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PITTSBURGH -Les Sharks de San Jose se sont peut-être laissés emporter ou distraire par l'ivresse d'une première participation à la Finale de la Coupe Stanley au cours du match no 1, lundi.
Le défenseur vedette Brent Burns a reconnu mardi que ç'avait été le cas pour lui.

« Je ne sais pas pour les autres, mais moi j'ai passé les journées précédant le premier match à ne penser qu'à la Finale, à me morfondre, a confié Burns, mardi. Vous ne voulez pas vous laisser distraire, mais c'est difficile. Vous perdez de l'énergie à y penser. »
Cette première présence en Finale de la Coupe Stanley était attendue depuis fort longtemps pour l'organisation californienne qui célèbre son 25e anniversaire d'existence ainsi que pour plusieurs vétérans des Sharks, incluant Burns.
On y a peut-être accordé une importance démesurée. Résultat : les Penguins ont pris de court les Sharks en se forgeant une avance de 2-0 très tôt, en route vers un gain de 3-2 dans le premier match.
« C'est dur à dire si l'effervescence et l'énervement ont pu être des facteurs, a avancé le capitaine Joe Pavelski. Nous étions fébriles avant le match et nous avions le sentiment d'être prêts. D'entrée de jeu, l'exécution n'a pas été au point. Nous avons commis plus de revirements qu'à l'accoutumée. J'espère que nous avons retenu la leçon. Nous devrons connaître un meilleur début de match. »
Burns a assuré que tout va rentrer dans l'ordre maintenant que la glace a été brisée.
« Là, on y est, c'est plus facile. Il nous faut utiliser l'énergie de la bonne façon », a affirmé l'excentrique athlète finaliste pour l'obtention du trophée Norris à titre de défenseur par excellence de la LNH.
Les Sharks ont cette capacité de racheter une performance en dents de scie depuis le début des séries, montrant une fiche de 5-1 à la suite d'une défaite.
Ils ont intérêt à afficher un plus grand sentiment d'urgence parce que l'équipe n'a jamais gagné une série qu'elle a tirée de l'arrière 2-0 en 25 ans d'histoire.
L'entraîneur Peter DeBoer n'en était pas à ses premiers pas en Finale. Comme à sa première participation en 2012 à la barre des Devils du New Jersey, il a subi la défaite lors du match no 1.
« Les circonstances sont complètement différentes. Il y a quatre ans contre les Kings de Los Angeles, nous étions à domicile. J'estime que nous avions offert une solide performance, mais nous avions perdu 2-1 en prolongation. (Le gardien) Jonathan Quick avait fait la différence », a-t-il évoqué.
« Cette année, nous sommes à l'étranger. L'équipe hôte a mieux joué que nous. Nous n'avons pas pu trouver une façon de l'emporter. La bonne nouvelle, c'est que nous avons tout de même été dans le coup jusque dans les cinq dernières minutes de jeu. Je crois que nous serons meilleurs mercredi. »
La vitesse des Penguins n'est absolument pas une source de préoccupation pour DeBoer.
« Ils ne sont pas différents de la plupart des équipes de la ligue. Il n'y a rien que nous n'ayons pas vu auparavant. C'est à nous de jouer et de mieux exécuter. C'est à nous d'imposer notre rythme pendant de plus longues périodes de temps. Nous l'avons fait au cours de la deuxième période ainsi que par moments en troisième période. Ils l'ont fait pendant plus longtemps et c'est la raison pour laquelle ils ont gagné. C'est simple comme bonjour. »
Les Sharks veulent mettre fin à la séquence de 10 matchs de suite des Penguins avec plus de tirs au but que leurs adversaires.
Pavelski a admis que deux lancers pour lui, c'est insuffisant. DeBoer a renchéri en disant que tout le monde dans l'équipe doit décocher plus de tirs.
« Nous sommes insatisfaits de notre total de lancers dans le premier match (26) ainsi que de la qualité des tirs. Nous estimons que plusieurs gars n'ont pas dirigé suffisamment de tirs. Nous n'avons pas fait suffisamment de bonnes choses pour l'emporter. Nous allons régler ça. »