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Aux yeux des Capitals, c'est mathématique et le calcul est simple : le Lightning a marqué deux buts en avantage numérique, mardi soir, et Washington a perdu 4-2 devant Tampa Bay. Éliminez les buts accordés à leur jeu de puissance, et le match aurait eu une tout autre allure.
« Je ne crois qu'ils aient joué avec plus d'énergie du désespoir que nous, c'est juste qu'ils ont marqué en avantage numérique et pas nous », a fait remarquer Alex Ovechkin, en faisant allusion au fait que le jeu de puissance des Capitals a été blanchi en trois occasions, mardi. « Nous avons marqué deux buts à armes égales, comme eux, même si notre deuxième but est survenu à six (patineurs) contre cinq. Il s'agit juste pour nous de profiter de nos chances. Nous en avons eu des bonnes en deuxième moitié de match.

« Ils le savent et nous le savons, les deux équipes ont de bonnes unités spéciales, a ajouté Ovechkin. Alors si nous jouons comme nous l'avons fait ce soir, c'est sûr qu'ils vont tenter d'en profiter de cette manière. »
« Nous savons que nous devons rester loin du banc des pénalités, a affirmé Tom Wilson. Ils ont de bons joueurs - évidemment, parmi les meilleurs dans la ligue, alors ils vont s'assurer d'en profiter si nous leur donnons l'occasion de se déployer. Cela dit, notre désavantage numérique doit être meilleur. »
Fort bien. Mais Barry Trotz, l'entraîneur des Capitals, estime que le meilleur moyen de freiner le jeu de puissance du Lightning, c'est tout simplement de l'empêcher de se présenter sur la patinoire. En évitant les pénalités, donc. Sinon, c'est jouer avec le feu et Washington risque de creuser un trou dont il ne pourra se sortir par la suite, comme ç'a été le cas mardi soir, alors que Tampa Bay a eu droit à cinq supériorités numériques.
« Ils en ont profité pour prendre les devants 2-0 et puis ils ont pu resserrer le jeu, a noté Trotz. Nous avons ensuite perdu beaucoup d'énergie à tenter de revenir. Ça, et le fait qu'en ayant autant d'avantages et de désavantages numériques, je n'ai pas eu l'occasion d'utiliser mes joueurs qui ne font pas partie de nos unités spéciales, ce qui fait qu'ils n'ont pu trouver leur rythme. »
Malgré la défaite, les Capitals restaient sereins, mardi soir. Car encore une fois, à leurs yeux, c'est mathématique et le calcul est simple : ils mènent encore 2-1 dans la série.
« Notre confiance est encore intacte, nous savons que nous allons revenir plus forts », a affirmé le gardien Braden Holtby.
« Nous avons été en mesure de rebondir depuis le début des séries et il n'y a rien de différent maintenant, a noté Brett Connolly. Nous nous sommes mis en bonne position grâce à nos deux victoires à Tampa, alors il s'agit d'aller chercher le prochain match, c'est tout ce qui importe. Il faut oublier le reste, on sait ce qu'on a fait de bien et ce qu'on n'a pas fait de bien ce soir. »
Ce que les Capitals n'ont pas fait de bien jusqu'ici dans ces séries, par contre, c'est de remporter leurs matchs à domicile. Ils n'ont que trois victoires en sept rencontres éliminatoires ce printemps au Capital One Arena.
Trotz refuse toutefois d'y voir des raisons occultes, ni même sportives. Selon lui, donc, il n'y a pas de raison que la tendance se poursuive.
« Pas mal tous les amphithéâtres sont pareils dans la Ligue de nos jours, a noté l'entraîneur des Capitals. Il suffit de jouer comme nous le faisons à l'étranger. Nous nous impliquons à fond sur la route, nous affichons alors un niveau de concentration très élevé. Notre concentration n'a pas été aussi à point à la maison. Il s'agit donc de faire semblant qu'on est sur la route! »