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WASHINGTON - Dans des moments comme ceux-là, les Capitals de Washington pourraient avoir besoin de conseils, un peu comme les jeunes qui se tournent vers leurs parents.
C'est donc une bonne chose qu'ils misent sur une figure paternelle dans le vestiaire en la personne de Brooks Orpik.
Après 15 saisons dans la LNH, dont les quatre dernières à Washington, le défenseur a presque tout vu. À 37 ans, il est le joueur des Capitals le plus âgé, un adjoint au capitaine, et le seul joueur de l'équipe qui possède une bague de la Coupe Stanley.
Son surnom, « Batya », qui lui a été donné par Evgeny Kuznetsov et Dmitry Orlov après qu'il se soit joint aux Capitals en 2014-15, signifie « papa » en russe. C'est un signe de respect.

« C'est pour ça que nous lui avons donné ce surnom, a affirmé Orlov. Il est un joueur plus âgé qui possède beaucoup d'expérience. Tout le monde le respecte dans le vestiaire. »
Les coéquipiers d'Orpik, présents et passés, assurent qu'il n'est le genre de leader qui va parler très fort, mais qu'il est plutôt une voix rassurante lorsque le besoin s'en fait sentir, comme c'est le cas maintenant.
Les Capitals étaient sur un nuage après avoir remporté les deux premiers matchs de la finale de l'Association de l'Est contre le Lightning de Tampa Bay sur la route. Ils ont toutefois perdu les deux derniers matchs à domicile et ils auront désespérément besoin d'une victoire alors que la série quatre de sept retourne à Tampa pour le match no 5 samedi (19 h 15 (HE); NBC, CBC, TVAS).
Washington mise sur d'autres leaders comme le capitaine Alex Ovechkin, le centre Nicklas Backstrom, le défenseur Matt Niskanen et le gardien Braden Holtby. Ces joueurs occupent un rôle plus proéminent qu'Orpik sur la glace, lui qui évolue sur la troisième paire de défenseurs et l'infériorité numérique. Mais tous ces joueurs le considèrent comme une balise immuable.
« Il garde en quelque sorte notre équipe sur le bon chemin, a avancé Holtby. Il est extrêmement professionnel, il aborde les matchs avec sérieux et il s'assure que tout le monde réalise que nous avons un travail à accomplir. »
Ce travail pour les Capitals est de gagner samedi. Personne n'a besoin de leur rappeler, mais Orpik est souvent là pour remettre le tout en perspective.
Orpik assure qu'il ne ressent pas le besoin de parler plus souvent parce qu'il a remporté la Coupe Stanley avec les Penguins de Pittsburgh en 2009 et qu'il a participé à la Finale de la Coupe Stanley à deux reprises (2008 et 2009). Mais en tant que l'un des trois joueurs des Capitals, en compagnie de Niskanen et de Lars Eller, à avoir pris part à une finale d'association avant cette saison, il sait ce que cette série signifie pour son équipe, qui fait partie du carré d'as de la LNH pour la première fois depuis 1998.

