Les joueurs des Canucks font l'éloge d'Alain Vigneault pour son impartialité
LNH.com @NHLdotcomVANCOUVER (PC) - Quand Markus Naslund en a arraché en avantage numérique lors d'un récent match des Canucks de Vancouver, l'entraîneur Alain Vigneault n'a pas hésité à laisser son capitaine, malgré son contrat de six millions $ US, sur le banc lors du jeu de puissance suivant de son équipe.
En novembre dernier, avant que Roberto Luongo n'assume son rôle de vedette, Vigneault avait avoué que son gardien avait besoin de mieux jouer.
Le printemps dernier, les Canucks misaient sur une offensive explosive mais ils ont raté les séries éliminatoires de la LNH alors que des frictions régnaient dans le vestiaire. Douze mois plus tard, Vigneault permet aux Canucks de batailler pour la première position dans la section Nord-Ouest après avoir convaincu ses joueurs d'adopter un style plus défensif.
Imputabilité et honnêteté constituent deux des qualités que Vigneault a implantées chez les Canucks après avoir remplacé Marc Crawford. Les succès de son équipe font de Vigneault un candidat au trophée d'entraîneur de l'année.
"Personne n'avait prévu que nous allions batailler pour gagner le championnat de notre section, a précisé Luongo, mardi, avant le match contre les Kings de Los Angeles. C'est étonnant la façon dont il a réussi à implanter un système et d'obtenir la contribution de tous dans une si courte période de temps."
On reprochait notamment à Crawford, qui dirige maintenant les Kings, d'avoir deux poids, deux mesures avec ses joueurs. Peu importe le rendement de Todd Bertuzzi ou Naslund, ils demeuraient au sein du premier trio.
Les choses sont bien différentes avec Vigneault, âgé de 45 ans, nommé le 16e entraîneur de l'histoire des Canucks à la fin juin après une saison avec le Moose du Manitoba, la filiale dans la Ligue américaine.
Naslund, qui a connu des difficultés pendant la majeure partie de la saison, a été muté du premier au troisième et au deuxième trios.
Quand le robuste Jeff Cowan s'est mis à marquer des buts, il a été récompensé par une promotion au sein de la première unité offensive.
Le centre Brendan Morrison a expliqué que de telles décisions ne passent pas inaperçues auprès des joueurs.
"Le plus important, c'est l'imputabilité, a révélé Morrison. Tout le monde est évalué selon les mêmes standards à chaque soir.
"Il n'en a pas dérogé. Il a gagné le respect des joueurs de cette équipe par sa façon de faire."
Vigneault a souri quand on lui a rapporté que ses joueurs croit qu'il traite tout le monde également. Il a ensuite révélé un petit secret.
"Je ne suis pas certain que c'est exact, a-t-il dit. Je pense que tout le monde est traité de façon juste, pas nécessairement égale."
Vigneault a expliqué, par exemple, qu'il permettra à Daniel ou Henrik Sedin de transporter la rondelle dans la zone adverse s'ils essaient de battre un adversaire à un contre un.
Mais une chose avec laquelle Vigneault ne plaisante pas, ce sont les habitudes de travail qu'il souhaite de la part de tous ses joueurs.
"Nous voulions changer la culture de l'équipe et de l'organisation, a-t-il dit. Nous estimions que la clé du succès consiste à travailler fort. C'est ce que j'ai toujours demandé à mes joueurs.
"Il faut leur donner une direction à suivre, leur dire ce qu'on attend d'eux et ne pas hésiter à en discuter. Nos joueurs recherchaient ce genre de direction."