maatta-050417

PITTSBURGH - Le domicile des champions en titre de la Coupe Stanley, tellement tranquille pendant la grande partie de la soirée, à commencer à se vider alors qu'il restait 8:43 à écouler à la troisième période lundi. Des milliers de partisans en avaient vu assez des Penguins de Pittsburgh après que le quatrième but des Capitals de Washington, et se sont dirigés vers les sorties en portant le chandail doré qui leur avait été donné. Encore plus de partisans les ont imités lorsque les Capitals ont marqué à nouveau 1:12 plus tard.
Lorsque les Penguins sont finalement parvenus à marquer avec 3:22 à jouer, le PPG Paints Arena était plus qu'à moitié vide. Un partisan a entendu la sirène de but alors qu'il se trouvait sous les gradins.

« Qu'est-ce que c'était?, a-t-il demandé. Un but de compassion? »
Les Penguins se sont inclinés 5-2 dans le match no 6 de la deuxième ronde de l'Association de l'Est. Maintenant que leur avance de 3-1 dans la série a disparu, il n'y aura plus aucune compassion dans le match 7 au Verizon Center mercredi (19 h 30 (HE); TVA Sports, NBCSN, CBC). Il existe une forte possibilité que ces partisans n'aient pas la chance d'assister à un autre match avant la saison prochaine. La quête des Penguins en vue de devenir la première équipe depuis les Red Wings de Detroit en 1998 à défendre leur titre avec succès est sérieusement en péril.
Il va sans dire que les Penguins ne peuvent jouer de la même manière au cours du match no 7 qu'au cours du match no 6. Ils ont tiré de l'arrière 5-0. Ils ont été dominés 26-18 au chapitre des tirs. Ils ont décoché un lancer au cours des premières 17:25 de la rencontre, un dégagement d'une distance de 136 pieds au cours d'une infériorité numérique par le défenseur Brian Dumoulin, et seulement cinq tirs au cours des premières 33:36.
Lorsqu'il lui a été demandé ce qui s'était mal passé, le défenseur des Penguins Ron Hainsey a répondu : « Est-ce que c'est une question piège? À peu près tout. Nous n'avons pas vraiment fait quoi que ce soit que nous voulions faire. Nous avons joué dans notre zone pendant la majorité des 40 premières minutes avant d'ouvrir le jeu en troisième, et cela ne nous a pas aidé. Lorsque vous n'avez que cinq tirs avec [moins de sept] minutes à écouler au deuxième tiers, il n'y a pas grand-chose qui fonctionne pour vous. Des sorties de zone aux revirements en zone neutre à notre incapacité de passer du temps en zone adverse, rien ne fonctionnait pour nous. »
Cela résume assez bien la rencontre.
« Nous n'avons pas été bons ce soir, a admis le capitaine des Penguins Sidney Crosby. Nous nous sommes un peu compliqué la tâche, et nous devons retourner à Washington pour le match no 7, mais nous ne pouvons plus rien y changer maintenant. Nous devons oublier ce match et tourner la page très rapidement. Nous ne pouvons toutefois pas nous attendre à obtenir le résultat que nous voulons si nous jouons comme ça. »
Mais les problèmes des Penguins vont bien au-delà de la manière dont ils ont joué dans le match no 6. Il semble que leurs problèmes les ont finalement rattrapés. Ils ont été dominés dans la colonne des tirs dans 10 de leurs 11 matchs depuis le début des séries éliminatoires de la Coupe Stanley. Ils ont vu leurs adversaires décocher au moins 10 tirs de plus qu'eux dans cinq de leurs sept derniers matchs. Ils n'ont décoché que 41,93 pour cent des tentatives de tirs à 5-contre-5 au cours des séries, de loin le pire total parmi les 16 équipes qualifiées.
Avec leur meilleur défenseur Kris Letang sur la touche en raison d'une blessure au cou, les Penguins ont eu de la difficulté à sortir de leur territoire, à gagner de la vitesse en zone neutre et à appliquer une pression constante en zone offensive.
Ils ont disposé des Blue Jackets de Columbus en cinq parties en première ronde et ont pris les devants 3-1 dans leur série contre les Capitals malgré tout cela, surtout grâce au gardien Marc-Andre Fleury, aux lancers bloqués et à des buts opportuns. Ils ont toutefois échappé une avance de 2-1 dans le match no 5, cédant trois buts en troisième période pour finalement encaisser un revers de 4-2. Le défenseur Trevor Daley, qui était déjà ennuyé par une blessure au bas du corps, n'a pas pu prendre part au match no 6. Les choses ont empiré.
Passer trop de temps dans son propre territoire mène à des punitions. Les Capitals ont affiché un rendement de 2-en-4 sur le jeu de puissance dans le match no 6. Passer trop peu de temps en zone offensive mène à… et bien, trop peu d'offensive. Les Penguins ne misent soudainement plus sur la profondeur en attaque sur laquelle ils misaient l'an dernier. Nick Bonino n'a pas marqué à ses cinq derniers matchs, Chris Kunitz à ses six derniers, Bryan Rust à ses six derniers, Tom Kuhnhackl à ses sept derniers, et Conor Sheary à ses dix derniers.
L'entraîneur Mike Sullivan a réuni le trio « HBK » qui a connu tellement de succès contre les Capitals en deuxième ronde l'an dernier, surtout au cours du match no 6, inscrivant les quatre buts des Penguins dans un gain de 4-3 en prolongation. Il a toutefois séparé Carl Hagelin, Bonino et Phil Kessel après moins de deux périodes lundi.
« Nous ne dictons pas l'allure du jeu de manière constante en ce moment, et je crois que le nombre de lancers en est une assez bonne indication, a souligné Sullivan. Nous devons faire un meilleur travail afin de conserver la rondelle, pour sortir de notre zone, pour prendre de bonnes décisions en zone neutre. Lorsque nous parvenons à transporter le disque en zone adverse, nous devons faire un meilleur travail quant à l'endroit où nous l'envoyons, et nous devons mieux coopérer en entrée de zone afin de pouvoir mieux conserver la rondelle. »
Les Penguins peuvent évidemment faire du meilleur travail. Mais ils discutent des mêmes choses encore et encore, et ils ont été dominés 200-133 dans la colonne des tirs au cours de la présente série. Ils peuvent remporter le match no 7 de la manière dont ils ont déjà gagné auparavant, si Fleury joue bien, s'ils bloquent des lancers, s'ils profitent de leurs chances, mais il semble hautement improbable qu'ils jouent mieux que les Capitals, gagnants du trophée des Présidents au cours des deux dernières saisons, et qui auront la chance de venger leur élimination aux mains des Penguins en deuxième ronde l'an dernier, et d'atteindre la finale de l'Association de l'Est pour la première fois depuis 1998.
« Ils sont capables de dominer une équipe, a avoué Hainsey, et ils nous ont dominés, c'est aussi simple que ça. »