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ST. LOUIS -Les Blues de St. Louis sont de retour en Finale de la Coupe Stanley pour la première fois en 49 ans après avoir écarté de leur chemin les Sharks de San Jose en finale de l'Association de l'Ouest, mardi.

Les Blues l'ont emporté 5-1 devant 18 684 spectateurs en délire au Enterprise Center et ils en découdront maintenant avec les Bruins de Boston pour l'obtention du prestigieux trophée à compter de lundi au TD Garden (20h HE; TVAS, CBC, NBCSN, SN).
« C'est un formidable sentiment pour tout le monde, les partisans et les membres de l'organisation. Des préposés à l'équipement jusqu'au propriétaire, tout le monde a mis son grain de sel et nous voilà rendus en Finale de la Coupe Stanley », a commenté l'entraîneur des Blues Craig Berube.
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David Perron, Vladimir Tarasenko, Brayden Schenn, Tyler Bozak et Ivan Barbashev, dans un filet désert celui-là, ont dirigé l'attaque des nouveaux champions de l'Ouest. Perron a ajouté une passe et Ryan O'Reilly en a amassé deux.
Dylan Gambrell a fourni la réplique des Sharks, pour lesquels la tâche de sauver leur peau était trop colossale en l'absence des Erik Karlsson, Joe Pavelski et Tomas Hertl, blessés.
« Nous nous sommes bien bagarrés », a commenté le vétéran joueur de centre des Sharks Joe Thornton. « Nous nous attendions à ce que les gars en uniforme soient compétitifs, et c'est ce qui est arrivé. Le score reflète mal le déroulement de la rencontre. Les Blues ont été très solides. Ils forment une très bonne équipe », a-t-il renchéri, en ajoutant qu'il n'avait pas réfléchi à son avenir quand on lui a posé la question.
Le gardien recrue Jordan Binnington a signé sa 12e victoire en réalisant 25 arrêts. Son opposant, Martin Jones, a bloqué 14 tirs.
« Nous avons bien défendu, même si j'ai trouvé que nous avons par moments trop joué sur les talons, a analysé Berube. Nous avons vite pris l'avance et c'est un réflexe naturel dans ce temps-là de vouloir la protéger. Les Sharks, il faut leur donner ce qui leur revient, n'ont jamais abandonné. Ç'a été plus serré que le score l'indique.
« Nous avons obtenu de beaux arrêts de notre gardien et les gars ont bien fait les détails devant lui. »
La « tornade québécoise »
Les Sharks croyaient être à l'abri de l'alerte météorologique émise tout juste avant le match pour la ville et la région, mais non. Il n'y avait que 92 secondes d'action d'écoulées que la « tornade québécoise » les secouait.
Perron a effleuré le tir des poignets de Samuel Blais en provenance du centre du cercle droit.
Blessé, l'arbitre Wes McCaulay a dû quitter après 7:43 minutes de jeu. Le substitut Gord Dwyer l'a remplacé.

Les Blues passent en Finale de la Coupe Stanley

Les Blues ont doublé leur avance en supériorité numérique à 16:16. Tarasenko a fait mouche du côté rapproché, sept secondes seulement après le début de la pénalité de Barclay Goodrow. La séquence a été rendue possible par la mise au jeu que Ryan O'Reilly a remportée contre Logan Couture.
La pente paraissait déjà abrupte à remonter pour les visiteurs, qui ont montré les crocs au cours de la première moitié du deuxième vingt.
Ils ont rétréci l'écart à 6:40. En contre-attaque à une menace des Blues, Joonas Donskoi a effectué un long relais à Gambrell sur le flanc droit. L'ailier de soutien appelé en renfort a profité d'une échappée partielle pour déjouer Binnington à l'aide d'un tir sous le bouclier.
Les hôtes ont repris l'avance de deux buts grâce à leur jeu de puissance, à 12:47. Schenn a concrétisé le retour du lancer du défenseur Alex Pietrangelo.
Le ciel demeurait fort assombri pour les « Requins » avec une période à jouer. Ils n'allaient toutefois pas jeter l'éponge facilement. Ils ont pu déployer un jeu de puissance au début du troisième tiers et, même s'ils n'ont pas marqué, ils se sont donné du rythme.
Ils ont fouillé dans leurs réserves d'énergie tandis que les Blues ont versé un peu trop dans la prudence. Binnington a dû demeurer aux aguets, entre autres devant Evander Kane et Logan Couture.
Quand Bozak a été crédité du quatrième but avec 6:55 à jouer, on a presque entendu un long soupir de soulagement collectif dans l'amphithéâtre.
Les partisans ont alors commencé à scander « We want the Cup » (Nous voulons la Coupe). Leur rêve est plus réel que jamais.