Bilan : Le ton change chez les Sénateurs

Les bilans de fin de saison se suivent et se ressemblent chez les Sénateurs d'Ottawa. On y parle de la progression des jeunes joueurs, du bel avenir auquel l'équipe est promise et de ce qui a fait en sorte qu'elle soit à nouveau exclue du portrait des séries éliminatoires.

Tous ces sujets étaient évidemment à l'ordre du jour, jeudi, mais le ton était différent. À un point tel qu'on se demande si le prochain bilan n'aura pas lieu au terme d'une première participation aux séries depuis leur présence en finale de l'Association de l'Est, en 2017.
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« C'est notre but en commençant chaque saison », a fait valoir le défenseur Thomas Chabot. « Comme équipe, on veut franchir une nouvelle étape, gagner plus de matchs et nous rendre en séries. C'est le temps d'y croire. On a prouvé qu'on était capables de battre les bonnes équipes et on veut continuer l'an prochain.
« On a orchestré un beau revirement de situation à la mi-saison, mais il faut réaliser que le début du calendrier est très important et qu'il faut arriver prêts. Nos insuccès du mois de janvier nous ont sortis de la course aux séries. Si on avait fait un peu mieux, je pense que le résultat aurait été différent. »
C'est certain que ce n'est pas en amorçant une saison écourtée de 56 matchs avec seulement deux victoires en 15 matchs (2-12-1) que l'on se donne les meilleures chances de prendre part au tournoi printanier. La formation ottavienne a conclu avec un rendement de 23-28-5 et une récolte de 51 points.
Mais ce que l'on retient de cette campagne, c'est surtout la fiche de 10-3-1 de l'équipe et le sixième rang du classement général qu'elle occupe depuis le 12 avril. Les leçons ont été apprises à la dure en début de saison, mais quand tout s'est enfin mis à cliquer, on a enfin pu voir ce dont l'avenir avait l'air.
Et ça ne semble pas mauvais du tout.
« On ne parle pas assez de ce qu'un bon vestiaire peut avoir comme impact sur la patinoire », a fait valoir l'entraîneur D.J. Smith. « C'est ce qui se passe quand de jeunes joueurs progressent ensemble et se tiennent mutuellement responsables de leurs choix.
« Il est très rare de voir une équipe qui a autant de plaisir à se présenter à l'aréna rater les séries. Les gars se soutiennent les uns les autres. Tout est facile avec un bon vestiaire et c'est là où nous sommes rendus. Nous avons beaucoup de choses à améliorer sur la glace, mais les bases sont solides. »
Il n'est pas nécessaire de réfléchir bien longtemps pour qu'un exemple de ce bel esprit d'équipe nous vienne à l'esprit. La complicité qui s'est installée entre Brady Tkachuk et le nouveau venu Tim Stützle est rapidement devenue l'une des meilleures « bromances » de la LNH.
Tkachuk, le leader incontesté du jeune noyau ottavien, l'a rapidement invité à habiter sous son toit, comme il l'a fait avec son compatriote Josh Norris. Il a joué le rôle de grand frère avec ses deux complices et avec les autres jeunes de l'équipe malgré ses 21 ans.

« Brady m'a pris sous son aile », a indiqué Stützle, qui a récolté 12 buts et 29 points en 53 matchs. « Il m'a aidé tous les jours. Il savait ce que je vivais, et même s'il n'est pas bien plus vieux que moi, il avait tout expérimenté pendant deux ans auparavant. Il a été d'une grande aide pour moi. »
« Tim est tellement un bon kid, a renchéri Tkachuk. Il y a deux ans, j'étais dans la même situation et Mark Stone a été un mentor pour moi. J'ai voulu recréer la même chose, et il m'a fait confiance dès le départ. Il est un joueur incroyable et il le sera pendant longtemps dans cette ligue. Je vais m'ennuyer de lui cet été. »
Du positif
Après une saison aussi éprouvante, la pause fera du bien à tout le monde, même si on sent qu'ils auraient été plusieurs à vouloir continuer sur la bonne lancée des dernières semaines.
Pour la première fois en quelques années, les troupiers de Smith pourront retrouver les terrains de golf avec un optimisme renouvelé, tout comme les partisans de l'équipe. Malgré le fait qu'ils ont été tenus à l'écart de l'aréna, les joueurs ressentent plus que jamais leur soutien et leur enthousiasme en vue de la prochaine saison.
C'est comme s'ils tombaient peu à peu en amour avec le jeune noyau des Sénateurs.
« Ç'a été difficile autant pour eux que pour nous dans les dernières années, a argué Chabot. Mais on voit qu'on commence vraiment à tourner le coin et qu'on s'améliore beaucoup comme équipe. On sait que ça s'en vient et c'est positif pour tout le monde. »
« Les partisans sont très excités par ce qui se passe à Ottawa et par notre jeune équipe », a conclu Stützle, déjà un de leurs favoris. « Nous nous sommes beaucoup améliorés, et cette saison a été très importante pour notre groupe. Tout le monde regarde vers l'an prochain, et je pense que nous serons encore meilleurs. »