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« À ce point-ci, tout le monde sait ce qui est à l'enjeu, a convenu Orpik. La seule chose sur laquelle j'insiste vraiment est que peu importe si vous êtes une recrue, ou que vous comptiez cinq ou dix ans d'expérience, il y a quelques joueurs de cette équipe qui ne participeront plus jamais à une finale d'association. Je veux surtout que les joueurs réalisent la chance qui s'offre à nous. »
Les Capitals avaient accordé un contrat de deux ans à Justin Williams en2015 en raison de son leadership et de son expérience que lui conféraient ses trois conquêtes de la Coupe Stanley (en 2006 avec les Hurricanes de Caroline, en 2012 et 2014 avec les Kings de Los Angeles). Orpik et Williams, qui a remporté le trophée Conn Smythe en 2014, ont tous deux été sélectionnés en première ronde du repêchage 2000 de la LNH -- Orpik au 18e rang par Pittsburgh et Williams au 28e rang par les Flyers de Philadelphie - et s'étaient affrontés souvent par le passé, mais ils ne se connaissaient pas si bien que cela.
« Nous avions de toute évidence livré quelques batailles, mais quand je suis arrivé ici, il était clair et très évident qu'il était la figure paternelle de l'équipe », a raconté Williams, qui a quitté les Capitals l'été dernier pour effectuer un deuxième passage avec les Hurricanes. « Il était celui vers qui les gars se tournaient s'ils voulaient apprendre comment se comporter en professionnel. … Il fait habituellement les bonnes choses. Il se prépare bien. Il est dans la ligue depuis longtemps, alors il a compris ce qu'il avait besoin de faire, et ce dont son corps avait besoin.
« Il possède cette présence lorsqu'il est là, et on sait qu'il va faire les bonnes choses. »
Ces qualités sont très utiles aux Capitals, qui ont fait appel à six recrues depuis le début des séries : Jakub Vrana, Chandler Stephenson, Christian Djoos, Shane Gersich, Travis Boyd et Nathan Walker.
Gersich (deux matchs), Boyd et Walker (un match chacun) ont été des remplaçants temporaires pour des joueurs blessés, mais Vrana, Stephenson et Djoos sont des joueurs réguliers.
« À titre de joueur plus âgé, il faut simplement réaliser que plusieurs jeunes joueurs observent votre routine, la manière dont vous gérez certaines situations et comment vous traitez les gens, a expliqué Orpik. Il faut simplement être conscient que des gens sont toujours en train de regarder comment vous approchez les choses. »
Djoos, âgé de 23 ans, est le partenaire d'Orpik à la ligne bleue et il affirme avoir beaucoup appris en regardant comment Orpik se prépare pour les matchs et les entraînements, et en écoutant ses conseils pendant les matchs. Les deux joueurs se parlent souvent sur le banc entre leurs présences.
« Il connaît la ligue, a souligné Djoos. Je tente simplement de l'observer et d'apprendre de ce que je vois et de ce qu'il me dit. »

L'entraîneur des Capitals Barry Trotz considère Orpik comme une prolongation du personnel d'entraîneurs.
« Il est un joueur qui possède de l'expérience et qui a vécu ces situations par le passé, alors sa sagesse résonne dans le vestiaire, a mentionné Trotz. Il y a peu de joueurs qui imposent davantage le respect que Brooks Orpik dans notre vestiaire. »
L'exemple que donne Orpik sur la glace est tout aussi utile. En séries, il occupe le quatrième rang chez les Capitals et le neuvième dans la LNH avec 49 mises en échec, et il pointe au cinquième rang de la ligue et au deuxième rang de son équipe avec 36 lancers bloqués (derrière les 43 de Niskanen).
« Il bataille ferme et joue avec intensité chaque fois, à chacune de ses présences, a affirmé Orlov. Vous pouvez toujours apprendre de lui. Il dit toujours les bonnes choses. Il bloque toujours des lancers dans les situations difficiles et il nous aide pendant le match. Les gars le respectent, autant dans notre vestiaire que dans la vie à l'extérieur de la patinoire. »
Avec une autre saison à écouler à son contrat, Orpik ne sait pas s'il pourra s'approcher aussi près d'une autre Coupe Stanley à nouveau. Il espère que s'il traite cette série comme sa possible dernière chance, peut-être que d'autres, surtout les plus jeunes joueurs des Capitals, le feront aussi.
« J'ai été chanceux, a conclu Orpik. Je regarde [son ancien coéquipier avec les Penguins et quatre fois champions de la Coupe Stanley Chris Kunitz avec le Lightning], et il faut assurément posséder une chance incroyable, mais dans le cas de certains joueurs, nous ne sommes pas surpris de les voir connaître du succès et de voir qu'ils aident leurs équipes à connaître du succès. Il faut toutefois assurément avoir la chance de son côté.
« Lorsque vous atteignez ce niveau très tôt dans votre carrière, vous ne l'appréciez probablement pas autant parce que vous pensez que cela va arriver tout le temps. Peu importe votre âge, je crois que vous devez apprécier ce moment de la même manière. »