torrey arbour

EAST MEADOW, N.Y.-- Un an et un jour après le décès d'Al Arbour, les Islanders de New York se sont réunis pour partager leurs souvenirs de leur légendaire entraîneur.

Une cérémonie qui durait deux heures a été présentée lundi au Arbour Rink, nommé en l'honneur de l'homme qui est décédé le 28 août 2015 à l'âge de 82 ans. Alors que l'actuel capitaine des Islanders John Tavares et le défenseur Johnny Boychuk étaient présents, les membres du Temple de la renommée du hockey Denis Potvin et Mike Bossy se sont rappelé l'impact qu'Arbour a eu sur eux. La douleur demeurait visible un an après la perte d'Arbour, qui avait été considéré par plusieurs joueurs comme étant un parent.

Arbour, qui a guidé la formation new-yorkaise à 740 victoires en saison régulière et à quatre victoires consécutives de la Coupe Stanley entre 1980 et 1983 (ainsi qu'une cinquième participation en Finale en 1984), a laissé une impression durable sur le groupe de joueurs qu'il a transformé en dynastie. Après la commémoration, l'attaquant Bob Nystrom, qui a marqué le but le plus important de l'histoire des Islanders, soit celui en prolongation du match no 6 pour remporter la Finale de la Coupe Stanley 1980 contre les Flyers de Philadelphie, parlait avec des journalistes, des larmes coulant le long de son visage.

« Je deviens pas mal ému quand je parle au sujet d'Al, a admis Nystrom. Certains parlent de leçons et de stratégies, mais nous sommes venus ici en tant que jeunes et il était une figure paternelle pour nous. Je pense que la clé, c'est qu'il nous a enseignés sur la vie et à devenir des hommes, en plus d'être notre entraîneur de hockey. »

Il n'y avait pas d'égoïsme dans le vestiaire d'Arbour, comme Potvin l'a fait remarquer pendant son discours. Il s'agissait de 20 joueurs qui unissaient leurs forces dans l'objectif de devenir des champions. Si un moment venait où Arbour devait venir en aide à ses joueurs, il y serait en première ligne.

« Il y a beaucoup d'histoires que nous pouvons raconter au sujet d'Al et de la gentillesse qu'il a montrée envers nous, a dit Potvin. Tout le monde parle du fait qu'il était un adepte de la discipline, tout le monde le savait. Nous l'avons tous vécu. Mais c'était plutôt les autres moments où la chaleur s'est manifestée.

« Une fois, il est descendu de l'autobus pour s'en prendre à une foule au Madison Square Garden parce qu'un d'entre eux avait lancé une bouteille de bière à l'autobus. Il y est courageusement allé et on pouvait voir qu'il était sûrement un homme qui voulait protéger et soutenir ses joueurs. »

Le sentiments était réciproque. Cela a joué un grand rôle dans les succès des Islanders pendant les années 1980 et le début des années 90. Pendant les séries éliminatoires de la Coupe Stanley 1993, Arbour et les Islanders ont privé les Penguins de Pittsburgh d'une opportunité de remporter un troisième titre de suite quand ils ont vaincu Pittsburgh en sept matchs en deuxième ronde.

Ces Penguins ont été dirigés par Scotty Bowman, vieil ami d'Arbour et l'entraîneur ayant signé le plus de victoires dans l'histoire de la LNH (1244). Bowman était présent à la commémoration.

« Honnêtement, le plus grand défi pour moi en tant qu'entraîneur dans la LNH était de faire face à Al Arbour, a déclaré Bowman. Je savais ce qu'il signifiait pour ma carrière et pour la façon dont je me suis développé en tant que jeune entraîneur. Il est la raison pour laquelle j'ai fait la majorité des choses que j'ai faites. Il a défendu l'équité et la bonne chose à faire. »

Bill Torrey, directeur général de la dynastie des Islanders et actuel conseiller au D.G. et gouverneur auxiliaire des Panthers de la Floride, a embauché Arbour en été 1973 sur la recommandation de l'ancien D.G. adjoint des Islanders Jim Devellano, qui était également présent lundi. C'était le début d'un partenariat que personne n'aurait pu imaginer.

« Nous avons eu un rapport unique, a expliqué Torrey. Quand nous avons eu une divergence de vues, personne d'autre ne le savait. La porte était fermée et nous avons trouvé le moyen de résoudre le problème. Il a appris, j'ai appris. Il n'y aura jamais un homme comme lui. Voici la troisième commémoration de son décès il y a un an. Et croyez-moi, personne ne mérite trois commémorations plus que cet homme. Je pense que ceci représente son seul tour du chapeau au hockey. »

Pour Torrey, les blagues se sont rapidement transformées en larmes.

« Il va demeurer, a dit Torrey, sa voix tremblante. Son impact, ses philosophies... l'héritage d'Al Arbour perdure. Et il me manque. »

Dimanche, l'anniversaire du décès d'Arbour, le copropriétaire des Islanders Jon Ledecky a organisé un souper pour la famille d'Arbour. La veuve d'Al Arbour, Claire, a montré à Ledecky un collier composé de souvenirs de chacun des huit championnats de la Coupe Stanley qu'Arbour a remportés, quatre à titre de joueur et quatre à titre d'entraîneur des Islanders.

Lundi matin, Ledecky lui a fait une promesse.

« Claire, le meilleur hommage que nous pourrons rendre à ton époux et à la famille Arbour arrivera quand nous gagnerons ce cinquième titre, a dit Ledecky. Et puis nous viendrons vous donner ce pendentif sur ton collier pour représenter l'héritage d'Al Arbour. »