes après la quatrième rencontre ?
Oui.
Pendant le match no 4, les Penguins ont réussi pour la première fois à exploiter régulièrement les failles dans l'armure de la brigade défensive des Predators, et pas seulement ici et là. Ils ont réussi à placer la rondelle profondément en zone adverse et devant le filet. Des joueurs ont réussi à se mettre en position de batailler pour le disque. Crosby a été dominant à chacune de ses présences sur la patinoire ou presque.
La majorité des occasions de but des Penguins sont survenues dans la zone de danger, celle qui commence au sommet des cercles, passe par les points de mise en jeu et se termine à chaque poteau du but.
Les Penguins ont produit 17 occasions de but de la zone de danger dans toutes les situations durant la quatrième rencontre, selon NaturalStatTrick.com. Ils n'en avaient enregistré que 15 au total au cours des trois premiers matchs, dont seulement deux lors du premier affrontement, quand ils avaient connu une séquence de 37 minutes sans tir au but et l'avaient tout de même emporté 5-1.
De plus, les unités spéciales des Penguins ont été meilleures durant le match no 4 qu'elles l'avaient été lors des trois premières rencontres.
Leur désavantage numérique a été parfait (2-en-2) et n'a pas accordé un seul tir au but après avoir connu une soirée de 1-en-3 lors du match no 3. Leur jeu de puissance a été blanchi en trois occasions, mais a décoché trois tirs au but. Les Penguins ont inscrit seulement un but en 13 supériorités numériques avec quatre tirs au but lors des trois premiers affrontements.
« Nous avons clairement fait un pas en avant », a affirmé l'attaquant Bryan Rust.
Faut-il s'inquiéter du niveau de jeu du gardien Matt Murray?
Oui. Il faut à tout le moins se pencher sérieusement là-dessus.
Six des huit buts accordés par Murray dans les deux matchs disputés à Nashville ont été marqués du côté du gant. Les Predators semblent cibler la partie du but située du côté du gant, même en échappée, comme l'a fait l'attaquant Viktor Arvidsson lorsqu'il a marqué son but à 13:08 de la deuxième période et a ainsi donné une avance de 3-1 à Nashville.
Murray a alloué huit buts en 58 tirs dans les matchs no 3 et no 4, pour un pourcentage d'arrêts de ,862. Il a cédé 12 buts en 122 tirs jusqu'ici dans la série (,901).
On a demandé à l'entraîneur des Penguins Mike Sullivan si Murray allait amorcer la cinquième rencontre. Il n'a pas répondu à la question. Ce ne sera pas la dernière fois qu'on va la lui poser.
Que se passe-t-il avec l'attaquant Phil Kessel?
Ici, nous nageons un peu dans le mystère.
Sullivan a fait remarquer que Kessel a davantage affiché une mentalité de franc-tireur lors du quatrième match, et les statistiques semblent appuyer quelque peu ses propos. Kessel a connu une soirée de deux tirs au but et de sept tentatives de tir au total. Par contre, il avait enregistré trois tirs au but et cinq tentatives de tir lors du match no 3 et on avait alors fait remarquer qu'il ne tirait pas assez souvent.
Sullivan et son adjoint Rick Tocchet ont tous deux déclaré que Kessel avait laissé passer des occasions de tirer lors du troisième match. Il a fait la même chose durant la quatrième rencontre, surtout quand il avait la rondelle en avantage numérique et semblait avoir un corridor de tir devant lui à l'aile gauche.
Kessel a un des meilleurs tirs des poignets dans la LNH et il doit s'en servir davantage. Il n'a pas trouvé le fond du filet depuis six matchs et il n'a qu'un but à ses neuf plus récentes sorties.
La brigade défensive tient-elle le coup ?
En quelque sorte.
On savait déjà au moment d'entreprendre la série que les Penguins n'avaient pas l'avantage à la ligne bleue parce qu'ils sont privés des services de Kristopher Letang et que les Predators ont peut-être le meilleur quatuor d'arrières dans la Ligue en Roman Josi, Ryan Ellis, P.K. Subban et Mattias Ekholm.
Les six défenseurs de Pittsburgh ne font pas gagner l'équipe, mais ils ne la font pas perdre non plus. Ils ont commis des revirements non-provoqués - Ron Hainsey, Brian Dumoulin et Olli Maatta en particulier -, mais ils ont été plus habiles à relancer l'attaque lors du quatrième match.
Toutefois, la couverture défensive des Penguins lors des deux rencontres à Nashville, en incluant le travail des attaquants, a laissé à désirer par moments.
Ils auront intérêt, lors du match no 5, à resserrer leur jeu sans la rondelle et à mieux faire circuler la rondelle en sortie de zone quand ils en auront l'occasion.
« Ce sont des matchs qui sont beaucoup plus serrés que l'indique parfois le score, a fait remarquer Sullivan. Je pense que ç'a été le cas dans notre bâtiment [dans les matchs no 1 et no 2] et ici aussi [au Bridgestone Arena lors des rencontres no 3 et no 4].
« Il faut maintenant revenir à la maison et réagir de la bonne façon. »