CBJ-celebrate 1-5

COLUMBUS - Le fantôme de l'acteur Rodney Dangerfield hante toujours le Nationwide Arena, mais les Blue Jackets de Columbus font tout ce qui est en leur pouvoir pour chasser les ondes négatives qui les accompagnent depuis leur arrivée dans la LNH en 2000-01.
Les Blue Jackets affronteront les Capitals de Washington jeudi (19 h (HE); CSN-DC, FS-O, NHL.TV) pour tenter de prolonger leur série de 16 victoires de suite, la deuxième plus longue séquence du genre dans l'histoire de la LNH derrière celle des Penguins de Pittsburgh de 1992-93 (du 9 mars au 10 avril 1993).

« Quand on gagne autant de matchs d'affilée, ça ne peut que nous aider à long terme, mais on doit continuer de gagner », a déclaré le capitaine des Blue Jackets Nick Foligno. « On ne peut pas ralentir, on cherche toujours à s'améliorer. »
À s'améliorer et à changer l'image des Blue Jackets, si une telle image existe bien.
Dangerfield s'est bâti une carrière en tirant sur sa cravate et en clamant que personne ne le respectait.
Un peu comme les Blue Jackets, qui ont participé aux séries éliminatoires de la Coupe Stanley seulement deux fois à leurs 15 premières saisons (en 2008-09 et en 2013-14). Ils ont terminé au 27e rang de la LNH l'an dernier avec un dossier de 34-40-8.
« C'est une question de respect, a mentionné Foligno. On a réalisé que personne ne nous respectait l'année dernière. Après avoir travaillé très fort pour gagner le respect de la ligue il y a quelques saisons, on l'a perdu par notre propre faute. C'est ce qui nous a dérangés, moi et plusieurs de mes coéquipiers. C'est ça. »
Foligno s'est amené à Columbus à la suite de la transaction qui a envoyé Marc Methot aux Sénateurs d'Ottawa le 1er juillet 2012. Il a connu des hauts, mais surtout des bas avec les Blue Jackets, comme le pire début de saison de l'ère moderne de la LNH (0-8-0) l'an dernier.
« Quand je suis arrivé ici, je voulais contribuer à relancer cette équipe et faire partie d'une organisation respectée de tous. Pas nécessairement crainte, mais plutôt admirée, a expliqué Foligno. On commence à le sentir, mais on n'y est pas encore tout à fait.
« On n'est plus les anciens Blue Jackets de Columbus. On a beaucoup progressé et on forme une nouvelle équipe, avec une nouvelle orientation et une nouvelle organisation. »
L'entraîneur John Tortorella est heureux de voir que les Blue Jackets utilisent les échecs du passé pour se motiver au cours de cette séquence. Il a de nouveau fait remarquer aux médias mercredi que Columbus (27-5-4) disputera 19 séries de matchs aller-retour, un sommet dans la LNH, après en avoir joué 18 la saison dernière.
« Ce sont des athlètes et des personnes très fiers, a-t-il indiqué. Je l'ai dit dès le début du camp d'entraînement. Personne ne nous respecte dans cette ligue et c'est normal. C'est difficile de gagner le respect des autres et c'est ce qui les motive, je crois.
« Il n'y a rien de mieux pour un entraîneur que de diriger des athlètes qui ressentent la pression. »
Les Blue Jackets constituent l'une des plus jeunes formations de la ligue et ils ont décidé d'accepter la pression qui vient avec ce record de victoires plutôt que de la rejeter.
« Ce n'est pas un fardeau pour notre équipe et j'aime ça, a ajouté Tortorella. Plusieurs de ces joueurs n'ont jamais fait les manchettes nationales et ils ne reçoivent habituellement pas beaucoup d'attention de la part des médias de l'extérieur.
« Ça apporte un éclairage plus positif sur cette organisation, qui a connu sa part de problèmes au fil des ans. »
L'attaquant Matt Calvert, qui évolue pour les Blue Jackets depuis 2010-11, est le joueur qui possède le plus d'ancienneté avec l'équipe. Il a remarqué que les stations de télévision et de radio locales se laissent porter par cette frénésie et les joueurs se font maintenant reconnaître dans la communauté.
« Quand on crée ce genre d'atmosphère dans la ville, on veut gagner encore plus pour nos partisans », a-t-il affirmé.
Cette séquence va éventuellement prendre fin, mais elle a déjà permis aux Blue Jackets d'accomplir beaucoup plus que de simplement amasser des points au classement ou faire la une à Columbus.
« Cette séquence est extraordinaire et c'est formidable d'y participer, mais la saison est encore jeune, a révélé Foligno. C'est un peu comme une audition pour voir comment on se comporte quand la pression est forte et ce qu'on pourrait faire différemment.
« Je sais que ce n'est pas la même chose en séries, alors certains joueurs vont vivre ça d'une façon complètement différente. Mais l'expérience qu'on accumule va les aider à bien gérer la situation et ça leur donne de bonnes bases pour la suite. »