GAIN HURRICANES BADGE LEPAGE 2

ELMONT, N.Y. - Les Hurricanes de la Caroline ont leur billet pour la deuxième ronde des séries éliminatoires, gracieuseté de Paul Stastny.

L'attaquant a abruptement mis fin aux espoirs des Islanders de New York en touchant la cible d'un angle presque impossible à 6:01 de la première période de prolongation, vendredi, lors du sixième match de la série. Ce but qu'Ilya Sorokin aimerait revoir est venu jeter de l'ombre sur son extraordinaire soirée de travail.
« Quand j'ai vu la défensive se resserrer, je me suis simplement dit que j'allais envoyer la rondelle au filet, a commenté le héros de la soirée. Je l'ai souvent fait à l'entraînement. Pour être honnête, ça prend un peu de chance parfois, et j'en ai eu là-dessus. »
Les 39 arrêts du portier russe n'auront pas suffi pour permettre aux siens de forcer la tenue d'un septième et ultime match. Les Hurricanes feront maintenant face au gagnant de la série entre les Rangers de New York et les Devils du New Jersey, que ces derniers mènent 3-2.
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« Nous allons analyser la saison dans quelques jours, a laissé tomber l'entraîneur des Islanders, Lane Lambert. Pour l'instant, cette défaite fait mal. Nos gars ont montré beaucoup de dévouement et de détermination tout au long de la saison. Nous nous sommes battus jusqu'à la fin. »
Pendant un long moment, on a cru que le but de Cal Clutterbuck - son premier des séries - inscrit en milieu de première période allait être suffisant pour donner la victoire aux locaux. Ilya Sorokin semblait vouloir se charger du reste.
Solide comme le roc pendant les 48 premières minutes, le portier russe a finalement cédé quand une rondelle bondissante a fait son chemin jusqu'au bâton de Sebastien Aho, à l'embouchure du filet. Le Finlandais n'a pas raté sa chance de ramener les deux équipes à la case départ, à 9:24 du dernier tiers.
Il s'agissait d'ailleurs du 12e tir de l'engagement des visiteurs, qui n'avaient visiblement pas envie d'étirer la série jusqu'à la limite. Stastny a ensuite complété le travail des siens, amorcé plutôt tardivement dans le match.
« Je ne sais pas ce que nous faisions pendant les deux premières périodes, a souligné Rod Brind'Amour, le pilote des Canes. Il faut leur rendre hommage, ils étaient tout simplement partout. Nous nous promenions sur la glace. La seule bonne chose, c'est qu'on tirait de l'arrière par un seul but. »

Les Hurricanes éliminent les Islanders

Ça, c'est seulement grâce à Frederik Andersen. À son premier match en un peu plus de deux semaines, il s'est dressé avec brio devant 36 rondelles. Le pari de Brind'Amour de remplacer Antti Raanta semblait audacieux, mais le gardien aura aidé les siens à y croire même quand rien n'aboutissait à l'autre bout.
« C'est le meilleur match que je l'ai vu joué pour nous, surtout étant donné l'importance du moment, a vanté l'entraîneur. Nous ne faisions rien qui vaille et nous avions besoin qu'il ferme la porte à répétition. C'est ce qu'il a fait. Il nous a donné une chance. »
Le Danois a amorcé sa soirée de travail en frustrant Hudson Fasching et Brock Nelson à bout portant dans les deux premières minutes, ce qui a semblé lui donner confiance pour la suite des choses. Les Canes ont eu bien besoin de son aide puisqu'ils étaient dominés 52-38 dans les tentatives de tirs après 40 minutes.
« Ils sont sortis en force et ça m'a donné l'occasion de me mettre dans le bain, a relaté le gardien. Je ne voulais pas me projeter trop loin dans le match. Je voulais apprécier le moment et c'était plaisant. »
Sans pitié en troisième
Les locaux ont réussi à étouffer la menace pendant les deux premières périodes, dominant les batailles pour la rondelle et la couverture en zone défensive. Le vent a cependant changé de côté en troisième.
Et pas à peu près.
Les Hurricanes ont finalement montré les dents et ont complètement dominé les pauvres Islanders, qui n'ont pu que constater les dégâts… et les petits miracles de Sorokin. Ce dernier a fait face à un barrage de 19 tirs tandis que ses coéquipiers étaient limités à seulement cinq lancers à l'autre bout.
« Nous n'étions plus les agresseurs, alors nous nous sommes mis à jouer sur les talons, a analysé Lambert. Nous n'avons pas été en mesure d'établir notre échec avant et c'est devenu difficile de sortir les rondelles de notre territoire de la bonne façon. »
Bien discret jusque-là, Sebastian Aho a choisi le bon moment pour signaler sa présence. Son quatrième but des présentes séries a envoyé tout le monde en prolongation.