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PITTSBURGH - Les Penguins de Pittsburgh n'ont pas affiché leur caractère habituel durant leur victoire de 5-3 contre les Predators de Nashville, lundi, acquise au PPG Paints Arena à l'occasion du premier match de la Finale de la Coupe Stanley.
Ils l'ont montré après.

Les champions en titre ne sont pas tombés dans le piège. Ils savaient fort bien que ce n'est pas le caractère, ni leur calme sous pression, ni l'expérience, qui leur a permis d'aller chercher la victoire. En fait, ils n'ont mis de l'avant aucune des qualités qu'on aime louanger au hockey, surtout à ce temps-ci de l'année.
Ils ont été chanceux d'avoir pris les devants 3-0. Ils ont ensuite passé 37 minutes sans un seul tir au but - connaissant même la première période sans tir dans l'histoire d'une Finale depuis que la LNH a commencé à tenir compte de cette statistique en 1957-58 - et regardé les Predators créer l'égalité 3-3.
Alors qu'il restait 4:22 à faire en troisième période, l'attaquant des Predators James Neal a virevolté dans le cercle droit et tiré la rondelle au-delà de l'épaule gauche du gardien des Penguins Matt Murray. Si le disque s'était retrouvé dans le filet, peut-être serions-nous en train de parler du formidable effondrement de Pittsburgh. Mais la rondelle a plutôt ricoché sur la barre transversale. Soixante-cinq secondes plus tard, l'attaquant Jake Guentzel a inscrit le filet vainqueur - son premier but en neuf matchs, marqué sur le premier tir des Penguins depuis la fin de la première période.
Le capitaine Sidney Crosby s'est fait interroger sur le caractère de son équipe. Il a laissé paraître un léger sourire.
« Je me demande si on dirait la même chose si Jake n'avait pas marqué ce but », a-t-il noté.
Les Penguins ont été dominés 26-12 au chapitre des tirs.
« Le compteur n'a pas bougé pendant un long moment, alors que nous avons été incapables d'obtenir des tirs au but, mais nous avons trouvé une façon, a noté Crosby. Alors je crois que le vrai test, le véritable défi, c'est la façon dont nous allons rebondir et dont nous allons nous améliorer, dans la façon dont nous allons montrer que nous sommes meilleurs que ça. »
Le match no 2 aura lieu mercredi, encore une fois à Pittsburgh (20 h (HE); TVA Sports, CBC, SN, NBCSN).
« Je trouve qu'ils ont dicté le rythme pendant la majeure partie de la soirée, a affirmé le défenseur Justin Schultz. Nous ne pouvons pas nous attendre à l'emporter quand nous jouons comme ça. »
Soyons honnêtes : les Penguins sont venus à un cheveu de se retrouver en déficit de 1-0 dans la série. Une contestation de l'entraîneur et une longue étude des reprises vidéo ont annulé un but du défenseur des Predators P.K. Subban survenu à la suite d'un hors jeu incroyablement serré. L'attaquant Filip Forsberg a soulevé son patin une fraction de seconde avant de recevoir une passe à la ligne bleue.
Les Penguins ont été chanceux d'obtenir un avantage numérique à cinq contre trois quand l'attaquant Patric Hornqvist a chuté devant l'attaquant des Predators Calle Jarnkrok, qui a été chassé pour obstruction, et lorsque Neal a commis un double échec aux dépens du défenseur des Penguins Trevor Daley pendant la pénalité à retardement.
Les Predators menaient 7-3 au chapitre des tirs à ce moment-là. Ils n'ont pas cédé le moindre tir pendant une séquence de 1:42 du double avantage numérique, puis l'attaquant des Penguins Evgeni Malkin a fait mouche sur un tir que le gardien Pekka Rinne aurait dû bloquer. Rinne a vu le disque tout au long de sa trajectoire, mais la rondelle a touché au bas de son gant.
Après que l'attaquant Conor Sheary eut décoché un tir frappé à la suite d'une belle passe de l'attaquant Chris Kunitz pour accroître l'avance de Pittsburgh à 2-0, les Penguins ont eu droit à un autre coup de chance. L'attaquant Nick Bonino a poussé le disque vers le filet en s'amenant à l'aile droite, tirant d'une seule main. Rinne a repoussé la rondelle, mais celle-ci a atteint le défenseur des Predators Mattias Ekholm et a ricoché dans le filet au moment où il restait 16,1 secondes à disputer au premier engagement.
Les Penguins n'ont pas obtenu d'autre tir au but jusqu'au filet vainqueur de Guentzel.
« Nous avons eu quelques occasions de marquer, a noté Crosby. Nous avons raté le filet. Certains de nos tirs ont été bloqués. Je n'ai pas eu l'impression que la séquence était si longue que ça, mais les statistiques ne mentent pas. Je crois qu'il faut mieux travailler afin de diriger des rondelles au filet et passer plus de temps en zone adverse. Nous le savons. »
Même en tenant compte de la façon dont les équipes jouent en fonction du score - les Penguins qui s'assoient sur leur avance, les Predators qui appliquent de la pression dans l'espoir de rétrécir l'écart -, c'est inacceptable. En fait, c'est carrément bizarre. Les Penguins n'ont pas remporté assez de batailles le long des rampes, ils n'étaient pas assez solides sur la rondelle, ils n'étaient pas assez impliqués dans le match.
« Il y a eu une discussion entre les périodes, question de se rappeler qu'il fallait rester alerte, qu'il fallait jouer de la bonne façon, s'assurer de ne pas s'asseoir sur notre avance et qu'il fallait éviter de trop se replier, que nous devions chercher à marquer le prochain but, a indiqué l'entraîneur Mike Sullivan. Cette équipe, d'habitude, réussit très bien à continuer à jouer de la bonne façon. Ce soir, ça n'a pas été le cas. Nous n'avons pas été très bons. »
Mais pour corriger le problème, il faut d'abord commencer par admettre qu'il y en a un.
« Ce que j'adore chez cette équipe, c'est que nous avons eu droit à un résultat favorable ce soir, mais nous savons que nous devons être bien meilleurs pour continuer d'avancer vers là où nous voulons aller, a dit Sullivan. Personne dans ce vestiaire n'est dupe, malgré le score.
« Nous connaissons le leadership qu'affiche notre groupe, nous savons que les gars ont compris. Ils savent que nous n'étions pas à notre mieux. Nous en avons discuté après le match. Nous en tirerons les leçons qui s'imposent, et nous chercherons à réagir de la bonne façon à l'occasion du deuxième match. »